Test : Splatterhouse 3 (Mega Drive)

Splatterhouse, sorti en Arcade puis sur NES et PC-Engine en 1988, et Splatterhouse II, exclusivité Mega Drive de 1992, étaient des jeux d'action classiques, disposant d'une vue 2D avec des ennemis arrivant par la gauche et la droite. Le héros, Rick, le visage revêtu d'un masque lui donnant une force surhumaine, devait tenter de sauver sa fiancée Jennifer de puissances maléfiques.

Si le gameplay était des plus basiques, les jeux se distinguaient par leur ambiance digne d'un film d'horreur et leur gore totalement assumé. Les ennemis explosaient en des amas de viscères, était découpés au hachoir et éclatés contre les murs à coups de barre de fer.


Les masques tombent !

Dans ce troisième épisode, Rick, qui a finalement réussi à sauver Jennifer, et a fondé une famille, va à nouveau devoir revêtir le masque pour la sauver, en parcourant les différents étages d'un manoir. Le masque qui donnait à Rick de faux airs de Jason Voorhess (du moins dans les versions occidentales du jeu) ressemble maintenant davantage à un crâne qui fusionne avec son visage.

On a désormais affaire à un véritable beat'em up avec une vue en perspective, et la structure des niveaux a changé. Si on parcourt toujours un manoir, une fois chaque pièce nettoyée de ses ennemis, plusieurs portes s'ouvrent à nous. Plusieurs chemins mènent au boss de l'étage, mais il faut prendre le chemin le plus court, car le temps est compté : il faudra terminer chaque niveau dans le temps imparti pour sauver Jennifer et votre fils David, sous peine de ne pas avoir la bonne fin une fois le dernier boss vaincu. L'histoire est racontée via des cut-scenes faites de photos digitalisées, assez sombres et qui collent bien à l'héritage horrifique de la série.

En jeu, par contre, on n'atteint pas les niveaux de gore et de malaise des précédents épisodes, et si le jeu reste plus violent que la moyenne, tout est plus édulcoré. Les graphismes sont plus fins que ceux du précédent épisode, mais ils ont aussi moins de caractère, et pour un titre de 1994, on ne peut pas dire que la technique soit impressionnante. On appréciera surtout l'état des monstres qui se dégrade avec nos coups, et les têtes qui volent à coups de hachoir, car Rick est le seul sprite à être correctement animé. Excellent point en revanche pour la musique qui, bien qu'un peu redondante, est vraiment réussie dans le genre film d'horreur.

Rick dispose d'un combo de 4 coups, d'un coup sauté, d'un coup circulaire qui fait le ménage autour de nous, d'une projection et d'un enchaînement en chope. Il peut également parfois ramasser des armes, et surtout, c'est nouveau dans la série, des orbes qui remplissent une jauge. Une fois pleine, il est possible de se transformer, ce qui double notre force et notre résistance aux coups. Mais cet état est temporaire, et ne dure que le temps que la jauge se vide. Surtout, une fois une pièce vidée de ses ennemis, la transformation s'achève en vidant complètement la jauge de puissance.


Plutôt facile dans les 3 premiers niveaux, l'aventure se complique à partir du quatrième stage, car les ennemis cumulent alors les avantages : en plus d'être de véritables sacs à PV, ils ont une meilleure allonge et une plus grande vitesse de déplacement que Rick, sans compter qu'une seule attaque de certains ôte les ¾ de la barre de vie. Un seul monstre un peu mobile peut donc devenir un cauchemar à affronter, sans oublier ceux qui crachent des trucs à distance, qui se téléportent, qui peuvent devenir immatériels ou tout bêtement qui sont trop petits pour être tués et doivent être esquivés.

Une difficulté mal fichue

C'est un vrai problème dans la version japonaise du jeu, qui est du coup particulièrement énervante, et qui a été résolu d'une drôle de façon dans la version US : le coup de pied circulaire, qui faisait très peu de dégâts et ne servait qu'à se dégager, y devient beaucoup plus long et surtout il faut autant de dégâts que deux combos complets ! Ce coup bien craqué est donc pratique en fin de jeu, et la tentation est grande d'en abuser dès le début tant le timing pour sauver Jennifer est serré.


Mieux vaut s'abstenir cependant, car le jeu n'est déjà pas bien palpitant en utilisant la totalité des coups disponibles. Même les ennemis les plus faibles ne sont jamais plus de deux ou trois à attaquer en simultané. Les collisions ne sont pas non plus des plus précises, ce qui pose de petits problèmes d'appréciation des distances pour les chopes. On ne s'ennuie pas, mais on ne s'amuse pas beaucoup non plus, alors qu'on n'a même plus le côté gore rigolo des premiers épisodes pour se distraire.

Splatterhouse III délaisse le gore outrancier des précédents épisodes pour une atmosphère plus anxiogène très réussie, mais il n'arrive pas pour autant à muscler suffisamment son gameplay pour arriver à la hauteur de ses concurrents dans le domaine du beat'em up. Dommage, parce qu'avec un peu plus de finition, il aurait vraiment pu tirer son épingle du jeu.

Verdict

6

Points forts

  • L'ambiance et la narration très réussies
  • Les musiques
  • l'animation de Rick
  • La transformation, une bonne idée...

Points faibles

  • ...pas très bien exploitée
  • Difficulté craquée en version japonaise
  • Coup circulaire craqué en version US
  • Pas bien trépidant
  • Graphismes pas foufous
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 7.8 4

Commentaires

Cette série n'a jamais suscitée un début de commencement d'intérêt de mon coté^^ J'avoue que sur MD j'appréciais beaucoup plus les jeux "colorés":content2:
A noter que les 3 jeux d'origines sont dispos en bonus dans le Splatterhouse de la PS360. reboot plutot reussi contrairement a ce que notre chere presse a pu en dire d'ailleurs.
Le reboot, ouais, il était beaucoup plus poussé. Les amateurs reconnaissaient les nombreuses références aux films d'horreur et à Lovecraft.
j'ai jamais été un grand fan de ce jeu il est moyen sans plus
manque de coups et lassant a force je trouve,par contre l'ambiance est très bien et les personnages assez grand aussi je prendrai pas le 2 meme s'il existe en pal
je possède la version jap complet depuis pas mal de temps
Comte Dracu, on parle du 3 ici, qui est bien mieux que le 2.
Joli, très jouable et excellente ambiance.