Test express : Two Point Campus - Space Academy

Two Point Hospital avait eu une batterie de DLC à l’intérêt inégal mais toujours à minima agréable, il est donc logique que Two Point Campus suive le même chemin. Space Academy, sans aucun doute le premier d’une longue série, ouvre le bal en promettant rien de moins à vos étudiants que d’aller vers l’ultime frontière : l’espace.

La formule commence à être connue : comme tous les précédents DLC avant lui, Space Academy ajoute trois campus à la campagne principale, avec pour thématique l’aérospatiale et les rencontres du troisième type.

Le premier, Universe City, met l’accent sur la recherche, en ouvrant la possibilité de lancer des projets bien plus lucratifs qu’à l’accoutumée, qui deviennent donc une source substantielle de revenus. Il introduit deux nouveaux cours : Astrologie et Expansion Spatiale, ainsi qu’une nouvelle activité festive pour le syndicat étudiant : la convention de science-fiction, durant laquelle votre université accueillera des stars un peu has-been pour une séance de dédicaces dans un décor volontairement kitch. Ce premier campus permet surtout de découvrir les quelques nouveaux objets de décoration, et le nouveau club étudiant, qui permet aux élèves de se divertir sans subir les outrages du temps. La présence de salles de classe en extérieur et de grands espaces verts rend ce campus particulièrement agréable, mais il ne pose absolument aucune difficulté, l’argent coulant rapidement à flot, et les conditions de victoire n’étant pas spécialement difficiles à remplir.

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Le deuxième campus, Cape Shrapnull, fait un peu peur au premier abord, puisqu’on nous annonce qu’il est au bord de la ruine, et qu’on doit commencer par licencier cinq membres du personnel. Mais pas de panique, puisqu’on dispose de deux moyens pour nous renflouer : une récompense financière proportionnelle au bonheur des étudiants, et des chutes de météorite qui peuvent être extraites par le personnel d’entretien et transformées en sculpture de grande valeur.  Au niveau des cours, on trouve l’académie spatiale, qui entraîne les élèves à ne pas vomir dans une reproduction du pont de l’Enterprise, et l’école de Chevaliers de l’Espace, avec des affrontements plus proches d’Intervilles que de Star Wars. C’est le premier campus de ce DLC qui permet de débloquer des emplacements non pas en les achetant, mais en atteignant des objectifs de développement, comme c’était le cas dans certains DLC de TPH. Il faudra aussi faire face aux assauts de chevaliers rivaux, qui mettront le moral de vos élèves à zéro.

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Le dernier campus nous emmène dans l’espaaaace, où notre tâche est de permettre à des aliens d’en apprendre plus sur les terriens via des cours d’humanité, et d’exploiter les ressources de la planète pour faire du fromage… organique on va dire, pour en tirer profit. La petite originalité du cursus est que les occasions d’apprendre pour nos nouveaux élèves est partout, et par exemple ajouter un frigo dans le foyer étudiant pourra être une nécessité pédagogique, et non plus simplement un élément de confort. 

Ce stage amène deux éléments de gameplay qui lui sont propres : l’achat de (très onéreuses) fusées pour faire la navette (vous l’avez ?) entre le campus et la planète d’origine de nos étudiants, et les chutes de météorites radioactives qui affectent méchamment le moral et la santé des élèves. Il faut donc former une armée d’agents d’entretiens à leur extraction rapide pour limiter leur contact avec les étudiants, sous peine de devoir tous les faire passer par l’infirmerie ou la cellule de soutien. 

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Spoiler alert : ça ne marche pas très bien ; même avec énormément de personnel, on se retrouve avec la quasi totalité de nos élèves en déprime, et on passe notre temps à construire des infirmeries, des salles de soutien, et à former le personnel afférent, en plus des techniciens, qui doivent aussi repousser les attaques de rivaux qui pètent tout dans l’école. C’est tèrs frustrant, et on retombe dans les travers rencontrés dans les niveaux avancés de TPH : on passe son temps à micro-manager la formation du personnel, plutôt qu’à développer le campus. C’est d’autant plus frustrant que ce DLC introduit des téléporteurs qui pourraient permettre aux élèves de se déplacer d’un bâtiment à l’autre sans avoir à approcher ces maudites roches, mais ils refusent de les utiliser. Ou alors je n’ai pas compris comment ils fonctionnent, comme la moitié des nouveaux items de ce DLC, dont l’usage n’est vraiment pas clair.

On pouvait espérer que ce premier DLC de Two Point Campus marche dans les traces de ceux de TPH, et notamment du dernier, Speedy Recovery, qui offrait une vraie nouvelle manière de jouer. Malheureusement, si les deux premiers campus sont plaisants, ils n’apportent pas de mécanisme susceptible de renouveler l’expérience de jeu, et le dernier est assez pénible. Verdict mitigé donc pour Space Academy, qui pourra contenter les fans du jeu en manque de contenu malgré l’arrivée du mode Défi, mais ne convertira pas ceux qui n’avaient pas été convaincus par la formule de base.