Test : Streets of Rage 2 (Mega Drive)
Beat'em up
Streets of Rage 2 se déroule quelques temps après le premier épisode, et la défaite de Mr.X. Celui-ci, pourtant, n'a pas dit son dernier mot, et décide de kidnapper Adam, l'un des 3 héros du premier Streets of Rage. Evidemment, Axel et Blaze ne l'entendent pas de cette oreille, et se font même aider par Skate/Sammy, le petit frère d'Adam, et Max, un catcheur dopé aux stéroïdes. Et c'est reparti pour une balade dans les bas fonds de la ville.
Ce sont donc 4 personnages jouables qui sont disponibles dans ce nouvel opus, et les deux petits nouveaux ont le bon goût d'être très différents d'Axel et Blaze : Skate est monté sur rollers et est très mobile et rapide, tandis que Max est un expert en choppes très fort, mais très lent. Axel et Blaze, aux caractéristiques similaires (mais pas identiques), restent un bon choix pour les débutants.
Les rues de la rage, mais en couleur !
Ce qui frappe en premier dans Streets of Rage 2, c'est la direction artistique. Finis les décors - volontairement - ternes du premier épisode et son ambiance un peu sombre, place à du flashy et la bonne humeur : les décors pètent de couleur souvent criardes, et nos héros délaissent un peu les ruelles sordides pour des endroits plus funs, comme un parc d'attraction et un stade de baseball. On gagne en variété ce qu'on perd en cohérence : qui irait faire un tour de bateau pirate quand son meilleur pote est menacé de mort ? Et pourquoi y a t'il un vrai monstre dans un parc d'attractions ?
La différence d'atmosphère peut choquer, mais d'un point de vue purement technique, Streets of Rage 2 surclasse complètement son prédécesseur, avec ses sprites énormes, bien animés et parfois très nombreux, sans pour autant que le jeu ne souffre de ralentissements (en dehors de certains passages très ponctuels). Cependant, certains décors sont clairement moins inspirés que d'autres : la plage et le manoir de Mr.X sont très en dessous-du reste, tandis que l'autoroute en jette vraiment, notamment grâce à son arrière-plan d'une ville illuminée. Le jeu regorge également d'effets : transparences, déformations, parallaxes... Le jeu fait office de vitrine technologique de la Mega Drive à l'époque, et reste encore splendide aujourd'hui.
Aux loubards, punks et dominatrices du premier épisodes s'ajoutent désormais des ninjas, des pratiquants de muay-thai, de vilains motards armés de barres de fer et des karatékas. Tout ce petit monde se décline évidemment en plusieurs couleurs - un classique du genre - en fonction de sa dangerosité. On retrouve certains boss du premier opus, mais la plupart sont originaux.
Les musiques ont également changé : les airs aux consonnances jazzy ont laissé la place à de la techno bien pêchue, mais moins consensuelle. Yuzo Koshiro est toujours aux commandes, et on retrouve son talent pour composer des mélodies qui restent ancrées dans notre cerveau, et son goût pour l'expérimentation. Perso, je suis assez cliente, mais certains sons un peu perçants dénotent un peu. Heureusement, on est loin de la cacophonie du troisième épisode.
Une palette de coups étendue pour mieux étendre les ennemis
Les persos gagnent des coups, en perdent d'autres. On ne peut plus appeler nos copains policiers à la rescousse - ils se sont certainement fait virer pour avoir tiré au bazooka au pif dans la rue, mais chaque perso gagne deux coups spéciaux : le premier permet surtout de s'en sortir lorsqu'on est encerclé, et ne coûte de la vie que lorsqu'il touche, le deuxième, plus puissant, fait beaucoup de dégâts mais tape systématiquement dans la jauge de vitalité. Le coup arrière, les chopes avant et arrière, les enchaînements à distance ou au corps à corps sont de retour.
Chaque personnage gagne un nouveau coup permettant de faire le ménage devant soi, mais on perd la prise à deux joueurs qui a fait la renommé de Streets of Rage 1. Cette palette de coups étendue offre plus de possibilités, et rend du coup le jeu plus simple : il faut jouer en Hard pour voir débarquer des mini-boss au milieu des ennemis lambda, et pour commencer à avoir un peu de challenge. Heureusement, les plus ambitieux pourront se tourner vers le mode Mania, qui fait partie des challenges les plus frénétiques que j'ai pu relever dans un beat'em up à l'ancienne. Evidemment le mode 2 joueurs est toujours présent, et un mode Duel fait son apparition : sans surprise, il n'a aucun intérêt.
Streets of Rage 2 est vraiment amusant, pour peu qu'on pousse la difficulté. Il propose son lot de situations originales, mais moins que son prédécesseur, dont il gomme toutes les touches d'originalité : la prise à deux, comme je le mentionne plus haut, mais aussi les interactions avec les décors, et les spécificités de certains ennemis (on peut maintenant projeter les gros cracheurs de feu, ce qui les rend quasiment inoffensifs). Streets of Rage 2 tente moins de se démarquer de la concurrence que de la surpasser, avec ses gros sprites, ses couleurs, ses nombreux ennemis affichés à l'écran simultanément et ses effets spéciaux. Non pas que ça le rende mauvais au contraire : c'est mon épisode préféré. Mais ce qu'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre.
La série des Streets of Rage a ceci de particulier que chaque nouvel épisode ne se substitue pas au précédent, mais constitue simplement une alternative. Streets of Rage 2 troque donc l'ambiance sombre et l'originalité du premier épisode contre des graphismes plus colorés, plus de personnages, et un petit côté WTF pas désagréable, tout en faisant preuve d'une maîtrise technique assez impressionnante. Le premier opus n'en devient pas obsolète pour autant, mais ce deuxième épisode le complète à merveille.
Verdict
Points forts
- Les graphismes pètent
- Sprites énormes et charismatiques
- Beaucoup d‚¬'ennemis à l'écran à la fois
- Gameplay plus fouillé et tactique
- Musiques toujours excellentes
Points faibles
- Moins original que le premier
- Changement d'atmosphère bien violent
- Très facile si on ne joue pas au moins en Hard
- Décors inégaux
Commentaires
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Le jour et la nuit entre les deux opus,street premier du nom un beat très réussi mais au graphisme un peu terme et sprite un peu petit
Un ans plus tard,on arrive quasi au niveau de la neo geo(quasi hein)
L'effet de pluie qui tombe jubilatoire(rate sur le 1)
Sprite gigantesque(un peu petit sur le 1)
Le coup spéciaux(rebocop qui casse le rythme)
Bref,le jeu qu'on été fier de dire entre deux débat snes/megadrive,c'est seulement sur megadrive:cool2:
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Enfin, mieux vaut tard que jamais. Le suivant sera Panzer Dragoon ? :content2:
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