Test : Double Dragon 3 : The Arcade Game (Mega Drive)
Nous sommes en 1990. Technos Japan, fort de son carton mondial avec Double Dragon dans les salles d’arcade 3 ans auparavant et rassuré par un Double Dragon II certes moins apprécié que son aîné mais n’ayant pas démérité, décide de proposer un 3ème épisode. Peut-être échaudé par les critiques et le succès mitigé de Double Dragon II, ou trop occupé à réaliser certaines conversions consoles qui elles se vendent très bien, ils vont confier leur licence phare à East Technology pour réaliser Double Dragon 3 en arcade.
Soyons honnête, cet épisode signa la fin de la saga sur borne d’arcade tant le résultat était catastrophique. Le titre fut tout de même adapté sur la majorité des consoles et ordinateurs de l’époque, certainement dans l’espoir de rattraper le fiasco de la borne. Si apparemment Technos Japan, qui est à la manœuvre de la conversion NES, librement et certainement volontairement éloignée de la version arcade, réussit à signer un titre de qualité, toutes les plateformes n’ont pas eu cette chance.
Pour la console qui nous intéresse aujourd’hui, la Mega Drive, c’est Flying Edge qui se charge de le transposer en 1993. Lourde tâche surtout quand on sait que le jeu d’arcade est unanimement critiqué, et que sur Mega Drive nous avions déjà le bonheur d’accueillir Streets of Rage 1 et 2.
Ont-ils eu l’intelligence de revoir totalement le jeu pour son adaptation sur Mega Drive comme l’avait fait Technos Japan pour la NES, ou ont ils voulu en faire une conversion parfaite de l’arcade ?
La réponse apparaît rapidement en lisant la jaquette du jeu…. Contrairement au jeu d’origine qui s’intitule Double Dragon 3 : The Rosetta Stones, la version 16 bits de Sega se nomme Double Dragon 3, The Arcade Game. Je comprends l’intérêt de vouloir vendre des jeux avec cette promesse aguicheuse d’un jeu qui se veut « Arcade », mais pour ceux qui connaissaient la borne d’origine, ce n’était pas vraiment rassurant.
La famille Lee s’agrandit
Revenons aux origines de la saga pour ceux n’ayant pas suivi ce scénario haut en couleur. Billy et Jim Lee sont deux frères adeptes d’arts martiaux. Dans le 1er opus, Mariam, la petite amie de Billy, se fait capturer et nos deux valeureux combattants partent castagner du gang New Yorkais pour la délivrer. Double Dragon II commençait de manière encore plus sombre avec le meurtre de la malchanceuse Mariam par ce même chef de gang qui tenait ici sa revanche. Billy et Jim se lançaient donc dans une quête de vengeance sanglante.
Double Dragon 3 débute sur une courte scénette dans laquelle nous apprenons que nos deux héros étaient partis perfectionner leur art à travers le monde pendant plusieurs années, et que faute d’adversaire à leur taille, ils sont revenus chez eux. Dès lors une très vieille voyante part à leur rencontre et leur explique qu’il existe 3 pierres de Rosette, qui une fois réunise leur donnerait un pouvoir inégalable. Elle les prévient cependant qu’aucun guerrier n’est jamais revenu de cette expédition, le trésor final étant gardé par un ennemi redoutable.
Il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité de nos valeureux champions qui vont se lancer à la poursuite de ces pierres mystiques.
Bon, on a vu pire comme scénario dans un beat them all sauf qu’ici on parle de Double Dragon, et qu’il y a tellement d’incohérence dans cette histoire qu’on se demande si les développeurs n’avaient pas consommé trop de substances prohibées.
Déjà, pourquoi avoir totalement rompu avec l’origine de la saga ? Certes Mariam avait été tuée mais si vous avez lu les tests de ces jeux, un mystère perdurait sur la raison de ce meurtre. Pourquoi avait elle été assassinée ? Qui était ce double maléfique qui nous affrontait à la fin du second volet, et pourquoi sur le screen de fin en arcade, Mariam versait une larme laissant supposer qu’elle était peut être la victime d’une sombre machination ?
Outre ce delete total de l’histoire, il faut savoir qu’en arcade vous pouviez jouer à 3 joueurs simultanés. Le 3ème joueur pouvait alors contrôler Sunny Lee, un nouveau frère qui apparaît subitement sans qu’on sache qui il est, et pourquoi on en a jamais entendu parler avant… Mais ils sont combien de frères chez les LEE ????
Afin d’enfoncer le clou de ce scénario complètement barré parce qu’il représente pour moi le « je m’en foutisme » total des développeurs. Petit spoil donc sur la fin du jeu, si vous ne souhaitez pas en savoir trop, je vous conseille de passer le paragraphe qui suit.
Une fois lancé dans l’aventure, vous allez traverser les USA, la Chine et le Japon, pour récupérer les 3 fameuses pierres. On ne sait pas trop pourquoi il faut aller ensuite en Italie en chercher une autre, alors qu’il n’y en a normalement que 3 à récupérer… Le pire est pourtant à venir. Le niveau de l’Italie (donc niveau 4) vous fait affronter des guerriers avec des arcs et des cavaliers sur fond de ville romaine en ruine. Clairement on vient de faire un bond dans le temps pour affronter des soldats romains. Pourquoi ? Comment ? Aucune idée…
On enchaîne ensuite sur le niveau 5 en Egypte et on se dit « bon, ce sera au temps des pharaons, vu qu’on vient de faire un saut dans le passé ». Eh bien non. On revient aux temps modernes et on affronte des loubards en moto. Rapidement on finit par tomber dans un sable mouvant dans le désert et on atterrit dans une forêt hantée !!!! Dans ce lieu on va combattre des guerriers arbres sans tête avant de tomber sur la porte d’un temple égyptien… Ne cherchez pas à comprendre.
Dans ce dernier niveau, on va affronter des momies qui balancent des poings volants et disparaissent à volonté, des mains géantes qui sortent du sol, et des guerriers divins égyptiens.
Avant un avant-dernier boss dont je vous laisse au moins la surprise, vous arriverez dans une pièce sacrée qui vous propulse dans l’espace pour affronter Cléopâtre qui balance des boules de feu et vous propulse dans les airs…
Non je n’ai pas consommé de drogues avant de vous expliquer le scénario… Le jeu se termine avec Billy et Jim Lee qui font don du trésor de Cléopâtre à des associations caritatives mais gardent les pierres de rosette qui les rendent ultra puissants. La phrase de conclusion indiquant « grâce à cette nouvelle puissance, ils vont changer le monde ». Ok……
Enfin la possibilité d’incarner plusieurs personnages jouables. Ou pas ….
L’un des défauts principaux qu’on pouvait reprocher à cette série était l’obligation de ne jouer qu’avec Billy ou Jim Lee (qui sont les mêmes), alors que d’autres beat them all avaient eu la brillante idée de proposer des persos différents avec un gameplay distinct.
Avec Double Dragon 3, on s’était dit que tout allait changer. La promesse était là dès l’annonce de la borne d’arcade : pas moins de 6 personnages jouables sont enfin disponibles.
C’est donc avec joie et félicité qu’on appuie sur Start à la page d’accueil du jeu. On lit avec attention les 2-3 vignettes scénaristiques qui lancent l’intrigue, on attend, et là le jeu commence. Vous incarnez Billy Lee … Mais où sont passés les autres personnages ???? Je vous jure que dans le doute d’avoir peut être appuyé trop vite sur start au début du jeu, j’ai relancé la partie plusieurs fois en espérant voir enfin un menu de sélection des personnages à la Street of Rage, ou Final Fight, mais non, aucun perso en vue…
Ni une ni deux, petite astuce de filou des connaisseurs d’arcade, je me dis qu’ils vont bien me demander de choisir un joueur si on joue à 2, et/ou si je perds un crédit. Eh bien non, toujours rien. Le deuxième joueur incarne le frère Jim Lee et aucun choix n’est disponible.
Je me dis donc légitiment que la version Mega Drive a supprimé ce choix des personnages (même si plus tard après avoir également fini le jeu dans sa version arcade, je découvrirai que sur cette dernière, la vérité est encore pire que la version console).
Je parcours donc le jeu et rapidement j’arrive dans une boutique. Première nouveauté de cet épisode, vous avez accès à un magasin qui vous permet d’acheter plusieurs choses, boutique sur laquelle je reviendrai en détail plus loin dans le test.
Dans ce magasin je découvre un achat possible « One more Guy ». Voilà, on y est… Je peux acheter des personnages jouables, comme on pourrait acheter une vie supplémentaire dans un jeu d’aventure ou d’action. Ici vous pouvez dépenser vos crédits pour acheter des persos supplémentaires qui apparaissent comme si c’était des vies supplémentaires. Ne croyez toutefois pas que vous aurez le choix du perso. Que nenni… La console vous attribue totalement au hasard un autre perso.
Lorsque vous perdrez une vie, ce n’est donc plus avec Billy que vous jouerez mais avec un autre personnage acheté aléatoirement. Même si vous en achetez 5 d’un coup, vous pouvez très bien avoir 5 fois le même perso supplémentaire. C’est du hasard pur et simple. Une fois ces renforts épuisés, Billy Lee redevient votre perso principal à la perte d’un crédit.
Si les personnages « achetables » étaient au moins plus puissants que les persos principaux ou avec des caractéristiques nouvelles, ça aurait pu apporter un peu de fraicheur au gameplay, mais même pas. Ces nouveaux persos ont les mêmes coups que Billy et Lee et ont le charisme d’une vieille chaussette. Aucun intérêt à dépenser des crédits pour changer de personnage.
La version console a toutefois le mérite de faire mieux que l’arcade, car si le système d’achat est le même que sur la borne, sur Mega Drive il y a une astuce pour avoir les persos dès le début du jeu.
En fait, au menu d’accueil, vous pouvez accéder au menu Options en appuyant sur A,B,C en même temps. Dans ce menu, outre le nombre de crédits disponibles et la difficulté, vous pourrez choisir le binôme de combattants avec lequel vous pourrez jouer. C’est ici que nous découvrons que nos nouveaux personnages s’appellent Sunny (le fameux 3ème frère inconnu), Roney (un gars grand et costaud), Seime (un adepte du kung-fu un peu obèse) et Taime.
C’était trop difficile de faire un choix des personnages classiques ? les développeurs ont du se dire que c’était plus amusant de le cacher dans un menu d’options. On n'est plus à cela près avec ce jeu…
Un Gameplay vidé de sa substance...
Avec tout ça, nous n’avons toujours pas parlé du cœur du jeu, à savoir le gameplay.
Double Dragon 3 reste un beat them all horizontal classique. East Technology en arcade a eu toutefois la bonne idée d’oublier le système de coups de Double Dragon II (souvenez vous, les coups partaient à droite ou à gauche en fonction du bouton sur lequel vous appuyiez).
Ici c’est donc très classique avec 3 boutons utilisés… Le 1er sert à donner un coup de poing, le second un coup de pied et le dernier à sauter.
Voilà on a fait le tour du gameplay. Fini les choppes de personnages, fini les coups de tête, fini les coups arrières, fini les coups de genoux. Il n’y a plus rien…. Ah si, vous pouvez faire des coups de pieds sautés, et seule réelle nouveauté, quand un ennemi est à terre, en appuyant sur le bouton de saut, votre perso va sauter sur votre adversaire pour lui écraser les vertèbres.
Je vous entends déjà me dire qu’il doit y avoir autre chose. Que l’ADN de Double Dragon c’est le jeu à 2, qu’on va pouvoir faire des prises spéciales en mode 2 joueurs. Qu’on peut toujours ramasser des armes ou autres objets et s’en servir pour fracasser du loubard.
Alors oui et non. Oui en mode 2 joueurs vous allez pouvoir faire une sorte de « coups de pieds tournant entrelacé » (je ne sais pas comment le décrire autrement) mais j’ai toujours pas compris comment le sortir à tous les coups. Ca marche une fois sur 10 pour un résultat plus que limité.
Concernant les armes, eh bien réjouissez vous, il n’y en a plus du tout. Enfin presque, mais j’y reviens plus loin.
On pourrait se dire que les développeurs sont soit des incompétents pour n’avoir pas au moins repris le gameplay de base de Double Dragon et tenter de le sublimer, soit des personnes qui n’ont jamais touché un beat them all de leur vie pour offrir un gameplay si pauvre alors que le monde de l’arcade et des consoles produisent des jeux de combats de plus en plus ambitieux.
Vous voulez mon avis ? Je pense que East Technology, en récupérant la licence Double Dragon pour ce troisième épisode, s’est dit qu’il y avait une opportunité en or pour se remplir les poches. Car oui, vous êtes en face de ce qui est à ma connaissance le premier « Pay To Win » de l’histoire des jeux vidéo.
Explications plus bas….
Des sous, des sous et encore des sous. Donnez moi de l’argent !!!!
Personne ne trahira de secret en disant que le but d’une borne d’arcade c’est tout de même de vous inciter à mettre de l’argent. Pour cela les recettes sont diverses. Les développeurs peuvent jouer sur la difficulté en rendant le titre plus ou moins hardcore, vous obligeant à recharger les crédits plus régulièrement, baisser le nombre de vies disponibles avec une pièce, ou au contraire faire des niveaux très longs en y mettant plus de pièges, etc. Il faut tout de même accrocher le joueur avec un gameplay efficace et des concepts qui donnent envie d’y revenir, mais les leviers pour tenter le joueur à vider son porte monnaie sont nombreux.
Double Dragon 3 va beaucoup, beaucoup plus loin…
Les développeurs ont très clairement volontairement bridé tout le gameplay de leur jeu pour vous faire passer à la caisse. Comment ils ont fait ? Eh bien ils ont mis en place un magasin dans chaque niveau.
En arcade, une pièce = 1 vie, jusque là rien de spécial.
Dans la boutique du jeu, vous allez pouvoir acheter des tonnes de choses. Ces achats ne sont pas faits avec des points que vous auriez durement gagnés (ou des lingots ou autres objets que vous auriez découvert dans un niveau). Non non non. Tous les achats se font avec de l’argent réel !!! Vous avez bien lu.
Vous voulez achetez les fameux autres persos jouables ? Hop, on rajoute une pièce dans la borne.
Vous voulez upgrader la puissance de votre personnage ? Hop, on rajoute une pièce dans la borne.
Vous voulez avoir une arme (oui oui, celles qu’on pouvait ramasser dans n’importe quel Double Dragon) ? Hop, vous ajoutez une pièce et la borne vous octroie une arme aléatoire. Il n’y en a en plus que deux, un nunchaku et un sabre.
Vous voulez plus de coups pour votre héros ? Hop, une pièce et vous débloquez un coup spécial. Le pire étant encore une fois que ce coup est aléatoire et qu’on ne sait même pas lequel on nous attribue. Donc on cherche à l’activer en testant plusieurs combinaisons de boutons sans grand succès la majorité du temps.
Vous voulez recharger un peu de vie ? Car oui, vous n’aurez absolument aucune option de ravitaillement durant le jeu, hop hop hop, on met une pièce dans la borne pour recharger sa jauge d’énergie !!! Sachant que dès que vous perdrez un crédit, vous perdrez le bénéfice de TOUS les achats que vous avez faits, on est en présence d’une borne d’arcade qui vous vole littéralement. Il n’y a pas d’autres mots pour résumer cela…
La cerise sur le gâteau est que les armes que vous pouvez acheter en magasin ne fonctionnent que si vous jouez avec Billy ou Jim, mais pas avec les autres persos. Bien entendu, on se garde bien de vous le dire quand vous les achetez…
Alors, je vous vois venir, vous allez me dire qu’on est sur Mega Drive et que donc on ne peut pas mettre d’argent supplémentaire dans notre console. C’est pas faux… On aurait pu penser que les développeurs allaient donc revoir toute la conception de ce mécanisme mais il n’en est rien.
En fait, sur console, le jeu ne vous donne pas par exemple 5 crédits pour le finir. Ici vous pouvez aller jusqu’à 25 crédits (appelés « coins » , preuve s’il en est que l’argent était le nerf de la guerre). Ensuite, arrivé dans un magasin, vous pourrez dépenser les crédits que vous voulez pour acheter les options citées plus haut. Ainsi si vous souhaitez des armes, un peu plus de coups, de l’énergie ou jouer avec un autre perso, c’est à vous de piocher dans votre capitale de crédits pour les financer.
Une idée de génie…
Et la technique dans tout ça ????
Malheureusement pour Double Dragon 3, on comprend très rapidement que le jeu ne va pas briller par sa plastique.
L’écran titre sans intérêt et les premières scénettes de l’histoire ne sont vraiment pas très belles. Le dessinateur ne devait pas être très inspiré, Billy et Jim Lee ayant perdu le peu de charisme qu’ils avaient.
Le pire est à venir en jeu avec des personnages qui ont perdu leur côté badass, gars musclés pas forcément très propres sur eux. Les frères Lee ne ressemblent plus à rien et ce ne sont pas les autres personnages jouables qui vont relever le niveau ainsi que les ennemis rencontrés. Fini les gros balèzes de 2 mètres torse nu avec leur crâne chauve ou leur crête iroquoise, fini les filles punks déjantées et leurs fouets. Tout est aseptisé…
Ils ont voulu s’adapter à leur niveau, donc aux USA, vous affronterez des américains, en Chine le cliché du gars en tenue de kung fu, au Japon le guerrier en kimono, etc. C’est d’un banal confondant.
Niveau décors cela ne brille pas non plus par son originalité avec des arrières plans très peu détaillés, sans aucune vie ou animation. Alors que Double Dragon II avait au moins fait l’effort d’essayer d’améliorer le level design des niveaux en apportant un peu de verticalité, ici il n’y a plus rien du tout. Les stages sont plus courts qu’avant et sont totalement rectilignes. Plus aucun trou, plus aucun piège à éviter, plus d’échelle à monter, plus de tapis roulants, plus rien de rien…
Parlons deux secondes de la hitbox qui semble totalement aux fraises et des ennemis qui vous atteignent beaucoup plus facilement que vous. Comment ont ils pu rendre un produit aussi peu travaillé en crachant sur toutes les avancées de la saga, aussi petites soient elles ?
Allez, je vais donner quand même un bon point à la version console qui une fois de plus dans cette saga, s’en sort mieux qu’en arcade, à savoir l’animation. Sur Mega Drive, il n’y a plus les énormes saccades présentes en arcade. Je vous laisserai regarder quelques vidéos ingame de la version borne qui est affligeante. Sur 16 bits, c’est fluide, on ne peut rien lui reprocher…
Nous reste une bande son tout à fait oubliable et bien en dessous des compositions du 1er ou du 2ème opus.
Conclusion
Difficile de trouver quelque chose qui marche dans ce jeu. En plus d’être plus moche que Double Dragon 1 et 2, donc ne parlons même pas d’une comparaison avec des jeux comme Street of Rage, le titre cumule les erreurs. Les niveaux sont vides, rectilignes sans aucun challenge. Les nouveaux persos jouables n’ont aucun véritable intérêt, si ce n’est le fait d’exister. Le gameplay est remis à son plus simple appareil, et enfin le concept du magasin où il faut tout acheter (armes, persos, power up, coups supplémentaires, énergie, …) est un vrai scandale.
Oubliez le fun, même à deux joueurs, et au vu du scénario du jeu ou son déroulement on se dit définitivement que les développeurs se sont foutus littéralement de nous. D’ailleurs vous ne verrez aucun staff de fin. Ils ont certainement eu trop honte de leur travail pour le signer…
Et voilà comment la saga qui démocratisa le beat them all dans le monde, sombra définitivement dans les limbes de l’oubli.
Double Dragon tentera une vaine résurrection avec un cinquième opus en style jeu de combat à la Street Fighter, sans grand succès. Mais ça, c’est une autre histoire que je vous conterai très bientôt….
Verdict
Points forts
- Une animation plus fluide qu'en arcade
- 6 personnages jouables
- Pour le reste, je cherche encore...
Points faibles
- Un gameplay réduit au strict minimum
- Un level design insipide
- Le character design massacré. On ne reconnaît plus nos héros
- Un scénario ridicule
- Que 2 armes (à acheter) et uniquement utilisable par Billy ou Jim Lee
- Le concept du magasin. Le 1er pay to win
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