Test : Le Roi Lion (Mega Drive)


Le Roi Lion
Le Roi Lion
Plateforme
Ah, Disney et la MegaDrive...
Ce couple magique, dont la seule évocation suffit à faire rêver les joueurs d'hier et d'aujourd'hui, a pendant des années produit des titres inoubliables, tant au niveau de leurs qualités intrinsèques que du plaisir de jeu qu'ils procuraient.


Sorti au dernier trimestre de l'année 1994, en même temps que le film qui l'accompagnait, Le Roi Lion était franchement attendu au tournant puisqu'il avait la lourde tâche de succéder au révolutionnaire Aladdin, sorti un an plus tôt, en 1993. Le jeu reprend fidèlement et chronologiquement le scénario du film. À travers onze niveaux (dont deux bonus levels où le joueur incarne alternativement Timon et Pumbaa), on retrouve ainsi les aventures de Simba, jeune lionceau avide d'aventure et fils de Mufasa, roi de la terre des lions. L'une des originalités du gameplay est de proposer au joueur de diriger Simba à différentes époques de sa vie : on commence donc l'aventure dans la peau d'un jeune lionceau et on la termine avec un lion à l'age adulte. Chaque période propose des actions qui lui sont propres : petit, Simba devra sauter sur ses ennemis ou faire des roulades pour les éliminer alors qu'adulte, il utilisera ses griffes acérées pour débarrasser la jungle des indésirables.

Force est de constater que, sur bien des points, Le Roi Lion est digne de son prédécesseur...

Une réalisation technique de haute volée...

Niveau technique, c'est assez incroyable : les sprites sont gros et bien dessinés, les graphismes sont magnifiques, tant au niveau de leur finesse que de leur variété, et l'utilisation des couleurs et des dégradés est vraiment judicieuse, totalement en adéquation avec l'esprit du film.
On est vraiment en face d'un des plus beaux jeux de la MegaDrive : que ce soit le monde de la jungle, le rocher des lions ou la séquence de la poursuite, chaque niveau a un style qui lui est propre et qui plonge le joueur dans une ambiance à chaque fois différente. Ce sentiment d'immersion est renforcé par une animation sans faille, dans la droite lignée de celle d'Aladdin. Qu'il soit petit ou adulte, la palette de mouvements de Simba est vaste et incroyablement bien décomposée: le félin saute, rugit, donne des coups de pattes et s'accroche aux plates-formes avec une fluidité et une aisance qui font honneur à l'excellentissime dessin animé, qui était à son époque un modèle du genre.
Les musiques sont quant à elles tout bonnement superbes (ça devient une habitude avec les jeux estampillés Disney) et reprennent fidèlement les principaux thèmes de la bande originale du film ("Circle of Life", "Be Prepared", "Hakuna Matata") qui fut en son temps composée par Elton John et Tim Rice, ce dernier étant également auteur de la musique d'Aladdin.
Mention spéciale aux bruitages, pourtant habituellement point faible de notre MegaDrive adorée (qui a dit Street Fighter 2' ?): les voix sont bien digitalisées et l'environnement est très bien retranscrit. On est donc en face d'un jeu bluffant. On voit que les développeurs de chez Virgin ont vraiment pris la mesure de la machine, et qu'ils savent comment en obtenir le maximum. Même la séquence de la poursuite en vue de face est réussie, ce qui prouve bien que, quand elle se sortait les tripes, notre MegaDrive n'avait rien à envier à une Super Nintendo.

Gâchée par une maniabilité imprécise.

Il y a cependant dans ce soft un détail qui a son importance et qui l'empêche de jouer dans la même cour qu'Aladdin : sa maniabilité. Là où le voleur d'Agrabah se maniait au doigt et à lil, Simba, surtout quand il est adulte, se déplace avec lourdeur et imprécision, le sommet étant sans doute atteint au deuxième niveau où l'on tombe systématiquement dans l'eau sans le vouloir.
Ce défaut n'empêche pas réellement de poursuivre l'aventure et d'y prendre du plaisir, mais Disney nous avait franchement habitué à mieux par le passé. Cette mauvaise jouabilité a de surcroît une incidence sur la durée de vie, puisqu'il arrive que l'on perde plusieurs vies sur certains passages, sans pour autant qu'on ait fait d'erreur flagrante (qui ne s'est pas arraché les cheveux lors de la séquence des rondins de bois dans le niveau Hakuna Matata!!).
Mis à part ça et après avoir pris la mesure de tous ces passages délicats, le jeu se termine en environ deux heures, ce qui constitue une durée de vie tout à fait honorable pour un jeu de cette époque. Le niveau de difficulté est moyen et rares sont les joueurs qui finiront le jeu à leur première tentative, d'autant plus que quelques boss (groupe de hyènes, gorille) ont été disséminés ça et là, histoire de corser l'affaire. Au fait, à propos de boss, ne comptez pas sur moi pour vous dire comment gagner du temps et battre Scar à la fin du jeu...
Pour terminer, un mot sur la replay value, qui est bonne dans la mesure où l'on reprend volontiers la cartouche de temps en temps, histoire de se replonger dans l'ambiance du film, ou juste pour profiter des graphismes.

En définitive, malgré sa maniabilité hasardeuse qui l'empêche de boxer dans la même catégorie que Rocket Knight, Quackshot, et autres Aladdin, on est en face d'un excellent jeu de plate-forme, riche, varié et très fidèle à l'ambiance du film. Un jeu qui mérite sans problème sa place dans toute ludothèque MegaDrive qui se respecte.

Verdict

8

Points forts

  • Techniquement très au point.
  • Ambiance du film fidèlement retranscrite.
  • L'ambiance sonore.

Points faibles

  • Jouabilité hasardeuse et imprécise
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 7.2 22

Commentaires

Moi si, normal quand on gagne le pack MD2+ Le roi Lion grace aux barres chocolatées lions ;) (A noter que j'avais gagné la MD1+ Sonic quelques semaines avant avec Clowny :) )