Test : Clockwork Knight (Saturn)
Plateforme
En fan incontesté de la MegaDrive, la Saturn était pour moi une sorte de messie annoncé. J'en rêvais presque, et je dois avouer qu'elle m'a pleinement satisfait dans sa version japonaise (et n'y voyez aucune allusion scabreuse).
J'attendais donc énormément de cette machine et je n'ai été que rarement déçu. C'est pourquoi je vais vous présenter Clockwork Knight, qui constitue certainement avec sa suite le meilleur jeu de plateforme de la console.
Vers l'infini et au-delà...
Je pense que tout le monde connaît le film d'animation Toy Story (le meilleur Pixar selon moi). On y voyait des jouets prendre vie et vivre des aventures " miniatures " dans le monde réel.
Pour Clockwork Knight, c'est exactement le même principe. Vous incarnez Pepperouchau III (dont le nom et l'attitude font clairement pensé à Don Quichotte), et vous êtes épris de la princesse Chelsea (qui donne vie aux jouets tous les jours à minuit). Mais il n'est pas le seul à éprouver des sentiments pour elle : il y a Ginger son éternel rival.
Une nuit, Chelsea est enlevée par un mystérieux individu qui parvient à prendre le contrôle des jouets environnants et se constitue par la même sa petite armée.
Pepperouchau III (Pepper pour les intimes) va donc partir à la recherche de sa bien aimée, mais Ginger n'est jamais très loin pour lui rappeler que lui aussi va tout faire pour la sauver.
À force de trop Travailler notre Chevalier attrape des Cloques (ouh là, faut aller chercher loin pour la comprendre celle là... lol) :
Vous évoluez donc sur un scrolling horizontal des plus banals. La différence vient du fait que tout votre environnement (personnages et décors) sont en 3D. Je dois dire qu'à l'époque cette technique était vraiment bluffante car Sega a su utiliser les décors en 3D pour donner de la profondeur au gameplay, comme à l'immersion générale.
Votre personnage peut donc avancer, sauter et donner des coups d'épée. Il se sert pour cela d'une clé de porte (comme dans Kingdom Hearts sorti bien plus tard). Les ennemis viennent de devant, de l'arrière ou même du fond de l'écran. Parfois des pans entiers de décors vous tombent dessus, rendant l'utilisation de la 3D vraiment judicieuse. Il faut imaginer comme un décor de théâtre qui s'écrase vers l'écran, le relief 3D avec. Franchement sympa.
Mais la 3D ne sert pas qu'à cela. Certains mécanismes que vous activerez feront venir en premier plan des plateformes visibles en fond d'écran, certains ennemis vous lanceront des projectiles qui arriveront en zoom, à vous de les éviter, etc......
Si aujourd'hui tout ceci semble banal, à l'époque c'était une première.
Seul bémol, vous ne pouvez pas changer de plan ou vous dirigez vers le fond de l'écran, comme pourra le proposer un certain BUG (le jeu, pas celui de l'an 2000...) quelques années plus tard.
Tout se déroule dans les pièces de la maison de votre " propriétaire ". Nous avons la chambre de Betty (avec plein de jouets pour fille), la chambre de Kevin (plus garçon), la cuisine et le grenier. Chacun de ces niveaux étant découpé en 3 sous niveaux. Soit un total de 12 stages (plus un 13 ème constituant le dernier boss).
Les niveaux sont enchanteurs, les ennemis diversifiés, les situations sans cesses renouvelées. On est totalement dépaysé. Notez qu'un temps limite vous est imposé pour finir ces niveaux. Un point que je trouve peut être un peu dommage, on a pas vraiment le temps d'explorer à fond les niveaux. Il n'y a pas non plus de checkpoint, si vous perdez une vie, faut recommencer au début du niveau.
Mention spéciale pour les musiques du jeu, vraiment magnifiques (dont certaines chantées), et des séquences en images de synthèse vraiment bien réalisées donnant de la profondeur au scénario et de la consistance aux personnages.
Des objets, bonus stage et boss en pagaille :
Au cours de l'aventure vous tomberez sur différents objets bien utiles comme des " couronnes " pour le bonus stage, ou des objets cachés à découvrir pour débloquer des bonus en fin de jeu. Il y a également des clés augmentant votre barre de vie (représentée par des engrenages en bas de l'écran), des vies supplémentaires ou des sphères d'invincibilité.
Chaque fin de niveau un petit bonus stage vous permet de gagner quelques vies. Cela consiste en un mini jeu dans lequel vous misez des couronnes à la roulette.
Les boss sont tous originaux, de grande taille et devront être battus en découvrant leur point faible. Il y en a 5 en tout et pour tout.
Clockwork Knight offre un univers cohérent, une ambiance unique et un gameplay efficace. Certes un peu facile (vaut mieux jouer en Hard), il a ce petit quelque chose de différent, qui fait qu'on a toujours envie d'y rejouer. Une suite verra le jour sur Saturn se déroulant juste après la séquence de fin du premier épisode (dont je vous laisse la surprise car elle est phénoménale). Encore meilleur que son aîné il complètera parfaitement cette saga qui reste incontournable personnellement sur Saturn. Encore aujourd'hui j'écoute les musiques du jeu sur mon mp3.
Verdict
Points forts
- Les décors en 3D donnant de la profondeur au jeu
- L'animation des personnages
- Des images de synthèse très réussies pour l'époque
- Une super ambiance
- Des musiques géniales
- Les effets spéciaux
Points faibles
- Le système de temps limité pour finir un niveau
- Pas de checkpoint
- Peut être un peu facile
Archives commentaires
http://www.youtube.com/watch?v=YkuFHiSKe7U
Merci pour la vidéo tontonsega je ne la connaissais pas.
Le changement graphique avec le 32 X était somptueux.
Un grand jeu pour une grande console