Preview de Total War : Warhammer - Immortal Empires

Il y a quelques mois, Total War : Warhammer III clôturait la trilogie. Aujourd’hui, nous abordons la forme finale de la trilogie : Immortals Empires. Et tel un boss de fin, Immortals Empires nous promet des centaines d’heures de luttes.

Cure et piqûre

Petite piqûre de rappel pour ceux qui l’ignoraient, Immortal Empires vous permet, si vous possédez les deux premiers opus, de jouer une campagne étendue rassemblant les trois cartes et toutes les races et factions disponibles. Nul besoin d’avoir les 3 jeux installés, Total War : Warhammer III sera suffisant. Cela représente tout de même plus de 100go mais on est loin des plus de 200 s’il fallait installer les 3 jeux, une belle cure donc ! En terme de contenu, cela représente 21 races et plus de 80 factions jouables. La carte est devenue si grande qu’il est impossible de dézoomer suffisamment en jeu pour la voir entièrement. C’est dommage car voir son empire à l’échelle de la planète aurait été, à mon sens, une petite feature bien sympa.

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Total War : Warhammer III
Alors, à raison d'une dizaine d'heures par campagne, multiplié par 21, multiplié par...aïe ma tête...

Le monde est vaste, si vaste

Pour cette méga-campagne, j’ai décidé de partir avec les momies de Nehekhara avec pour objectif d’amener la paix et la mort. Après tout, si tout le monde est mort, il y aura la paix dans le monde. Nous commençons donc au Cratère de la Résurrection et nettoyons les alentours des vampires. L’objectif avec les Rois des Tombes est de récupérer les Livres de Nagash, ceux-ci nous accordent des bonus dans la campagne. Tous les réunir n’est pas à proprement parler l’objectif car vous en avez trois : l’objectif de campagne courte, longue, ultime (celui-ci est caché) et domination, ce dernier consistant à simplement colorier la carte à la couleur de votre faction. Je suis partit sur l’objectif de campagne long et ultime : on conquiert, on se renforce et on attend la résurrection de Nagash, le nécromancien qui vous a sortit de votre sommeil.

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Total War : Warhammer III
L'état des Sega-fans quand Sega sortira une nouvelle console. Heureusement que nous ne craignons plus la mort !

Les tours passent, nous rencontrons des Nains, des Skavens, des Hommes-lézards, ceux qui nous déclarent la guerre disparaissent et les autres survivent, pour le moment. Cela ne change pas d’une campagne classique, certes, mais alors que mon bout de continent était presque pacifié, que j’avais rencontré, affronté et exterminé pour la première fois des adorateurs de Slaneesh, voilà pas que Nagash ressucite. On rapatrie tout le monde, on l’écrase, le jeu nous annonce que la campagne est « terminée ». On peut bien sûr continuer pour dominer le monde, mais pour environ 120 tours de jeu, j’ai à peine découvert la côte d’autres continents. Le jeu est passé de 276 factions à environ 120, je n’ai croisé ni factions de Kislev, de l’Empire, aucun ogres ou hommes-bêtes n’ont plus.

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Total War : Warhammer III
Il est grand mon empire, vous pouvez être jaloux.

Cette sensation de nouveauté sera moins palpable si vous avez joué à Warhammer 1 ou 2, ce qui sera vraisemblablement le cas si vous avez accès à Immortal Empires. Dans cee cas, vous pourriez toujours tenter de vous étendre dans une autre direction, sur un autre continent, mais il ne faudra pas oublier de viser des terres propices à votre race et correspondant à votre objectif de campagne. Ces derniers étant calibrés pour leur jeux d’origine respectif, ils peuvent paraître un peu étroit mais sont cohérents dans l’univers Warhammer. Après tout, personne n’imaginerait avoir un objectif de campagne avec Rome vous demandant de conquérir l’Amérique du Sud.

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Total War : Warhammer III
Ramené à la taille de la carte, il n'est peut-être pas si grand.

Un monde cohérent ?

La question peut sembler étonnante, mais est la raison pour laquelle Immortal Empires est toujours en bêta : l’équilibrage nous viendra évidemment en tête, avec une quantité de combinaisons inédites dans l’histoire des Total War. Mais il y a aussi l’optimisation, qui a permit de ramener le poids du jeu de 125go à 110go et éviter d’attendre 10 minutes entre deux tours. Dans le cas où l’on part pour une campagne domination, l’IA réussira-t-elle à créer des empires et alliances suffisamment puissante pour proposer un challenge intéressant en seconde moitié de jeu ? Si je prends mes affrontements avec Nagash, qui constitue en quelque sorte le boss final de ma campagne, ce dernier a été absolument écrasé une fois mes armées rapatriées. Même dans des terres hostiles dominées par Slaneesh la résistance n’était pas présente. Peut-être était-il occupé ailleurs, mais il est récurrent dans les jeux de stratégies qu’une bascule s’effectue vers le milieu de partie en faveur du joueur. Précisons que ça n’a pas été le cas dans mes campagnes sur Warhammer III « de base », mais avec la carte étendue d’Immortal Empires le risque sera bien là.

Un empire immortel, mais pour qui ?

La question peut alors être posé : Immortal Empires s’adresse à qui ? La réponse évidente est « les fans de la série qui ont déjà les deux premiers opus ». Certes, avoir accès au contenu des précédents épisodes réunis en un seul est une excellente raison de replonger.

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Total War : Warhammer III
L'activité préféré des joueurs Total War: faire couler le sang. Inutile de vous dire que ce n'est pas le sang de mon armée.

Pour les fans de Total War qui n’ont pas franchit le pas Warhammer, comme moi avant de toucher au 3e opus pour son test, le gâteau est extrêmement tentant. Avec son contenu gigantesque et plus varié qu’avec un contexte historique, il risquerait même de remplacer votre épisode favori. Surtout, il n’y a aucun risque de ne pas trouver au moins une faction qui vous plaira. Mais la question du coût peut se poser, sans doute à cause de son état de bêta, il n’existe pas encore de pack sur steam avec les précédents opus et DLCs, à suivre.
Enfin, ceux qui n’ont jamais joué à un Total War. Si vous êtes fans de Warhammer ma question sera : vous étiez passé où ces dernières années ? Avec le covid et le confinement vous auriez du avoir le temps de vous lancer ! Et dans le cas où l’on est pas fan ? Et bien, Total War : Rome Remastered reste une très bonne porte d’entrée, mais Warhammer III n’est pas en reste avec sa petite campagne tutoriel. Pas besoin d’Immortal Empires puisque vous aurez du contenu pour plusieurs mois et il sera toujours temps d’agrandir votre terrain de jeu le moment venu.

Que dire pour conclure ? Immortal Empires offre plus qu’aucun Total War n’a jamais offert, gratuitement si vous avez les précédents et sans surcoût sur la configuration nécessaire. S’il s’adresse avant tout aux gros joueurs de la franchise, il pourra aussi attirer les nouveaux joueurs qui avaient peur de ne pas trouver chaussures à leur pied parmis les factions de base. Et si vraiment vous vous posez encore des questions, l'interview de Shenron y répondra peut-être.