Test : Gynoug (PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch)

Après un excellent portage du très bon Gley Lancer, Ratailaka Games propose maintenant celui du non moins célèbre Gynoug, en reprenant peu ou prou la même recette. Une tâche plus difficile, car Gynoug est bien plus connu des joueurs occidentaux, et l'éditeur est forcément attendu au tournant.

Car contrairement à Gley Lancer, Gynoug est bien sorti en occident, y compris en Europe (qui a échappé au titre américain, Wings of Wor, et surtout à sa jaquette moche), et il a fait forte impression. Malgré un gameplay assez basique, et des niveaux un peu longs, il s'est imposé comme un indispensable de la machine, notamment grâce à ses musiques, et à sa direction artistique qu'on qualifiera pudiquement "d'inspirée de l’œuvre de H.R. Giger". Une façon pudique de dire qu'on y croise des créatures en forme de chibre, ce qui a marqué plus d'un joueur et d'un lecteur de magazines à l'époque.

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Bien qu'il fut sorti relativement tôt dans la vie de la console, Gynoug s'en donne à cœur joie côté effets spéciaux, usant des parallaxes et déformations dont la console de SEGA a le secret, et pas seulement pour se la péter : ces effets concourent à l'ambiance oppressante du jeu, et on retiendra notamment le tout dernier stage, qui fait un usage intelligent des scrollings différentiels pour obtenir un rendu très déroutant.

Il dit qu'il a plus de Gynoug


A l'instar de celui de Gley Lancer, l'attrait principal de ce portage de Gynoug est la quantité d'options graphiques assez impressionnante, qui permet de reproduire (autant que faire se peut) une vaste gamme d'expériences des TV cathodiques de l'époque. On peut choisir le type de filtre CRT, l'intensité des scanlines, la netteté de l'image, la courbure de l'écran, le gamma, et même appliquer un filtre pour rendre les coins plus sombres. Au niveau du ratio, on évitera le mode 16/9 pour choisir le format 4/3 ou Pixel Perfect.

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Quelques exemples de rendu CRT. Cliquez sur les images pour les agrandir.

Côté options, on retrouve des Save States et un mode Rewind de bon aloi, le jeu étant particulièrement difficile à compter de la deuxième moitié : on a beau ne pas repartir à poil à chaque mort, notre puissance de tir diminue, et l'écran est vite saturé de boulettes et d'ennemis. Il faut vraiment s'accrocher lors de certains combats de boss.

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Ratailaka a pensé au joueur quadragénaire dont les réflexes et le temps disponible ne sont plus ce qu'ils étaient, en ajoutant des cheat codes : on peut choisir de garder la puissance de nos armes lorsqu'on meurt, d'avoir des crédits ou des vies infinis, des tirs magiques illimités, ou même d'être carrément invincible.

Malheureusement, il n'y a pas de mode "Moderne" pour renouveler un peu l'expérience de jeu. Il faut dire aussi que le gameplay de Gynoug est très simple, et ne se prête pas franchement à des fantaisies : deux types de tir (avec un troisième de temps à autres), quelques magies, et basta.

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Ce portage de Gynoug sur les consoles modernes n'apporte pas de nouveautés, mais il permet de découvrir ou de redécouvrir un classique de la MD dans des conditions plus qu'acceptables, adaptées aux vieux briscards tout comme à un public plus jeune qui veut se faire une culture. Un poil plus d'ambition n'aurait cependant pas été de refus.

Verdict

8

Points forts

  • Un classique de la MD avec une ambiance unique
  • La quantité de filtres CRT
  • Le confort des options de qualité de vie
  • On peut cheater sans Game Genie

Points faibles

  • Pas de nouvelles options de gameplay
  • Le gameplay du jeu accuse un peu son âge

Commentaires

Je sais que j'étais très jeune à l'époque, mais c'est normal que j'ai jamais entendu parler de ce jeu ? Genre, même le nom ne me parle pas, d'habitude c'est le contraire, plus c'est jeune moins ça me parle.
Ce n'est pas normal :p
C'est vrai que dans le genre sur Mega Drive on a tendance à citer en premier lieu d'autres titres comme les Thunder Force par exemple, mais Gynoug n'est jamais bien loin derrière :)

Bon sinon moi je veux une version du même niveau de Hellfire :love: Jeu décrié par beaucoup, les fous !
myau, 12 nov 2021 - 1:51
Salut, c'est vrai que Gynoug est quand même l'un des shoot emblématiques de la Mega Drive, sorti au Japon début 1991 quasiment en même temps que Musha Aleste, Gaiares et Elemental Master, et sorti bien plus tard en Europe (au printemps 1992 ou 1993 d'après mes souvenirs). Mais si tu ne le connais pas, je te le conseille. Je l'ai terminé à l'époque, mais pas souvent car il est très difficile.
Sympa le test, ça me donne envie de faire cette version !
J'avais trouvé Gynoug par hasard il y a quelques années en passant à Rodez pour un prix très raisonnable (12€ je crois) mais comme il est vraiment difficile et que les options mentionnées ont l'air pratique, je vais sans doute me laisser tenter car c'est vraiment un jeu où on a envie de progresser pour voir ce que nous réserve la DA sur le niveau suivant...
myau, 12 nov 2021 - 1:54
ça fait plaisir de revoir tous ces shoots des années 80-début 90 sur les nouvelles consoles. Je viens d'acheter Kyûkyoku Tiger Heli de M2 et Tôaplan sur Switch et j'attends impatiemment Hishôzame et Same ! Same ! Same ! qui sortira aussi en boite au printemps 2022. D'ailleurs, une compile Masaya en boite sur la Switch japonaise avec Gynoug et Gleylancer ne serait pas de refus.

Infos sur le jeu


Gynoug
Shoot'em up