Test : Jikû Tantei DD : Dracula Detective (Saturn)

Voyage dans le temps, vampire, super pouvoir, détective, seconde guerre mondiale, machine géante, autant dire que Jikû Tantei DD : Dracula Detective ~Maboroshi no Lorelei~ semble proposer de quoi bien nous tenir en haleine avec un menu aussi consistant, mais ça, c'est sur le papier.

La réalité est malheureusement toute autre et avoir des ambitions sans y mettre assez de moyens, c'est forcément promis à un beau gâchis, voyons en détail pourquoi.

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Retour en arrière

Été 2238, les jambes allongées sur son bureau, le détective Narukami Raizô n'a rien de mieux à faire que de voir défiler les secondes devant les informations, l'ennui total.
Heureusement pour lui (et pour nous) les choses vont vites changer. Kirihime Eismann, son assistante, va interrompre ce calme en débarquant accoutrée d’un maillot de bain (le fan service direct) en faisant la comédie pour aller à la mer.
Mais elle va vite devoir oublier cela lorsqu’ enfin une cliente va se présenter à eux ; Leni Raval, 17 ans, est à la recherche de son père disparu depuis 1 mois.
Elle a en sa possession un courrier et une boite à musique que son paternel, un professeur de renom, lui a laissé avant qu'il ne se volatilise on ne sait où.

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La très maline et bruyante associée de notre détective va rapidement découvrir un tiroir secret dans la boite à musique, contenant une carte de crédit ainsi qu'un disque de données avec les plans d'une énorme machine pas forcément rassurante.
Après étude de tout cela, les indices vont nous conduire à prendre notre machine à voyager dans le temps direction l'Allemagne en 1939 !
Une fois sur place 300 ans en arrière, Raizô va tomber sur un journal avec la photo du père de Leni semblant avoir environ 20 ans de plus que ce qu'il devrait avoir en 2238, mais pourquoi donc ???
C'est en se faisant passer pour des journalistes que Raizô et Leni vont enquêter en embarquant dans un dirigeable à la pointe de la technologie, le Lorelei, dont le père de la jeune fille est le concepteur principal, pour un voyage de 3 jours qui sera bien plus court que prévu, et ce, dans tous les sens du terme...

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Si je peux sembler vous dévoiler beaucoup de choses, sachez que tout cela est présenté dans l'intro, qui dure tout de même 20 minutes. D'ailleurs, une fois terminée, on passe directement au disque 2 (on retourne sur le disque 1 pour le final).

Une aventure avec un tout petit a...

Après s’être presque impatienté devant la longue introduction, on peut enfin prendre le contrôle de notre personnage, mais uniquement dans le dirigeable dans lequel se déroule le gros de l'histoire. Cela veut donc dire que niveau espace, on ne va pas visiter grand-chose par nous-même.
Un grand salon, quelques chambres et quelques autres pièces, bref, il ne faut pas espérer une grosse variation dans les environnements dans lesquels les interactions sont au mieux ultra limitées, soit le plus souvent, inexistantes.

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On a un petit équipement qui permet de communiquer avec Kirihime, restée dans le vaisseau, ainsi que de sauvegarder à condition d’être dans notre propre cabine.
Nos déplacements se font dans des décors précalculés tel un D ou un Manoir des Âmes Perdues, c'est plutôt lent mais tolérable et ça reste visuellement acceptable bien que le character design des personnages puisse déplaire.

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Bon gros point pour l'ambiance sonore qui colle très bien ainsi qu'un doublage plutôt classe avec par exemple Megumi Hayashibara (Rei Ayanami de Evangelion) ou encore Chisa Yokoyama (Sakura Shinguji de Sakura Taisen) sans oublier un générique de fin chanté assez chouette.

Voyage express

Malheureusement niveau interactivité il fait à peine plus que le minimum comme je l'ai déjà dit, pas de puzzles/choses à résoudre, seulement 3 ou 4 objets à trouver, le reste c'est juste du blabla sans aucun choix à faire. On avance sans vraiment avoir la sensation d'agir sur quoi que ce soit...

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Il y a bien quelques petites choses à voir en plus en allant au bon endroit au bon moment mais ça ne va pas bien loin.
Sur la fin on aura besoin d'utiliser par 2 fois seulement les pouvoirs de notre détective qui est aussi un vampire.
En s’abreuvant de jus de tomate (voire en mangeant directement des tomates) ou en suçant le sang de jeunes femmes consentantes, il peut activer cette capacité lui permettant par exemple de revoir une scène du crime en allant sur le lieu de cette dernière.

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Sur la toute fin on a bien un semblant de scène d'action mais ce n’est tellement pas dynamique et sans challenge qu'au final on a encore la sensation de ne faire que subir l'aventure sans la jouer.
Les créateurs semblent au final avoir voulu faire un monde au scénario complexe, mais vu que le soft se termine en 2h introduction comprise, voire un peu plus si vous cherchez les quelques scènes bonus (mais en aurez-vous la motivation ?), ils ne rentrent jamais dans les détails d'une partie de tous ces éléments...
Alors oui, 2h ce n'est pas inédit pour le genre puisque bon nombre de titres comme un Manoir de Âmes Perdues ne doivent guère faire mieux, mais dans son cas, le souvenir et l’expérience vécue valent le détour, alors que Jikû Tantei se fera aussitôt oublier et ce, sans regret...

Les premières minutes m'ont laissé penser à un jeu au scénario poussé amenant une aventure l’étant toute autant.
Mais j'ai vite déchanté en constatant le manque d'ambition ingame et surtout, lorsque j'ai vu le générique de fin sans avoir eu l'impression d'accomplir quoi que ce soit, ni en ayant le sentiment d'avoir une quelconque raison de m'y replonger.
Alors je dois quand même préciser que, malgré la déception globale, on ne passe pas 2 heures pénibles, juste 2 heures sans grand intérêt.

Connaissance du japonais : Parfois utile pour progresser, recommandé pour apprécier

●Compatible cartouche de sauvegarde
●18 blocs pour 3 slots de sauvegarde
●Galerie d'image bonus sur le disque A dans le fichier OMAKE lisible avec un PC