Test : OutRun (Arcade)


OutRun
OutRun
Course

En 1986, alors que SEGA se battait de front pour briser l'hégémonie Nintendo sur console, SEGA avait eu de francs succès dans le domaine arcade. Il faut dire que la firme d'Haneda avait une arme secrète : Yu Suzuki, producteur talentueux et chef de l'AM2. Et en 1986 sortait l'un des (très) nombreux chefs d'œuvre du "Maître" : Outrun.

Outrun est un jeu de voitures dont le but est d'arriver à la ligne d'arrivée le plus vite possible. Pour cela, le joueur doit suivre la route et éviter d'en sortir ainsi que les obstacles qui y sont sur et en dehors.

En fait, Outrun n'est pas un jeu de course mais plutôt un jeu de conduite (selon les dires de Suzuki). En effet, point de concurrents, ni de position, il s'agit d'arriver au bout du circuit avant la fin du temps limite, qui sera votre pire ennemi, ainsi que la circulation et les innombrables obstacles sur le bord de la route.

Il existe deux types de bornes pour ce jeu : une upright où on joue debout avec volant et pédalier et une sitdown reproduisant l'intérieur d'une voiture avec volant retour de force (rare pour l'époque) et même un ventilateur pour simuler l'effet du vent dans les cheveux.

À bord de notre puissant bolide (qui ressemble étrangement à une Ferrari Testarossa) et accompagné par une charmante blonde, le but consiste à rejoindre la ligne d'arrivée. Au départ de Coconuts Beach, il faut passer chacun des checkpoints en évitant la circulation dense, qui peut faire dévier de la route, et les sorties de pistes, plus dangereuses, car des obstacles s'y trouvent et causeront un accident spectaculaire qui vous fera perdre du temps.

L'une des grandes particularités d'Outrun vient qu'à la fin de chaque stage, le joueur se retrouve confronté à un embranchement : il peut choisir de prendre la voie de droite ou de gauche pour obtenir un stage suivant. Chaque stage se compose d'un paysage différent qui change immédiatement après avoir pris un embranchement. Le stage ne fait pas qu'être joli car il comporte ses propres difficultés. À noter qu'en allant plus à droite, les stages sont beaucoup plus difficiles.

Comme de nombreux titres de l'AM2 de cette époque, Outrun est un super scaler : un titre uniquement constitué de sprites 2D auxquels on effectue quantité de zooms et qui défilent pour donner l'impression de jeu 3D. Et vu leur nombre affiché à l'écran, ça impressionne, d'autant plus que l'impression de vitesse est décoiffant et qu'il n'y pas le moindre ralentissement.

Le jeu comporte en tout 15 stages, inspirés d'Europe, qui vont de la plage ensoleillée au lac alpin, en passant par un canyon, le désert ou un champ de blé. Ce qui laisse pas mal à explorer. À la fin du stage 5, une animation amusante vient fêter votre victoire.

Outre de choisir le chemin que l'on veut, Outrun propose de choisir sa musique : une radio permet de faire la sélection entre trois musiques : Magical Sound Shower, Passing Breeze et Splash Wave. Une quatrième se fait entendre dans l'écran des meilleurs "Outrunners" : Last Wave. Toutes les quatre ont été réalisées par ce compositeur de renom : Hiroshi Kawagushi. Autant dire que ces compositions sont magnifiques et donnent envie de conduire en mode relax.

En revanche, Outrun n'est pas un jeu facile : le chrono est parfois serré et la moindre erreur n'est pas pardonnée. D'autant plus que ces sadiques de l'AM2 se sont amusés à mettre des virages en pleine côte pour bien masquer la visibilité. Le pire ennemi restera surtout la circulation qu'il faudra éviter et pas facile de manœuvrer quand elle surgit dans les virages.

Un autre hit de Suzuki et l'AM2, décidément cette équipe cumule les bons jeux. À sa sortie, Outrun a été vendu à plus de 60 000 cabinets et preuve de son succès, nombre de suites sont apparus dont les plus mémorables sont Outrunners et Outrun 2, la version 3D qui semble rendre désuet celle de 86. Reste un titre d'exception, qui a fait la renommée du SEGA des bornes d'arcade.

Verdict

10

Points forts

  • Très fun
  • Parcours agréables

Points faibles

  • Manque de visibilité dans les virages
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Arcade 10.0 5

Commentaires

 

Archives commentaires

myau, 18 nov 2013 - 11:59
J'adore ces notes de 10/10 (y compris After Burner). ça fait plaisir de voir que Sega Mag mette ces notes alors que d'autres sites ne le feraient jamais. J'attends de lire les tests d'autres big hit de l'époque comme Galaxy Force ou Power Drift.
Comment pourrait-on mettre une autre note que 10/10. Ce jeu fait tout bonnement partie de l'histoire et je dirais même plus qu'il fait partie du patrimoine du jeu video.
Je vais même encore plus loin en affirmant qu'il fait partie du patrimoine culturel...
Ce jeu fut une tuerie et c'est même toujours avec un immense bonheur que j'y retourne de temps en temps. Peu de jeux peuvent se targuer de cela 27 ans après leur sortie...
myau, 18 nov 2013 - 6:26
Généralement, tout le monde à l'époque se prenait une claque en voyant et en jouant à Space Harrier, OutRun, After Burner ou Galaxy Force. Ces jeux plaisaient beaucoup mais la presse de l'époque reprochait le fait tout à fait relatif que ces jeux étaient très répétitifs car dans Space Harrier, par exemple, on ne fait que tirer et éviter des objets. Donc, pour certains, les portages console n'étaient pas justifiés. ça n'empêche que ceux qui avaient une Master System et / ou une Mega Drive en ont fait des parties d'Out Run ou de Space Harrier II.
MadMax, 01 déc 2013 - 10:07
Out Run, c'est tout simplement le summum vidéoludique, la crème de la crème, la classe à l'état pur. Le graphisme, l'animation et le concept étaient tout bonnement hallucinants à l'époque : la vitesse était grisante et la borne d'arcade pourvue d'un cockpit qui renforçait le spectacle. Que de souvenirs, avec la copine blonde du pilote cheveux au vent et les musiques enjouées et rythmées...

L'un de mes jeux cultes, tout simplement. :love: