Test : StarLancer (Dreamcast)


StarLancer

L'histoire... Elle se répète encore et toujours, nous sommes au 22ème siècle et l'occident s'apprête à rentrer en guerre contre les pays de l'est, si vous enfants du 20ème siècle avez échappé à la troisième guerre mondiale pour hériter de la guerre froide, nous autre nous sommes en plein dedans, ou plutôt dans un conflit interplanétaire, rien que ça !

Pourtant, l'Alliance Occidentale composée notamment des Etats-Unis, l'Italie, la Grande-Bretagne, la France, le Japon, l'Espagne et l'Allemagne avait crée un équilibre économique et de paix sur Terre, Mars ainsi que certains satellites colonisés de notre système solaire.
Mais soudainement une coalition composée de pays de l'Est nouvellement crée a attaqué les flottes françaises et italiennes sur Mars les anéantissant, déclarant ainsi la guerre à l'Alliance. Ganymède, Io et Europe tombèrent rapidement et des batailles éclatèrent un peu partout sur Mars et sur Terre.
Cependant le reste des flottes des pays de l'Alliance se rassemblèrent autour de Triton, satellite de Neptune afin de mettre en place les tactiques visant à vaincre l'ennemi belliqueux.

Le décor est planté et le joueur incarnera donc le pilote d'un chasseur de la 45ème escadrille de volontaires, pion essentiel de ce grand échiquier que sera la première guerre spatiale de l'histoire de l'humanité, prétexte au scénario de ce fantastique Space Opera qu'est StarLancer, une diabolisation dépassée des vieilles peurs du 20ème siècle, s'inspirant allègrement de la guerre froide notamment. Le jeu d'abord apparut sur PC trouvera à l'époque dans la dernière console de Sega la plate-tforme idéale pour pénétrer le marché des machines de salon, notamment grâce à son OS signé Microsoft facilitant en théorie les adaptations venues du PC.

Menu et options :

Après les logos des éditeurs et développeurs du jeu, une longue cinématique retraçant les évènements cités en introduction se lance, magnifiquement réalisée et mise en scène elle met le joueur dans l'ambiance des sombres évènements du 22ème siècle, jusqu'à l'arrivée des volontaires dont vous ferez partie à bord de l'USS Reliant, un énorme vaisseau de guerre. Une fois terminée, l'écran titre du jeu vous invite à appuyer sur la touche Start.

L'écran suivant propose alors différents choix, celui d'une nouvelle partie via la campagne solo où vous choisirez votre nom et le niveau de difficulté de l'aventure, le Load Game quant à lui permet d'accéder aux sauvegardes disponibles sur le VM de la DreamCast, l'Instant Action propose d'effectuer des combats chronométrés contre des vagues de chasseurs et un boss, le Deathmatch, aujourd'hui inactif permettait de s'affronter jusqu'à huit joueurs en ligne, enfin les options proposent différentes tailles d'écran, la possibilité d'activer ou non les indications qui apparaissent à l'écran en cours de partie, de configurer la manette ainsi que les différents menu audio.

La campagne :

La campagne solo débutera toujours par un briefing vous indiquant les objectifs de chaque mission, ce qui vous emmènera à sélectionner un chasseur de combat et son équipement, différents missiles ou réservoirs de carburant additionnels, au départ seulement au nombre de quatre aux capacités et à l'armement peu sophistiqués, un choix de nouveaux appareils et équipements sera disponible grâce à l'avancement de votre carrière engendré par la réussite de vos missions.
Ces dernières au nombre de 24 sont très variées bien que classiques pour ce type de jeu, l'escorte de vaisseaux, la destruction de bases, ou des patrouilles de reconnaissance, toutefois les objectifs pourront changer en cours de vol des évènements imprévus se déclenchant vous obligeant à modifier vos plans de départ.
Ces missions vous conduiront dans des dog-fights de folie, affrontant des dizaines d'ennemis au côté de vos co-équipiers contrôlés par l'IA (moyenne) du jeu, interceptant des torpilles avant d'aller détruire les énormes vaisseaux faisant feux vers votre flotte, frôlant leurs structure tout en évitant les chasseurs vous prenant pour cible, l'action ne faiblit que rarement.
Le tout dans une ambiance extraordinaire, grâce à l'intensité de l'action bien entendu, mais aussi aux superbes musiques et effets sonores, sans parler des voix qui bien qu'en VO permettent de retranscrire comme jamais les sentiments que peuvent ressentir vos camarades ou adversaires, voix tremblantes et étouffées par les micros des casques de combat, cris de joie ou de peur, tout y est. Un bémol quand même, le résultat aurait sans doute gagné en qualité si l'histoire moyenne du jeu avait été mise en scène par des cinématiques autre que celles utilisant le moteur du jeu pendant les missions, or ici il n'en est rien une vidéo survient de temps à autre, mais ne parvient pas à intéresser le joueur outre mesure comme ce fut le cas dans Wing-Commander 3 pour ne citer que lui.
De surcroit l'anglais imposé ici oblige à se concentrer sur l'action afin de ne pas perdre le fil des missions et ses objectifs, le joueur maitrisant mal la langue de Shakespeare aura parfois du mal à la réussir ce qui aura pour effet de rallonger la durée de vie du titre qui malgré le nombre conséquent de niveau se révèle un peu court.

Du PC vers la DreamCast

À l'époque de sa sortie sur PC, Starlancer était devenu la référence des jeux de type Space Opéra dans la droite lignée des Wing-Commander, son adaptation vers une console de salon pouvait laisser présager quelques difficultés liées à la réalisation technique ou au gameplay, il n'en fût rien :

En effet, le pad a été configuré de la meilleure des manières, même si l'ensemble aurait sans doute gagné à être compatible avec le clavier de la console, ce qui n'est malheureusement pas le cas, sauf pour le dialogue lors des Deathmatch en ligne, une incompréhension qui heureusement ne gêne en rien le plaisir de jouer.

Les commandes de bases sont donc les suivantes, le stick analogique contrôle le tangage du vaisseau, la croix directionnelle attribut une action à chaque direction, activer le radar, lancer des leurres, la sélection du missile suivant ou précédent, les gâchettes analogiques permettent d'accélérer et de décélérer, un double clic sur la droite enclenche la Post-Combustion, la même action sur celle de gauche entrainera la poussée inversée des réacteurs. Le bouton A met en route la mitrailleuse, le bouton B permet d'utiliser les missiles, le X sélectionne la cible la plus proche mais il est également assigné à un sous menu, tout comme le bouton Y, en effet en les enfonçant on accède au menu de visée pour le premier, à celui des systèmes du vaisseau pour le deuxième, du tout bon donc, même si un temps d'adaptation certain est nécessaire pour se familiariser aux différentes actions du jeu.

L'autre crainte était donc liée à la réalisation d'un jeu techniquement somptueux sur des PC puissants et couteux vers une console de jeu beaucoup moins chère... Pari réussi, le titre est aussi beau que celui tournant sur les bêtes de courses de l'époque et démontre l'énorme potentiel d'une DreamCast en fin de carrière commerciale, les environnements spatiaux sont superbes, des planètes géantes environnantes, en passant par les nuages de gaz et galaxies éloignées, tout comme la modélisation des différents vaisseaux, des petit Chasseurs aux Croiseurs géants, les textures sont superbes, ainsi que les effets spéciaux comme les explosions d'une rare beauté, les trainées de fumée des appareils endommagés et les effets de lumière criant de réalisme, presque la perfection sur support 128-bit de salon.

Deux vues sont jouables, une extérieure à la troisième personne, et une interne, plus intéressante et immersive grâce à la modélisation du cockpit.
Le viseur tête haute fait apparaître les indications à l'écran ce qui rend plus ergonomique le maniement des chasseurs, en haut à gauche se trouve le système de communication du vaisseau, à sa droite l'écran de visualisation des missiles en votre possession ainsi que les fonctionnalités spéciales du vaisseau, comme divers boucliers et fonctions furtives, en bas à gauche l'état de votre astronef, à côté le radar, à droite votre cible son appellation et sa distance, enfin au centre le réticule de visée, qui se trouve entre vos jauges de vitesse et de charge des armes énergétiques.

DreamCast, Welcome To The World Wide Web:

StarLancer proposait via son option DeathMatch de s'affronter jusqu'à huit joueurs en ligne dans de superbes et jouissifs dog-fights au milieu de maps fermées au nombre de six, Asteroid Arena, Tag Bomb, Nuclear Threat, Dark Reign, Hunt The Shadow et Vampires.

Les parties étaient paramétrables via la Game Room, de leurs noms, à celui du joueur ou à la sélection du vaisseau, vous pouviez également choisir la carte parmi l'une des six présentes, activer ou pas les tourelles présentes sur les cartes, ce qui vous permettait une fois que vous les aviez touchées de ne plus en être la cible pour un certain moment, contrairement à vos ennemis. Il était également possible de choisir de désactiver la visée et enfin de jouer en équipe.

Les différents protagonistes commençaient toujours les parties sans missiles, simplement équipé des armes énergétiques, à l'intérieur des cartes étaient disséminés différents Power-Up qui permettaient d'améliorer équipement et fonctionnalités des vaisseaux, comme des missiles, des mines de proximité ou l'invulnérabilité temporaire.

Rideau, sur le Space-Opéra

StarLancer est bien le digne hériter de jeux de légende tels que ceux de la série des Wing-Commander, doté d'une réalisation technique impeccable, d'une maniabilité adapté au pad de la console, du jeu en réseau (à l'époque) et d'une ambiance digne des meilleurs films et séries, il pèche tout de même par un léger manque de charisme dù à l'absence de cinématiques du même calibre que celle de l'intro pour rendre l'histoire et ses protagonistes plus attachants, l'anglais imposé pourra également en rebuter certains. Toutefois passé à côté d'un tel jeu serait vraiment dommage tant il reste une référence du genre sur console aujourd'hui encore.

Verdict

8

Points forts

  • La partie sonore dans sa globalité
  • L'ambiance hallucinante
  • La maniabilité excellente malgré un temps d'adaptation nécessaire
  • Le multijoueurs en ligne en 2001

Points faibles

  • Scénario minimaliste
  • Incompatible avec le clavier en cours de jeu
  • Tout en anglais
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Dreamcast 8.0 3

Commentaires

Merci pour ce test très complet et très bien écrit. Tout est dit sur ce titre que j'ai beaucoup aimé et qui aurait gagné à peaufiner son scénario et sa mise en scène.... Dommage, ça aurait pu être le sans faute. A vivement un wing commander next gen (bon ok ça risque pas d'arriver)
bko, 13 jan 2009 - 8:04
Je me souviens du tapage sur ce jeu a l'époque sur PC, je ne savais pas qu'une conversion dreamcast existait. Un type de jeu qui ne m'attire pas cependant.
Le jeu existe en version euro (version testée), c'est juste qu'il est exclusivement en langue anglaise ;)
yohko kurama, 14 jan 2009 - 12:29
Ben tiens j'avais déjà oublié que je l'avais celui-là lol. Ouaip ben comme le test le rappel c'est un bon jeu (ma mémoire l'avais déjà moins bien retenu...).
Super test très complet. Pour peu qu'on aime le genre on doit forcément être curieux de le tester (si ce n'est de le posséder). ;)
cabou, 01 nov 2009 - 5:27
pour ceux qui veulent on peut toujours y jouer online,
il y a des RDV sur consoles.online.com