Test : Earthworm Jim (Mega Drive)



Gonflé à bloc par le succès d'Aladdin en 1993, David Perry finira par créer sa propre boite de développement : Shiny Entertainment. Et en l'année suivante, il réalise ce qui sera son plus gros succès : Earthworm Jim.

Earthworm Jim est donc un jeu de plate-forme dans lequel on incarne Jim, un pauvre ver de terre qui vaquait à ses occupations de lombric jusqu'à ce qu'un costume lui tombe dessus. Il décide de s'y infiltrer et c'est ainsi que ver devient Earthworm Jim. Le problème, c'est qu'il est poursuivi par un corbeau du nom de Psy Crow et qu'il va devoir aller de planète en planète pour pouvoir sauver sa peau.

Le but consistera à survivre à une faune hostile en utilisant aussi bien sa tête (au sens propre du terme) que son pistolet à plasma. D'ailleurs pour la tête, Jim va devoir l'utiliser pour atteindre certaines plate formes grâce à l'aide de crochets brillants qui lui permettront de se balancer tel un Indiana Jones. Jim devra aussi utiliser un peu le décor pour pouvoir progresser en activant leviers et autres mécanismes.

Pour aider dans sa tâche, Jim pourra ramasser divers objets tel que des munitions pour son pistolet (5000 maximum), obtenir une arme plus puissante qui tire un projectile enflammé (9 munitions maximum) mais aussi récupérer des points de vie symbolisé par une sorte d'atome et bien sûr des vies supplémentaires.

Jim devra traverser pas moins de huit niveaux de longueur variable, qui passent par une décharge remplie de pneus et autres ordures, un monde infernal où Jim risque d'avoir bien chaud, une planète aquatique où il faudra passer dans des tuyaux en évitant les chats robotiques et autres animaux féroces, défier le major Mucus dans une épreuve de saut à l'élastique, traverser un laboratoire grouillant de tas de bestioles et de dangers (et si vous êtes assez doué, vous pourrez courir dans un niveau totalement dans le noir), aider un chiot à rejoindre sa maison (gare à vous s'il lui arrive malheur), se frayer un chemin à travers des intestins et enfin combattre l'hideuse, méchante, vilaine et pas belle reine dans son monde grouillant de pics et d'insectes voulant inviter Jim pour dîner.

Entre deux niveaux, Jim va devoir faire la course contre Psy Crow : le but étant d'arriver premier en évitant de se manger trop d'astéroïdes et d'utiliser les turbos qui traînent parfois pour distancer le corbeau. Si vous y parvenez, à vous le niveau suivant. Sinon un combat singulier sera de mise pour continuer l'aventure. Au passage, ce niveau vous permet de récolter des continues en ramassant 50 boules bleues qui traînent un peu partout.

Le jeu est grandement mâtiné d'humour, qui est assez omniprésent sur de nombreux points du jeu : des animations amusantes (laissez Jim un moment pour vous amuser un peu), quelques détails graphiques drôles (le design des ennemis prête parfois à sourire), des situations loufoques (catapulter des vaches ou combattre un boss en faisant du saut à l'élastique), des bruitages très cartoon et même la musique y participe en particulier celle du niveau 2 où on passe d'une musique classique épique à de la... musique d'ascenseur.

Si l'action est la composante principale d'Earthworm Jim, l'exploration n'est pas moins oubliée. Certains items sont cachés voire n'apparaissent qu'en allant en un endroit défini (signalé par... un bêlement). Mieux, il existe des passages secrets dans certains niveaux qui permettent de le terminer plus facilement et même un niveau secret assez marrant se déroulant dans le noir.

Pour ce qui est de la réalisation, Earthworm Jim s'en sort très bien : les graphismes sont excellents et bien réalisés. L'animation fait partie des points forts du jeu, comme toute production de Perry. La bande son nous met immédiatement dans l'ambiance et est plaisante à écouter. Enfin, Jim reste plaisant à contrôler sauf que l'on peut noter un léger décalage pour le fouet qui peut gêner pour certains passages. Autre bémol, Earthworm Jim est un jeu assez difficile, même en " easy " et certains passages peuvent très vite faire rebuter facilement.

Fier de son nouveau studio, David Perry lance son premier jeu original. Et on peut dire qu'Earthworm Jim est allé au-delà de toute attente. Ayant tout pour plaire avec son humour et son fun, on comprend aisément pourquoi le jeu a été nommé GotY (Game of the Year, Jeu de l'Année) 1994 et a été classé parmi les meilleurs jeux de plate-forme MegaDrive, pourtant bien occupée par d'autres titres.

Verdict

10

Points forts

  • L'humour omniprésent
  • Animation toujours excellente

Points faibles

  • Petit retard avec le fouet
  • Un peu difficile

Commentaires

j'ai toujours détesté ce jeu :mrgreen:
Bon, en faite je ne sais pas pourquoi, mais j'ai jamais accroché, pourtant je lui reconnais ses qualités. Merci pour le test