Metaphor : ReFantasio était certainement le titre le plus attendu côté SEGA cette année. Il faut dire aussi que c'est le seul jeu vraiment original de cette maigre sélection de la GC 2024. On pouvait craindre d'avoir à faire à une sorte de croisement entre Shin Megami Tensei et Persona, mais le nouveau titre d'Atlus semble voué à déjouer les attentes.
Le jeu se déroule dans un monde d'heroic fantasy dans lequel vivent plusieurs races humanoïdes, certaines subissant une très forte discrimination. Notre protagoniste, Eric, est un Elga, une race quasiment disparu. Accompagné par la fée Gallica, il se rend dans la capitale du royaume d'Euchronia, où la population est en émoi : le roi vient d'être assassiné, et le prince étant supposé mort, la succession au trône est source de tensions. Une partie de la population et de l'armée souhaite l'arrivée au pouvoir du général Louis, ignorant non seulement qu'il est le régicide, mais aussi qu'il est responsable du sort infligé au prince et qui l'a laissé dans un état de stase depuis plusieurs années.
Eric, qui garde toujours avec lui un livre contant une aventure fantastique, située dans un monde qui ressemble fortement au nôtre, et dans lequel il n'existe qu'une seule race sur Terre, se fait attaquer sur le chemin, et termine sa route à pied. Alors qu'il est sur le point de s'engager dans l'armée pour rejoindre un contact qui lui permettra d'avancer dans sa mission, il rencontre Strohl, un membre de la noblesse doté d'un solide sens de l'honneur.
C'est ainsi que débute l'intrigue de Metaphor Re:Fantasio, narrée à la fois via des cinématiques animées et des séquences de dialogue fixes, illustrées par les portraits des protagonistes. La première heure de jeu est déjà riche en surprises, que je me garderai bien de dévoiler ici. Mais il semble que le nom du royaume ne soit pas le fruit du hasard.
Côté gameplay, le jeu mélange des séquences d'Action RPG, durant lesquelles on se déplace relativement librement, et où peut attaquer directement la faune locale, et d'exploration de donjon à la Persona (quand même) ponctuée de combats au tour par tour typiques des productions Atlus. Les mécaniques ont beau avoir été un peu modifiées, les habitués ne seront pas dépaysés. En effet, il est possible d'attaquer, de défendre, d'utiliser la magie, ou bien un objet. La principale différence visible dans la démo, qui consistait à jouer à la première heure de jeu, est que notre équipe partage un nombre d'actions, symbolisé par des cristaux. Une action consomme un cristal, mais si vous touchez le point faible d'un ennemi, on vous en "remboursera" une moitié, ce qui permet d'attaquer une deuxième fois. Cela ressemble évidemment au "One More" des Persona récents, mais le fait de partager les actions avec l'ensemble de notre équipe pourra potentiellement permettre de faire certains choix tactiques supplémentaires.
Sur la forme, Metaphor propose des graphismes réussis, avec des décors auxquel est appliquée une texture de type cell-shading, mais sans excès. Le chara design est réussi, et mis en valeur par des portraits de belle taille lors des nombreux dialogues. Les développeurs semblent avoir fait des compromis entre le niveau de détail des environnements, et la taille des zones explorables, pour maintenir un framerate élevé pendant les phases d'exploration. Et bien sûr, les menus sont d'une beauté à couper le souffle, mais il faudra juger sur la durée s'ils ne sont pas un peu envahissants, car leurs animations sont très présentes lors des combats. On notera aussi que les dialogues importants sont intégralement doublés, et que les sous-titres français semblent de qualité.
C'est donc intriguée et enthousiaste que j'ai quitté cette session de Metaphor : ReFantasio, notamment grâce à une intrigue qui promet des surprises. Rendez-vous le 11 Octobre prochain pour enfin en savoir plus.
Commentaires
Ça devrait être cool :)
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