Reportage : la Paris Games Week 2022
C’est reparti pour la Paris Games Week. Après des années d’annulation suite au COVID, on pouvait craindre comme les autres salons physiques de jeux vidéo (ou d’autres loisirs) qu’il ne survivrait pas à cette traversée du désert. C’est donc avec plaisir et un peu d’inquiétude, que je me suis rendu à cet événement, presque 15 ans après ma dernière visite…
Sans vouloir vous faire un tour d’horizon complet du salon et de tout ce qu’il propose, sinon il faudrait en faire des pages, on peut dire que l’édition 2022 a personnellement été bien meilleure que je ne l’aurais imaginé. Après un salon de l’automobile catastrophique, un Tokyo Games Show qui a été unanimement critiqué, un E3 qui sent le sapin, les gros éditeurs qui ont boycotté quasiment tous les rendez vous de l’année à travers le monde, c’était pas gagné.
Que vous soyez fan de jeux compétitifs (de belles compétitions e-sport étaient organisées sur place avec une super ambiance), fans de jeux PC, jeux consoles, rétrogaming, envie de voir des conférences d’éditeurs (Microids qui a présenté ses futurs jeux sur écran géant par exemple), ou juste envie de voir quelques têtes connues de Twitch ou Youtube, il y en avait pour tous les goûts.
Attardons-nous sur le stand SEGA :
C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je me suis rendu sur le stand Sega sans savoir ce qui m’y attendait. De taille assez grande, sans toutefois égaler bien entendu les espaces de Xbox ou Playstation, Sega ne proposait que trois jeux jouables, mais des titres qui n’étaient pas encore sortis, et ça, c’est vraiment une bonne surprise.
On pouvait donc s’essayer à Sonic Frontiers (version PC, jouable avec une manette Xbox), le dernier Demons Slayers sur Switch et Like A Dragon Ishin (jouable sur PS5). Nous avions également la possibilité de participer à un jeu de réflexe pour gagner des lunettes de soleil Sega, prendre une photo avec Sonic, et enfin participer à un concours sur le stand de Yakuza pour gagner par tirage au sort des goodies collectors.
Sonic Frontiers
Quelle surprise à mon arrivée de constater une file d’attente énorme pour jouer à Sonic Frontiers. Alors que le jeu est plutôt critiqué depuis ses dernières vidéos, voir autant de joueurs impatients de le tester est encourageant. J’ai moi-même mis 1h15 avant de poser les mains dessus, et à mon départ, il y avait plus de 2h d’attente…
En toute honnêteté, pour le moment je n’étais pas emballé par ce que j’avais pu voir sur ce titre et c’est donc très prudent que j’ai lancé la démo. Celle-ci se déroule certainement sur la toute première île du jeu. Pas très étendue, elle sert surtout de didacticiel et nous montre un peu ce dont ce Sonic est capable.
Commençons par les points qui fâchent. La démo débute sur une scène où Sonic se « réveille » dans ce monde et une voix off (le méchant) commence à nous teaser un peu l’histoire. Dès les premières secondes, on se dit que le jeu est du niveau technique de début PS4, ou qu’il a été conçu pour tourner sur Switch (ce qui ne serait pas déconnant, vu que c’est la console la plus vendue au Japon et certainement la cible principale de Sega). Les textures sont ternes, peu détaillées, voir brouillonnes. L’herbe est plate avec quelques touffes d’herbes, la pluie qui tombe est assez moche, bref, c’est pas joli joli… Le jeu se lance et on remarque rapidement le popping omniprésent du jeu pour tous les éléments aériens (bumpers, rails, etc… qui apparaissent vraiment au dernier moment). Autant le décor global offre une belle distance d’affichage, autant le reste pop à mort. C’est vraiment dommage parce que ça n’aidera pas à donner une idée des zones « visitables » en regardant au loin.
Autre point négatif, les premiers ennemis que j’ai affronté sont gris, ou noirs, sans charisme ni design sympa.
Vous allez me dire que c’est la catastrophe, mais au final, je m’y suis bien amusé. En fait, dès qu’on commence à vraiment jouer, on se rend compte que le jeu est ultra fluide. Ça court vite, ou ça bouge sans saccade. L’effet de vitesse est réel alors qu’on est au Level 1 du speed (sur 99). Les combats sont finalement assez simples à maîtriser et à ma grande surprise, je me suis pris au jeu alors que c’était vraiment l’aspect qui m’avait rebuté sur les vidéos.
On se rend compte enfin que le jeu comporte une grosse partie RPG avec des stats : speed, défense, attaque, rings qui peuvent aller jusqu’au level 99 chacun, ainsi qu’un arbre de compétences pour débloquer de nouvelles aptitudes. Cet aspect peut être très sympa s’il est bien exploité (trop tôt pour le dire). La bande son était très réussie sur le bout de niveau que j’ai parcouru également.
Ce n’est évidemment pas en dix minutes de jeu que je pourrai me faire une idée globale du jeu, n’ayant pas testé les levels en 2D, ni fait de véritable exploration le temps de ma session, mais sincèrement, manette en main, le jeu m’a rassuré. Peut être que je m’attendais à une telle déception, que la bonne surprise a pris le dessus. Tant mieux…
Like A Dragon : Ishin
Jouable sur PS5, j’ai pu tester l’une des deux démos disponibles. Nous pouvions soit choisir une démo de dix minutes avec majoritairement des cinématiques pour nous expliquer l’histoire et le contexte, et peu de gameplay, soit prendre la démo centrée sur les combats avec la rencontre d’un boss. Bien évidement j’ai préféré me lancer dans la démo réellement jouable.
Je n’ai jamais joué à l’opus original, et je n’ai pas fait beaucoup de Yakuza, mon avis est donc très loin d’être objectif.
Ce que je peux en dire, c’est que visuellement il fait plutôt le job. Les textures sont propres, les cinématiques vraiment réussies, les PNJ sont beaux et le village que j’ai traversé regorgeait de possibilités.
Les combats en temps réel permettaient de switcher entre différentes formes de techniques, soit au sabre, au pistolet, un mix des deux, ou à mais nues. On peut déclencher tout un tas de combos ou de coups spéciaux, l’ensemble me paraissant très simple à maîtriser.
Le seul point négatif, mais je n’ai peut être pas compris comment le faire, c’est qu’il était impossible de locker son adversaire. Du coup contre le boss, je me suis fait souvent laminer uniquement parce que mon personnage mettait du temps à se retourner, la faute à l’absence de lock. Peut être était ce déjà le cas dans le jeu original.
Le jeu m’a fait vraiment bonne impression et les joueurs avaient l’air plutôt content de leur session de jeu, même s’il attirait moins les foules (30mn d’attente quand j’y suis allé).
Concernant enfin le dernier jeu présenté, j’admets ne pas l’avoir testé (Demon Slayer). C’est un jeu de combat, donc pas mon style, je ne connais ni le manga, ni les jeux de cette saga en général. Je peux dire toutefois que visiblement il attirait pas mal les foules. Pas autant que Sonic, mais tout de même.
Et le reste du salon ?
Très rapidement, je vous dirais qu’à part chez Nintendo qui ne présentait que des jeux déjà sortis sur Switch ou proposait un concours sur Mario Kart et Smash Bros, tous les autres éditeurs présentaient des jeux non disponibles et en version jouables !!!
Dans le lot, chez Xbox vous aviez Wo Long Fallen Dynasty, Planet of Lana, Pentinment, Lies of P. Chez Sony des dizaines de bornes pour jouer à Forspoken. Ubisoft présentait Skull and Bones. On a pu aussi jouer au dernier Street Fighter. Bref, des tas de nouveautés, enrobés de jeux vitrines de chaque marque (Forza Horizon 5, Horizon 2, Mario et les Lapins Crétins, Call of Duty, etc…).
A ma grande surprise il n’y avait pas de bornes de jeux de God of War Ragnarok, alors qu’il sort dans quelques jours. Par contre il y avait une conférence de presque une heure sur le jeu, animée par Julien Chieze, Carole Quintaine et un journaliste de JeuxVideo.com. Le tout sponsorisé par Playstation, le sponsoring étant bien marqué en gros afin qu’on ne le loupe pas.
Pour terminer, nous avions le stand MO5, où vous avez peut être croisé notre amie Shenron. Ils ont d’ailleurs mis le paquet cette année avec un bel espace animé par un DJ, des écrans géants pour jouer en multi à Saturn Bomberman ou Smash Bros par exemple, des tas de consoles rétro où j’ai pu me faire une partie de Outrun ou de Alien Vs Predator sur Jaguar par exemple…
Voilà pour ce petit (long) résumé de cette PGW. Une journée ne suffirait pas à tout essayer tant il y avait du monde pour chaque nouveau jeu. Mon coup de cœur sera pour Planet of Lana présenté et jouable sur le stand Xbox, jeu en 2D à la Another World qui s’annonce tout bonnement somptueux.
Le salon semble cool en tout cas, on a pas Mo5 au Japon... (l'association s'appellerait X68000 ici 🤓)
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
Permalien