
Strategie
Après l'Afrique et l'Amérique du Sud, un nouveau continent se voit dédié un DLC dans Humankind : l'Océanie. Sans surprise, la plupart des six nouvelles cultures, une par ère, sont plutôt adaptées aux zones côtières, bien que leurs affinités soient variées.
Dans l'ère antique, les Pama-Nyungan ont beau être des esthètes, avec un trait héréditaire qui donne un bonus d'influence sur les sites remarquables, leur quartier emblématique offre un surplus de nourriture pour peu que vous ayez une rivière où le construire. A choisir donc plutôt si vous êtes dans une région déjà fertile et riche en merveilles, sinon leur intérêt est limité.
Dans l'ère classique, on retrouve les Polynésiens expansionnistes. Leur trait héréditaire permet de ne pas perdre d'embarcation en haute mer, mais d'avoir simplement un malus de vitesse. C'est une compétence extrêmement précieuse, puisque ça fait de cette culture la première à pouvoir explorer les océans, bien que ce soit très lentement. En vous débrouillant bien, vous pourrez construire dès le début du Moyen-Âge des villes équipées en infrastructures en découvrant le féodalisme. Vive le servage, yay ! Leur quartier emblématique donne de la foi et de l'influence, et compte comme un quartier religieux.
Au Moyen-Âge on retrouve les Rapa Nui. Ces constructeurs ont un bonus d'industrie sur les eaux côtières, et un boost de production sur les villes nouvelles. C'est donc plutôt un bon move de les prendre après les Polynésiens si vous avez réussi à conquérir un continent en avance. Leur quartier emblématique peut être amélioré deux fois, et donne un bonus de nourriture, de foi et d'influence, mais à ce stade ce n'est pas franchement spectaculaire. Leur unité emblématique a un bonus de force en attaquant un ennemi situé derrière des murs, pratique pour enquiquiner les voisins.
Si vous voulez vous friter durant l'ère moderne, vous apprécierez sûrement les Maoris. Leur trait héréditaire octroie un bonus de stabilité et de force aux unités en temps de guerre, leur unité emblématique est un vaisseau qui ignore les pénalités en haute mer, et leur quartier emblématique offre stabilité, nourriture et fortification.
Les Hawaïens, durant l'ère industrielle, sont assez déroutants. Leur quartier emblématique donne un bonus de nourriture sur les côtes (on commence à voir un pattern), mais surtout leur trait héréditaire offre +5 d'influence par travailleur, ce qui est assez énorme et peut vous permettre de contrer l'influence culturelle exercée par les voisins. Un bon choix si vous êtes un peu encerclé, et contraint de céder sur des politiques.
Enfin, la dernière culture, celle de l'ère contemporaine, est celle des Néo-Zélandais. D'affinité scientifique, leur trait héréditaire donne +20 de science sur les côtes (ah, vous voyez ?), et leurs quartiers emblématiques, le club de voile et la base polaire, donnent un énorme bonus de science, d'influence et de stabilité. A l'instar des suédois, ils sont un poil claqués, et c'est vraiment un bon choix en fin de partie pour boucler l'arbre technologique.
Ces six nouvelles cultures sont plutôt intéressantes, car elles ne concentrent pas leurs atout sur une seule affinité, ce qui les rend assez versatiles. Typiquement, une culture agraire ne sert pas à grand chose à l'ère industrielle, car vous devez déjà avoir une population et une croissance importantes ; mais une culture agraire qui tire profit de cette population pour étendre son influence, ça c'est intéressant. Evidemment chaque culture a aussi sa propre unité emblématique, et les unités classiques sont pour la plupart relookées pour correspondre à chaque culture.
En plus de ces six cultures, le DLC propose de nouveaux évènements, merveilles, musiques et des peuples indépendants, avec qui on peut établir des relations depuis la dernière update. C'est donc à nouveau plutôt un chouette pack de cultures que nous avons là, et qui permet de sortir un peu de nos schémas de jeu classiques.
Bonny Update
Comme souvent, le DLC est accompagné par une mise à jour gratuite majeure. Celle-ci, nommée d'après la célèbre pirate Anne Bonny, ajoute de nouveaux mécanismes de jeu, et en modifie d'autres, essentiellement autour du commerce.
Le premier est la modification des dépôts de ressources. Auparavant, un dépôt donnait une unité de la ressource concernée (chevaux, or, poudre, etc.). Dorénavant, un seul dépôt pourra produire plusieurs unités d'une même ressource. En contrepartie, le coût en ressources des unités militaires augmente, MAIS un seul exemplaire de chaque ressource est requis pour leur production. Il vous en coûtera juste plus d'industrie pour compenser s'il vous manque par exemple de l'acier.
En parallèle, le commerce des ressources a été revu : acheter une ressource à un empire ne coûtait auparavant qu'une somme fixe. Dorénavant, il faut aussi payer les frais d'entretien des routes commerciales, qui sont d'autant plus élevés que les territoires sont éloignés, ou que les routes traversent des territoires hostiles.
Ceci a pour objectif de limiter la surpuissance des ressources précieuses, qui apportent stabilité et bonus divers pour finalement pas bien cher. Désormais, commercer avec vos voisins peut vous coûter de l'argent, donc surveillez les routes commerciales. Leur visualisation a d'ailleurs été simplifiée, et un écran dédié permet de les afficher, ainsi que les ports et comptoirs intermédiaires. Malheureusement, je trouve que, si on y voit globalement plus clair, il est désormais très compliqué de faire le point sur nos exportations (alors que c'est très clair pour les importations, qui sont dans un écran déporté).
De la même façon, il est possible de piller des ports marchands et des comptoirs avec des navires : la route commerciale est alors interrompue, mais peu importe puisqu'on ramène du loot. Mais la mécanique n'est pas claire : certains points ne peuvent pas être pillés, sans qu'on nous donne d'explication, et on ne sait pas trop si le pillage dure un certain nombre de tours, ou fonctionne en one shot. C'est rigolo sur le principe, mais assez confus, et au final on a du mal à savoir quelles sont les ressources qui transitent par notre capitale.
C'est dommage car cette MAJ est accompagnée d'une culture offerte : les Pirates des Caraïbes, qui gagnent des bonus en pillant, et ont deux unités emblématiques adaptées à leur mode de vie de brigand. Les combats navals ont été aussi légèrement revus.
Six cultures intéressantes et un système de commerce revu et corrigé : cette nouvelle mise à jour et ce nouveau DLC rebattent un peu les cartes en déplaçant un peu le focus sur l'exploration maritime. Bien qu'une amélioration de l'UI semble nécessaire pour en tirer vraiment partie, ce sont pas mal d'heures de jeu de qualité qui attendent les acheteurs de Cultures d'Océanie, et c'est assez rassurant de voir qu'Amplitude s'attache à continuer à améliorer son jeu.
Archives commentaires