Test : Worms (Saturn)
Worms fait partie de la catégorie des jeux d'artillerie, un genre assez rare mais très ancien, autant que le jeu vidéo, qui consiste à envoyer des projectiles à ses adversaires. Sorti d'abord sur Amiga, le jeu connaîtra pas moins de 10 supports : PC, Mac, Playstation, Saturn, 3DO, Jaguar, CD32 mais aussi Super Nintendo, MegaDrive et même Gameboy !
Le but de Worms est simple : plusieurs équipes (2 à 4) de 4 vers s'affrontent dans un décor choisi au hasard. L'équipe qui survit au carnage en ayant des vers encore en vie remporte le match. La partie se joue en 1 ou 2 matchs. Le jeu est en tour par tour : le joueur se déplace, utilise une arme puis c'est au tour du joueur suivant.
Les armes, parlons-en. , le jeu inclut nombre d'armes variées accessibles à l'aide d'un panneau (bouton B) : bazooka, grenade, fusil à pompe, coup de poing, mine, raid aérien aussi plus loufoque avec des moutons ou des bombes banane. Ainsi que divers outils tel que chalumeaux, poutre, corde ninja... pour aider le joueur à se déplacer ainsi deux trucs moins "utiles" tels que la corde à sauter pour passer son tour et le drapeau blanc pour abandonner comme un pauvre lâche.
Le maniement des armes s'effectue de la même façon : on choisit l'angle de tir puis on appuie sur le bouton feu. Seulement, le tir doit prendre en compte pas mal de paramètres : l'angle certes mais aussi la puissance du tir (plus vous maintenez le bouton C, plus le projectile ira loin), le décor mais aussi le vent qui détourne certaines armes. Mais toutes ne fonctionnent pas de cette façon : les armes à feu nécessitent de viser directement la cible tandis que le corps à corps et les explosifs (mine et dynamite) demandent à se rapprocher de l'adversaire et d'appuyer sur le bouton feu.
Chaque ver dispose d'une barre de points de vie (généralement 100) qui se vide en fonction des dégâts subis, à 0, le ver meurt et explose. Attention, sa mort peut occasionner des dégâts aux vers alentours. Il existe deux autres façons de tuer un ver, les noyer par le bas de l'écran (les qualités aquatiques des invertébrés étant bien connues) ou les balancer hors de l'écran (à droite ou à gauche).
Ce qui fait toute l'originalité du titre est son humour assez incisif : rien que les vidéos du jeu nous mettent dans le bain rapidement. Les voix des vers finissent par nous convaincre et on enchaîne les situations cocasses une fois plongé dans le jeu : ver balancé qui démine le terrain, un autre qui balance à la flotte un adversaire à l'aide d'une pichenette... Dans Worms, tout esprit de fairplay est purement mis à la poubelle et on se plaît à imaginer les plus viles stratégies pour éliminer l'adversaire.
En revanche, le contenu solo du jeu est assez chiche. Ne proposant que des matchs à mort, on peut affronter des équipes dirigées par IA mais elle n'est pas vraiment intéressante : généralement précise, surtout dans le niveau "Good", elle utilise certaines armes (la grenade par exemple) de façon qu'un humain normalement constitué serait incapable de faire et devient frustrante. En revanche, tout change avec des copains avec soi et Worms devient très vite un excellent jeu pour occuper vos amis, d'autant plus qu'une simple manette suffit pour y jouer.
Le jeu est très personnalisable : une foule d'options permet de modifier le jeu et son déroulement. L'inventaire lui aussi peut être modifié. Le jeu propose 2 billions (!) de décors disponibles répartis sur 10 thèmes différents. Ces derniers ne sont pas là que pour faire joli puisque chaque thème a ses particularités : sur Mars, la pesanteur est faible et les projectiles et vers voleront plus haut tandis que sur les terres glacées de l'arctique, vous vous rendrez compte que les vers ont une fâcheuse tendance à glisser et à aller à la baille plus facilement.
Une grande particularité de Worms est que le décor est entièrement destructible. Les armes peuvent y faire des trous et le modifier. Ceci n'est pas purement esthétique vu que le décor peut servir à protéger vos soldats (et parfois se planquer dessous à l'aide d'un chalumeau) et qu'il faudra apprendre à s'adapter au terrain. Petit problème, les déplacements sont assez difficiles du fait que les vers ne disposent que d'un seul saut. L'accès à certaines parties est donc difficile voire impossible sans utiliser un outil genre corde ninja ou téléporteur.
Pour ce qui est de la réalisation, Worms n'est pas vraiment d'une beauté graphique : les vers sont symbolisés par quelques pixels mais les décors sont mieux réalisés. On reste loin d'un chef d'œuvre en 2D niveau graphique. Bien que le jeu soit pensé pour ordinateur à la base, Worms se joue très bien sur la manette et l'ergonomie est bien pensée. Coté son, le jeu s'en tire avec les honneurs : la bande son est agréable bien que discrète.
Alors que personne ne s'attendait de voir un jeu 2D aussi prenant, Worms parvient à accrocher et atteint le million d'exemplaires. Si c'est seulement Armageddon qui propulsera la série au rang de culte, reste que Worms premier du nom posa les bases et restera un excellent jeu si vous voulez jouer entre amis avec la Saturn.
Verdict
Points forts
- Gameplay excellent
- Idéal à plusieurs
- Un sacré humour
Points faibles
- Contenu chiche en solo
- Réalisation graphique un peu juste
- Difficulté de se déplacer dans le décor
Commentaires
Archives commentaires
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
Perso j'ai eu ce jeu bien plus tard que lors de sa sortie grâce à un joli pack Océan qui regroupait ce jeu et True Pinball le tout pour 169 Francs :love::love:
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
C'est énorme (dans la même veine Robotica aussi gérait bien les maps aléatoire!!)
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
Permalien