Reportage : la Gamescom 2024
Il ne fallait pas compter sur SEGA cette année pour nous en mettre plein les mirettes, mais ça ne veut pas dire que cette Gamescom 2024 n'était pas intéressante. Petit tour de cette édition placée sous le signe du recentrage des gros éditeur sur seulement un à deux titres phares.
Je me suis longtemps demandée quelle était la meilleure façon de désigner le stand SEGA cette année. Et je pense que l'expression "faire acte de présence" est parfaitement appropriée. Certes, SEGA ne présentait que trois jeux, mais cette année on a vu suffisamment d'immenses stands consacrés à un seul titre pour être quand même déçus, non seulement devant la taille riquiqui du stand, mais aussi le peu de moyens qui lui ont été consacrés : heureusement qu'il était juste à l'entrée du hall, sinon on aurait pu le rater, ou le confondre avec le stand qui distribue les petits bracelets de couleur selon notre âge. Merci d'ailleurs au staff qui demande systématiquement une pièce d'identité, comme si je pouvais encore prétendre avoir 18 ans. Vous êtes mignons.
Un espace pour Sonic x Shadow Generations, un pour Two Point Museum, et un autre (clos, limite d'âge oblige) pour Metaphor ReFantasio, chacun délimité par de sottes cloisons de 3m de haut, à peine décorées, avec deux écrans de la taille d'une belle télévision, c'est un peu juste pour attirer la foule. Certes, une statue était bien présente à côté du stand Metaphor, et on pouvait espérer se prendre en photo en compagnie de Sonic et/ou Shadow (dans un costume bien cheap aussi) devant la moto de ce dernier, mais on était très loin du stand de 2023, et encore plus de ceux des voisins. En plus de cela, les files d'attentes étaient systématiquement placées devant les entrées, ce qui rendait difficile la prise de belles photos. Les files d'attente étaient relativement courtes, mais il est difficile de savoir si c'est à cause de la modestie du stand, qui n'attirait pas grand monde, ou si SEGA a bien anticipé l'attrait de ses futures sorties sur le public du salon. En tous cas c'était assez tristounet.
Surtout qu'à côté, on a mis les grands moyens : Ubisoft a monté des amphithéâtres à la gloire d'Assassin's Creed Shadows et Star Wars Outlaws, Border Mecha Break affichait fièrement un buste de mécha à l'échelle 1:1 (ou quasiment) sur le côté d'un stand énorme, et les Coréens de Krafton avaient un des plus grands stands du salon avec Inzoi, leur version boostée aux hormones des Sims. Dans le même hall, Microsoft avait mis le paquet avec un un stand qui occupait à lui seul la moitié de l'espace, et heureusement qu'ils étaient là pour afficher fièrement Two Point Museum et Metaphor sur des écrans géants, à la vue de tous les visiteurs.
Dans les autres halls, Capcom présentait essentiellement Monster Hunter Wilds, dans un stand assez grand mais relativement sobre, mais aussi Terry dans Street Fighter 6. Le stand de Kingdom Come Deliverance représentait carrément un mini village médiéval, avec ses gardes, ses étals, et un pauvre forgeron qui astiquait son enclume 8h par jour. Évidemment le stand de Giants Software arborait, comme de coutume, le tracteur de l'année 2024 (dans une ambiance disproportionnée pour un jeu de gestion d'exploitation agricole, rappelons-le), et Electronic Arts permettait de jouer en 4v4 à FC25, entouré d'écrans géants projetant sans fin le logo vert fluo du jeu. Namco Bandai, quant à eux, arboraient un énorme Son Goku gonflable à l'occasion de la présentation de Dragon Ball Z : Sparking Zero.
L'absence de Nintendo et de Sony laisse un grand vide, malgré le fait que trois halls seulement étaient occupés par les gros éditeurs, contre quatre avant le COVID. On retrouvait donc plusieurs fabricants de hardware, mais moins que l'an dernier : ils étaient essentiellement placés dans le hall 10.1, où on pouvait essayer des sièges gamer bien trop chers, des casques, souris et autres accessoires, ou découvrir les futurs projets de Rétrobit. Étrangement, c'est également ici que SNK avait décidé d'implanter son énorme stand, tout entier dédié à Garou : City of the Wolves. Parce que l'emplacement est moins cher ? Pour ne pas être noyé dans la masse des autres éditeurs ? Ce n'était pas forcément une mauvaise idée car évidemment le stand était tout le temps plein.
Juste au-dessus se trouve le temple du rétrogaming et des développeurs indépendants, avec bien plus de jeux que ce qu'il est possible d'essayer en une journée. Côté indés, la fournée 2024 s'annonce encore une fois florissante, et côté rétro, on a pu essayer les habituels homebrews, de qualité variable, voir des modèles de micro-ordinateurs custom, ou bien s'essayer à Daytona USA 2 en link à 14 (!!) ou à Virtual-On au Twin-Stick, sur le stand de nos amis de Sega Shiro. L'environnement était en plus un peu moins bruyant que dans les halls "principaux", ce qui ne mange pas de pain.
Puisque je n'ai pas grand chose à dire sur le stand SEGA, petite sélection de titres intéressants :
Garou : City of the Wolves
L'achat sûr à 100% du salon en ce qui me concerne. Certes, le jeu ne sera pas aussi beau que le splendide premier épisode, son pixel art, ses animation incroyables, mais on est plusieurs coudées au-dessus de KOF XV par exemple. On peut tabler sur le retour des personnages originels, mais les nouveaux sont aussi intéressants : Preecha, la disciple de Joe Higashi, et est à la fois suffisamment proche de son mentor pour qu'on s'y retrouve, et assez différente pour apporter de la fraîcheur, et semble se jouer d'une façon un peu plus défensive. Vox Reaper, quant à lui, reprend plus ou moins le gameplay de Grant, et devrait plaire aux joueurs agressifs qui aiment faire mal.
Les anciens sont très peu modifiés, on retrouve leurs coups, avec quelques ajouts intéressants, notamment pour Rock qui peut maintenant mixer après son Hard Edge. Mais ils gagnent surtout tous des coups spéciaux EX (pardon, REV), dont les propriétés diffèrent de leur version basique, et qu'ils peuvent utiliser tant que la jauge correspondante n'est pas remplie.
Les débutants pourront aussi se mesurer aux joueurs plus aguerris avec le mode Smart, qui ressemblent pas mal au mode Modern de Street Fighter 6, et qui permet de sortir des combos automatiques. Non vraiment, pour l'instant il n'y a pas grand chose à reprocher au travail des développeurs sur ce City of the Wolves.
Mecha Break
Si je vous dit "jeu de combats de mechas en équipe, à la vue à la troisième personne, dans lequel on peut customiser son robot", vous me dites ? Border Break évidemment, mais non, 15 ans après la sortie du jeu, SEGA n'a toujours pas décidé de le sortir en occident, alors c'est Ace Technologies qui s'engouffre dans la brèche avec Mecha Break, qui est... exactement la même chose, mais avec des pilotes en tenue moulante mais pas trop, histoire de bien voir rebondir leurs seins et avec des vues en contre-plongée sur leurs fesses quand elles montent dans le cockpit. Il n'empêche que c'est sympa, bien qu'assez bordélique.
Fallen Tear : The Ascension
Inspiré de Ori et de Hollow Knight selon son développeur, Fallen Tear est un très joli jeu de plateforme action en 2D, dans lequel notre héroïne acquiert des pouvoirs en recrutant des compagnons, comme par exemple un cuistot qui va envoyer une boule de feu sur les ennemis. Le gameplay est assez aérien, et la difficulté semble bien dosé dans ce jeu vraiment très joli, bien que peut être un peu bourrin. Si les combats deviennent un peu plus techniques au fil du jeu, on sera certainement face à un petit hit.
Pas ouf chez SEGA et effectivement le costume Shadow semble super cheap^^
"un pauvre forgeron qui astiquait son enclume 8h par jour."
Bordel :D
J'imagine que les grosses cartouches, SEGA les garde pour le tgs :)
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