Test : Demolition Man (Mega Drive)

Demolition Man: il suffit de mentionner ce titre pour que l'on se rappelle rapidement de son histoire, de son casting ou encore de ses répliques plus ou moins connues.

Demolition Man, qu'est-ce que c'est ? À la base, c'est un film sorti en 1993 réalisé par Marco Brambilla avec pour casting : Sylvester Stallone, Wesley Snipes et Sandra Bullock comme acteurs principaux. L'histoire du film raconte la course-poursuite, sur deux époques différentes, entre un policier aux méthodes expéditives du nom de John Spartan (incarné par Stallone) et un psychopathe du nom de Simon Phoenix (joué par Snipes).

Cette course-poursuite sur les deux époques (en 1997 au départ puis en 2032) permettra des situations plus ou moins comiques ainsi qu'une réflexion sur le futur de la société dans laquelle il n'y a plus aucune violence quelconque (même dire des gros mots sera interdit).

Le film ayant remporté un énorme succès, il était évident qu'il y ait des adaptations du film en jeu vidéo. Du côté de chez SEGA, on aura eu droit à Demolition Man sur Mega Drive mais aussi sur Mega-CD (tous les deux jouables à 1 joueur).

Mais comme vous vous en doutiez, la version qui va être testée sera la Mega Drive, développée par Alexandria et éditée par Acclaim Entertainement en 1995, soit deux ans après la sortie du film.

Il fait froid ici, ou ça vient de moi ?

D'office, l'introduction du jeu affiche la couleur avec quelques explosions pour faire apparaître Demolition Man, suivies d'un duel du regard entre John Spartan (le flic le plus dangereux du 21e siècle) et Simon Phoenix (le criminel le plus impitoyable du 21e siècle).

On peut voir ensuite que 3 options se présentent à nous : la première étant Start pour commencer la partie, la seconde concernant les options de paramétrage classiques (la difficulté, le sound test, le fait de couper ou pas les musiques, les bruitages et la configuration des commandes).

Mais alors la 3e option à l'accueil : à quoi sert-elle ? Tout simplement à expliquer les différentes actions que notre personnage peut effectuer durant la partie.

Tout comme dans le film, l'action du jeu commence en 1997 à bord de l'hélicoptère qui va permettre à Spartan d'entrer dans le territoire de son ennemi juré, en se balançant au bout d'une corde.

L'action commence avec la présence de deux ennemis qui tenteront d'abattre le flic avant même qu'il n'ait touché le sol. Graphiquement parlant, le jeu se porte plutôt bien dans son ensemble ; on arrive à bien distinguer les différents personnages avec une animation très bonne : aucun ralentissement n'est à constater durant la partie, et les décors sont eux aussi bons que ce soit au premier plan tout comme en arrière-plan. On a même le reflet de lumière lorsque Spartan utilise son arme pour abattre ses adversaires, ce qui indique que les développeurs ont fait attention jusqu'aux petits détails.

Le passé c'est fini john, il est temps de goûter les produits améliorés !

Tout comme l'option Action vous l'a indiqué, Spartan est capable de beaucoup de choses.

Il peut tirer durant ses déplacements, quasiment tout autour de lui, faire des roulades, sauter, balancer des grenades (qui feront office d'armes secondaires) disséminées un peu partout dans les niveaux, utiliser d'autres armes en plus de son pistolet comme le fusil à pompe ou bien le magnum. Seul le pistolet dispose de munitions illimitées tandis que les autres armes, non. Mais comme pour les grenades, il y a toujours la possibilité d'en récupérer soit sur les ennemis ou dans des caisses.

Alors, est-ce que Spartan est le personnage de jeu vidéo parfait, avec zéro défaut ?

Vous plaisantez, j'espère ? Notre flic possède un défaut majeur qui peut vous coûter cher durant votre partie et son défaut s'avère être le saut. En effet, notre personnage ne saute pas forcément très haut mais de plus, durant son saut, il est assez raide et donc difficile à bien manier, ce qui vous amènera souvent à une vie de perdue, surtout si vous dépassez une certaine hauteur. En effet, par souci de réalisme, les développeurs ont fait en sorte que Spartan meure si ce dernier dépasse une certaine hauteur lors de sa chute. Avec ce problème de direction des sauts, il va falloir être très prudent, vu que le jeu grouille de passages durant lesquels il faut sauter.

" Mais ce jeu ne doit se composer que de phases en 2D, durant lesquelles Phoenix dans la plupart des niveaux ", c'est ce que vous devez vous dire.

On pourrait le penser au bout d'un moment mais très vite, le jeu nous propose une phase dans laquelle tous les personnages sont de petite taille et l'action se passe en vue aérienne. L'action est encore plus présente avec des ennemis de partout qui feront leur possible pour vous empêcher d'accéder jusqu'à votre objectif, comme libérer les différents otages par exemple. Oui, dans les niveaux en vue aérienne il faudra secourir les otages pour accéder à la zone suivante mais attention, Phoenix sera dans les environs et vous visera avec son fusil à rayon plasma qui inflige énormément de dégâts. Il est à noter aussi que si vous touchez Phoenix durant les niveaux, ce dernier prendra la fuite tout en vous laissant une vie à récupérer, ce qui vous sera nécessaire pour la suite du jeu.

Un dingue pour en arrêter un autre !

Demolition Man se compose d'une dizaine de niveaux en tout. Certains reprennent ceux du film comme le repaire de Phoenix en 1997, le musée ou bien la Cryo-Prison, mais d'autres sont inédits et permettent au jeu de se démarquer un peu du film avec notamment la librairie, les trains ou bien le parking géant. On regrettera le manque de variété des hommes de mains de Phoenix : en dehors des niveaux en vue aérienne, on n'a que trois types d'ennemis dont un lanceur de grenades.

La difficulté se fait ressentir dès le départ et certains passages sont assez difficiles à traverser comme pour la librairie dans laquelle on doit traverser un couloir avec plusieurs robots qui nous envoient des lasers en plus des hommes de Phoenix qui nous balancent des grenades (oui oui, ils ont aussi cette capacité). Les trois-quarts des combats de boss seront contre Phoenix mais il y aura un boss spécial dans le niveau du parking géant.

Difficile mais pas impossible: après tout, vous êtes bien Demolition Man, oui ou non ?

La bande-son accompagne bien l'action que le jeu propose au joueur mais malheureusement, il s'avère que les bruitages sont plus forts que les musiques et dans certains niveaux, les détonations des armes et les explosions couvent complètement la musique.

Quelques voix sont disponibles pour les différents personnages, même si pour beaucoup ce sont des cris de douleurs et le fameux rire de Simon Pheonix. Dommage que l'on n'ait pas droit à " Simon a dit " qui est caractéristique du psychopathe en question, dans le jeu.

Il ne sait pas se servir des trois coquillages !

Au final, cette adaptation de Demolition Man sur Mega Drive s'en tire plutôt bien dans l'ensemble, mis à part les quelques défauts mentionnés, il n'empêche pas le joueur de se mettre dans la peau du flic et de se sentir puissant.

L'action est présente du début jusqu'à la fin, une lassitude peut éventuellement s'installer suivant les joueurs (mais ça reste rare).

John Spartan répond bien sauf pour le saut, peut utiliser plusieurs armes, les niveaux sont variés, on ne se prend pas la tête (pas tout le temps): on avance, on tire, on défonce tout devant soi.

Très honnêtement: que demander de plus ? Si vous avez aimé le film à la base, alors le jeu ne vous décevra absolument pas: un très bon jeu d'action, indispensable de la ludothèque Mega Drive.

Verdict

8

Points forts

  • Une action non-stop
  • Un personnage capable de beaucoup de choses
  • Des niveaux variés
  • Très bien graphiquement parlant (jusqu'aux petits détails)
  • Sa bande-son
  • La sensation d'être puissant

Points faibles

  • ...élevée à certains passages.
  • Ses problèmes de sauts
  • Les forts bruitages
  • Une "éventuelle" lassitude suivant les joueurs.
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 8.0 1

Commentaires

Excellent article. Ce type est fait pour écrire et pas pour faire des vidéos.
Bientôt il sera un écrivain célèbre:good:




Non très sérieusement, vous avez cru à mes conneries de célébrité ?:lol: