Test : Dragon Ball Z: L'Appel du Destin (Mega Drive)

La MegaDrive fut sans aucun doute la console de tous les retournements de veste chez les éditeurs jusqu'alors vendus à Nintendo. Capcom avec son Street Fighter II, Megaman ou encore Ghouls'N Ghosts, Konami avec Castlevania ou la licence des Tortues Ninja etc... Il ne manquait plus que Bandai avec un jeu de baston basé sur Dragon Ball Z, très en vogue à l'époque comme de nos jours. Il faut dire que les rivalités entre Nintendo et Sega étaient fortes, et tandis que la SNES accueillait un grand nombre de jeux DBZ, la MegaDrive se devait d'avoir le sien. Ce sera chose faite avec l'Appel du Destin.

Prends-toi en main, c'est ton Destin

Dragon Ball Z l'Appel du Destin a été développé et édité par Bandai. À cette époque bien évidemment la fusion avec Namco n'avait pas encore eu lieu. Afin de situer cet épisode par rapport à la concurrence, il est en termes de réalisation très proche du second Dragon Ball Z de la Super Nintendo : La Légende Saïen. Cela se remarque notamment à travers le contenu du jeu et les sprites qui sont quasiment identiques.

Sorti en 1994, le titre aura pris son temps pour trouver le chemin de la France, mais il aura profité d'une formidable traduction dans notre belle langue, tandis que tous les RPG de l'époque sortaient en anglais. Mais comme nous le verrons ça n'était peut-être pas plus mal.

Le jeu se présente sous la forme d'un jeu de combat en 2D, vue de côté, avec une première originalité : le fait que l'écran puisse se séparer afin de ne pas contraindre les deux combattants à se trouver sur le même écran. On peut évoluer sur deux niveaux : au sol et dans les airs. On pourra donc se croiser et combattre soit de loin, soit au corps à corps.

Krillin dans le roster = superior version

Observons un peu plus en détail ce que propose le titre. Tout d'abord le roster est tout à fait convenable avec onze personnages couvrant la période de Freezer et Cell. On a donc Goku, Gohan ado, Trunks et Vegeta tous les quatre en super guerriers. Cell, Freezer, Likum et Ginyu. Piccolo, C-18 et enfin Krillin.

On notera également une bonne variété d'arènes, de tailles plus ou moins grandes, avec des environnements en montagne, vers une plage, la salle du temps etc... L'ensemble est fidèle à l'anime. Chaque personnage possède également sa propre histoire, avec à chaque fois son rival de fin à vaincre. Et bien-sûr terminer le jeu permet de voir quelques artworks sympathiques. C'est une chose d'autant plus appréciable que le bâclage des épisodes Super Nes a amené le second à avoir une histoire très courte, et le troisième à ne pas en avoir du tout.

Du côte du gameplay, le jeu utilise trois boutons. A pour les poings, B pour les pieds et C pour s'envoler/atterrir. Tous les personnages disposent de quelques coups spéciaux de base, tels que la glissade ou encore la boule de feu. Ils ont tous une grosse attaque qui s'exécute avec la classique manip du quart de cercle arrière, avant et A. À cela se rajoute tout un panel de coups, qui sont d'ailleurs accessibles dans le jeu, et quelques Meteor Smash dont les manips sont secrètes. Il s'agit de combos plutôt impressionnants. Ginyu, Freezer, Vegeta et Cell dispose même d'une grosse fury qu'ils ne peuvent lancer que lorsqu'ils n'ont presque plus de vie.

Chaque personnage possède une barre de vie et une barre d'énergie. On remarquera d'ailleurs que les personnages les plus puissants ont plus de vie que les autres, mais tout cela reste paramétrable en versus. Pour charger son énergie, il faudra maintenir A et B, ce qui amènera aux classiques phases où les deux combattants se regardent dans le blanc des yeux tandis qu'ils rechargent leur énergie, ce qui provoque de grands temps morts au milieu des combats.

Une fois les barres bien pleines, il est possible de lancer sereinement de gros Kameha. Si par malheur on en lance un sans avoir assez d'énergie, on se retrouve épuisé et totalement à la merci de l'ennemi. C'est alors que le titre propose quatre façons de riposter face à un gros rayon ennemi : soit on le repousse, soit on se téléporte, soit on le désintègre, soit on le renvoie. Chaque manipulation est plus ou moins difficile et consomme plus ou moins d'énergie. Mais la téléportation est totalement gratuite, bien qu'un peu délicate à sortir au début. Cependant une fois le cap franchi, autant dire qu'on ne subira plus jamais le moindre gros rayon de loin. Enfin on notera des animations rigolotes si on tente de renvoyer un rayon sans avoir assez d'énergie pour le faire. Par exemple Piccolo perdra son bras, mais il le fera repousser.

"Tu as été vaincu. Contemple ma splendeur à genoux et implore ma miséricorde."

Ce type de phrase aurait été clairement un peu plus classieux que les "Tu auras affaire à moi !", "Aurais-tu l'audace de gagner ?" et autres "Ne te précipite pas !". Avant chaque affrontement les protagonistes se lancent de petites interjections, mais la cohérence de l'ensemble laisse à désirer, et prêtera à rire. De toutes façons, la qualité des traductions françaises des jeux DBZ est devenue quasiment légendaire.

Toujours au rang des défauts, on notera l'extrême lenteur du titre en 50Hz. Les personnages donnent l'impression de se déplacer dans un aquarium et le moindre saut se transforme en une parabole interminable. On pourra fort heureusement activer un code qui augmente la vitesse, ce qui rend le jeu un peu moins lent mais pas encore assez rapide aux goûts de tout le monde.

Du côté du gameplay, pour l'époque le titre est sympathique, mais on notera qu'il n'offre aucune réelle possibilité de combo. Ainsi en termes de technicité, le titre n'a rien à voir avec ce que pouvaient proposer Capcom ou SNK à l'époque. Il reste par conséquent orienté grand public, et les puristes auront du mal à y trouver un réel intérêt. La difficulté n'est d'ailleurs pas élevée, même au niveau le plus haut.

Sur le plan de la réalisation, le titre s'en tire convenablement avec des couleurs flashy mais plutôt fidèles à l'anime, des décors bien reproduits et des sprites très réussis. L'animation sans être extrêmement bien décomposée reste agréable, avec pas mal de coups différents par personnage. La bande-son est également réussie, avec quelques thèmes marquants. Les bruitages en revanche ne sont pas de très bonne qualité.

Dragon Ball Z l'Appel du Destin est l'inévitable Dragon Ball de la MegaDrive. Il est au final bien difficile de lui trouver de grosses différences avec l'opus sorti à la même époque chez la concurrence. C'est un titre sympathique, avec une réalisation solide, mais qui n'a rien de transcendant. Déjà à cette époque, les titres de la licence étaient très orientés grand public, ce titre n'y échappe pas et cela se ressent à travers son gameplay qui n'offre pas beaucoup de possibilités de combos. Un titre agréable, où tout le monde peut s'amuser, mais loin d'être inoubliable.

Verdict

7

Points forts

  • Réalisation fidèle à l'anime
  • Beaucoup de coups
  • L'écran splité
  • Roster satisfaisant

Points faibles

  • Trop facile
  • Trop lent
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 7.2 22

Commentaires

Excellent test Cireza, merci, OS dispose à présent de tous les tests DBZ sur console Sega!!! A noter et pour préciser l'article qu'à l'époque certains pack que l'on pourrait qualifiés aujourd'hui de collector existaient, à savoir le jeu et le tome 1 de Dragon Ball aux éditions Glenat pour la France, ailleurs à l'étranger, je ne sais pas s'ils en avaient fait autant?
Merci pour ce test. Un jeu qui a occupé beaucoup de mes après midi de collégien.les versions snes étaient quand même plus jolies. La version ultime étant la version saturn pour moi.;-)
un jeu de baston que j'ai trouve marrant pour ma part.A noter que pendant longtemps Bandai distribuait Nintendo en France...normal que leur jeux soient exclusifs.^^
Je crois que c'est sur PS2 qu'il y a la "meilleure version "d'un jeu DBZ. me demandé pas le titre exact mais il y en a un qui propose plus de 200 persos il me semble.
yohko kurama, 26 oct 2009 - 3:54
Ce dbz est pas mauvais mais bon pas exceptionnel non plus. En tout cas très bon test. ;)
Mouai -_- ben moi y m'a pas laissé des souvenirs éternels ... Fautes d'orthographe (limite on s'en fout mais c'est toujours dommage) et des combats "chiants" intercontinentaux, les persos avaient la souplesse d'un Monster truck et une animation stroboscopique, ajoutez à ça la lenteur (en PAL en tout cas), reste la joie de jouer les héros de notre série de jeunesse, mis a part ceci il ne lui reste vraiment pas grand chose ... il a le mérite d'exister.
"citation enkhyl:Préférez lui le Legend sur Saturn!"
J'irai plus loin encore, préférez lui un SF ou KOF ^^
c'est un des rares jeux de baston que j'ai apprecié... les combats etaient longs... et puis il beneficiait du succes de la serie! meme si je n'etait pas un fan (plus de dragon ball que des suites)
Rage, 26 oct 2009 - 9:33
Un jeu que je n'ai et ne connais pas ... Il est jamais trop tard comme on dit et pourtant je suis un fan de DBZ ...
Surtout que cet "appel du destin" est sorti quand la série était à son apogée: à la fin de la saga Cell.
à près c'est devenu assez ridicule avec Boo:-/
bko, 28 oct 2009 - 9:47
Merci pour ce test, un jeu que je viens d'acquérir recemment, un bon représentant de dbz sur MD meme si les versions snes lui sont supérieures.