Test : Magical Taruruto Kun (Mega Drive)

Avant d'être un jeu, Magical Taruruto Kun est surtout un manga (sous le nom de Talulu le magicien aux éditions Tonkam) de Egawa Tatsuya, publié au Japon de 1988 à 1992. Dans l'œuvre d'origine il y a un coté " coquin " (il s'agit de l'auteur de Golden boy en même temps...) qui, je vous rassure a totalement disparu dans le jeu, seul le coté kawai subsiste, qui a dit dommage ?
Un anime a aussi vu le jour ainsi que plusieurs jeux dont 2 sur console SEGA, un premier en 1991 sur Game Gear puis en 1992 sur MegaDrive, c'est donc lui qui nous intéresse aujourd'hui.

Attrapez-les tous !

Bien avant de développer les célébrissimes Pokemon sur Game Boy, les talentueux japonais de Game Freak ont donc bossé pour le compte de SEGA et de sa 16-bit par 2 fois, une première avec Taruruto kun, puis une seconde avec Pulseman.
La firme au Hérisson devait en garder un bon souvenir puisque qu'une bonne surprise de 2015, à savoir Tembo The Badass Elephant a été confié à cette bonne vieille équipe japonaise. Un duo qui en résulte forcement que du bon ?

Taruruto-kun chapeau pointu

Revenons en au jeu, on incarne donc Taruruto jeune magicien venant du monde de la magie, équipé d'un pinceau lui aussi magique (ça fait beaucoup mais je n'y suis pour rien) donnant vie aux objets.
Dans le jeu cela se traduit simplement par le fait qu'ils deviennent des projectiles afin de nous simplifier la vie ou plutôt d'écourter celle des vilains croisés qui de toute façon n'opposent pas vraiment de résistance, hors boss évidemment.
À défaut de transformer un sac à dos en projectile à haute vélocité on peut simplement donner un coup de pinceau, qui enverra vers d'autres cieux nos ennemis, l'image inoffensive que l'on se fait de cet accessoire est donc un pur mensonge, à manier avec précaution lors de vos prochains dessins.
En cours de partie des sorts s'ajoutent à nos compétences, dont l'invincibilité qui est sûrement la magie la plus utile tout du moins lors de 2/3 passages.

Un collège fou fou fou

Sur le premier niveau on doit donc en découdre dans notre école envahi par des monstres, mais pas seulement, nos connaissances montrent une hostilité inexplicable, mais que se passe t-il donc ?!
Avant d'en avoir le fin mot, on prend plaisir à traverser ce monde joliment coloré avec un coté enfantin des plus réjouissant. Les nuages, les montagnes (entre autres) arborent un beau visage souriant qui déteindrait presque sur nous, un vrai régal, on a même de très beaux effets de transparence et de distorsion, mention spéciale pour le niveau de la lave.
Tous cela se déroule de manière extrêmement fluide, les ralentissements sont très rares et peu visibles.
L'ambiance sonore respecte le même cahier des charges, toutes les mélodies donnent la pèche, quelques voix digitalisées se laissent entendre, surtout lorsque Taruruto récupère ses takoyakis (boulette de poulpe) adorées qui redonne un cœur de vie.

Taruruto peut donc lancer des objets, donner des coups de pinceau, utiliser des sorts et aussi sauter, courir, planer et glisser.
La précision du gameplay est exemplaire, on ne perd pas à cause de la vilaine manette ou d'un sol glissant imaginaire, mais uniquement parce que l'on est mauvais et rien d'autre :p
Je note 2 petits détails étranges, il faut sauter puis planer un peu afin de courir, quand à la glisse il faudra là aussi sauter, planer tout en gardant le bouton appuyé afin de glisser sur la fin. Un peu bizarre mais cela n'affecte un rien mes propos précédents.

Un jeu au poil, mais un poil trop court

L'aventure se déroule sur 4 niveaux aux environnements très variés et assez longs certes, mais on en voudrait un peu plus, surtout que la difficulté (non paramétrable) n'est pas très élevée, quelques passages exigent un minimum de concentration malgré tout, je vous laisse découvrir le niveau des nuages qui demande un peu plus de précision.
Si un joueur averti en viendra à bout probablement le jour même, il pourra toujours rejouer afin de trouver certains personnages cachés ici et là bien que cela ne représente pas vraiment un challenge compliqué (quoique il y en a 1 qui ne se laisse pas trouver facilement).
Toutefois, l'ambiance absolument excellente risque de vous y faire jouer et rejouer sans vous lasser, je dois bien l'avoir fini au moins une quinzaine de fois chose rare me concernant, preuve que le titre possède le truc qui fait la différence.

Vous l'aurez compris, ce titre mérite vraiment une place dans toute bonne ludothèque digne de ce nom, s'il ne peut prétendre au rang de méga star tel un Sonic ou un Aladdin, il n'en reste pas moins un jeu de haute qualité qui vous fera passer un moment magique des plus plaisants. Vivement recommandé !

Compréhension du japonais : inutile

Verdict

8

Points forts

  • Un univers et une ambiance magique
  • Gameplay quasi parfait
  • Bande sonore réjouissante

Points faibles

  • Un peu trop court
  • Et un peu trop facile
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 8.3 4

Commentaires

je l'ai en vue sur md celui la mais pas encore acheter
un gars le proposait a 40e en très bon état complet
je vais le prendre d'ici peu il a l'air très bien en plus
Je me rappelle de ce jeu sur les magazines Consoles + de l'époque. Apparemment, on pouvait même affronter Dracula, mais il me tenterais bien.

Je vais aller lire ça.
Il est totalement différent, les versions Nintendo ont toutes été (enfin il me semble^^) faites par Bandai.
Je ne m'y suis pas essayé, mais le peu que j'en ai vu ne m'attire pas plus que cela, si je tombe sur la cartouche pour pas cher pourquoi pas:mrgreen:

@Comte Dracu: Ouais 40 euros semble le prix pour du complet, tout du moins en France^^

@Monsieur X: oui un clone de Dracula, ce n'est pas forcement le meilleur boss mais bon ;)