Avis de Nicomacdo sur Strider II
Difficile de rendre vraiment justice à la feignantise des développeurs avec ce Strider 2, mais je vais quand même essayer. Ici les programmeurs n'ont pas essayé d'apporter quelque chose de nouveau ou de sublimer la formule du 1er épisode comme dans toute bonne suite: ils ont tout repris tel quel avec simplement de nouveaux niveaux, sans même chercher à gommer les défauts de l'original.
Et ça commence fort, on retrouve à l'écran titre le boss de fin à l'identique du 1er épisode....qu'on retrouvera au 2ème stage....ainsi qu'au dernier. Oui, parce que comme dans le 1er opus, on se retape tous les boss à la fin du jeu. On retrouve aussi cette grosse boule autour de laquelle on gravite....copiée-collée du 1er Strider. Quant aux sprites créés pour cet épisode, ça pue vraiment le manque d'inspiration: on affronte des machines moches, et pour les boss, ce sont des canons, des tanks, et des canons. Originalité, quitte ce jeu!
Strider a lui aussi subit ce phénomène de clonage du 1er épisode, tant le sprite que sa maniabilité vieillotte, immonde, et sa gravité lunaire dans les sauts.
Le jeu compte 5 niveaux de tailles inégales mais généralement très courts et la difficulté devient hyper frustrante dès le second, avec un level-design pas du tout adapté à la rigidité de la maniabilité. Il faut ajouter à cela un effet de recul invraisemblable lorsque Strider est touché, ainsi que le fait que souvent on voit trop tard les ennemis pour esquiver. On peut détruire les tirs ennemis, mais pour peu qu'un robot ait la fantaisie de nous canarder à mort on est sûr d'être touché. Avec un tel gameplay il aurait fallu un perso bien plus réactif.
Les environnements sont peu inspirés et souvent très grisâtres, le 1er Strider était bien plus coloré. Les musiques sont correctes, sans plus. On a droit à des voix digitalisées durant les scènes de transition entre les niveaux, un peu crachotantes certes, mais bon, c'est le seul réel point positif que j'ai trouvé. Car croyez-moi, plus on joue à Strider 2, et plus on a de raisons de le détester.
