Test : Vancouver 2010 (Xbox 360, PS3, Windows)

Vancouver 2010 est le quatrième jeu basé sur les Jeux Olympiques de Sega pour cette génération de consoles. Après deux épisodes de Mario & Sonic, ainsi que Beijing il y a deux ans, on pourra dores et déjà affirmer que la firme au hérisson a pris son travail au sérieux en proposant des jeux soignés. Sans grande surprise, ce Vancouver reprend les bases plutôt solides de Beijing, mais à la sauce sports d'hiver. Remplacera-t-il un séjour dans une station de ski ?

Silva Aude Anne Marc Sanson Gilles et il aura froid.

Une fois encore c'est Eurocom que l'on retrouve aux commandes de cette adaptation des jeux olympiques. Il faut dire qu'ils n'en sont pas à leur coup d'essai, et qu'ils auraient même dû sérieusement progresser depuis leurs débuts. C'est une nouvelle fois une interface sobre qui nous accueille. Les codes visuels sont bien évidemment respectés, que ça soit le logo ou l'interface générale. Seule la bande-son du titre prendra un peu plus de liberté puisqu'au lieu de nous servir des musiques génériques, on a le droit à des chansons pop/rock pas extraordinaires mais pas désagréables (durant les phases de jeu).

Le menu principal se constitue des choix suivants : un mode entraînement où l'on choisit une épreuve, un mode jeux olympiques qui permet de sélectionner une série d'épreuves et de jouer chez soi ou en ligne, un mode défis, les classements et les options. Autant dire qu'on risque d'en faire rapidement le tour ! Une fois encore, on notera l'absence remarquée d'une personnalisation ou création d'avatar, et également celle d'un mode carrière, qui pourrait pourtant donner de la consistance au titre.

Qu'à cela ne tienne, regardons les épreuves proposées une fois choisi notre pays.

Ski Alpin : Descente hommes, Super-G hommes, Slalom Géant dames, Slalom dames.

Ces épreuves ont un gameplay semblable. Il faut prendre un bon départ avec X, accélérer juste après en mitraillant X quelques secondes, ensuite on peut se pencher avec R2 et prendre des virages serrés avec L2. Pour le reste, il suffit de passer entre les balises et atteindre la ligne d'arrivée. Dans la dernière épreuve, il s'agit de slaloms très serrés et le gameplay est donc moins basé sur la vitesse.

Saut à ski : Grand tremplin individuel hommes

Pour cette épreuve, on doit sauter d'un grand tremplin et atterrir le plus loin possible. Il faut prendre son départ quand le vent est le moins fort, choisir une bonne poussée (tout cela se fait avec une simple pression sur X). Il faut ensuite prendre un bon angle d'envol en maintenant X avant le bout du tremplin, se stabiliser en l'air avec L2 et R2 et enfin atterrir avec X. L'épreuve requiert de la précision et du doigté.

Ski acrobatiques : Ski cross dames, Sauts dames.

Deux épreuves totalement différentes. La première consiste en une descente à skis avec trois autres personnes, le parcours contient des sauts. Le gameplay est le même que pour le ski normal, avec les sauts en plus (X au bon moment). Pour le Sauts dames, on retrouve en partie une épreuve vraiment réussie de Beijing (le plongeon acrobatique) : il faut s'élancer correctement après avoir choisi la figure que l'on veut réaliser. Une fois en l'air, il faut tourner les deux sticks dans le bon sens en même temps, et bien-sûr les deux mouvements à faire ne sont absolument pas en phase ni dans le même sens, une vraie torture pour le cerveau.

Snowboard : Slalom géant parallèle hommes, Snowboard cross hommes.

La première épreuve consiste en un slalom avec un rival. Le snowboard se contrôle un peu comme pour les épreuves de skis, mais les virages serrés sont évidemment différent en termes de trajectoire et de sensation. L'épreuve est assez difficile à appréhender les premières fois. La seconde épreuve est une redite du Ski cross dames et se joue exactement de la même façon mais sur un snowboard.

Patinage : 500m dames, 1500m dames.

Une fois encore les dames sont à l'honneur. Le principe du 500m est de prendre un bon départ, puis d'appuyer à bon rythme sur X pour garder de la vitesse, tout en négociant les virages avec L2. Pour le 1500m les bases sont les mêmes, mais durant les premiers mille mètres, c'est un système d'appui sur X en rythme avec les pas de la patineuse. Il est au départ très difficile de bien comprendre et de se caler sur le bon rythme, mais une fois quelques essais passés on y arrive très bien. Pour les 500 derniers mètres, il faudra marteler X.

Enfin il reste trois épreuves, du bobsleigh, du skeleton et de la luge. Les trois se déroulent dans le même parcours en tube. Les gameplay sont proches. Il faut pousser avec X au départ, monter avec O puis dans les virages on se dirige avec les deux joysticks, chaque joystick contrôlant la direction d'un des personnages. Pour le bobsleigh, il faudra donc répartir les poids des deux sportifs pour bien négocier les virages. Pour le skeleton et la luge, le gameplay est un peu le même bien qu'il n'y ait qu'une seule personne. Il ne faudra pas monter trop haut trop longtemps dans les virages pour ne pas tomber.

Voilà pour les 14 épreuves de Vancouver. Autant dire que les développeurs sont allés vers de la qualité quitte à réduire drastiquement le nombre d'épreuves (36 dans Beijing). Il y a plusieurs observations à faire sur les épreuves. Tout d'abord un didacticiel est présent à chaque fois, et il n'y en a aucun qui ne soit pas clair. Un bon point par rapport à Beijing. Il n'y a quasiment plus d'épreuves de martelage de bouton, ici cet aspect est très effacé et n'intervient qu'en début de course, ou un peu pour le patinage mais il n'est pas nécessaire d'aller très vite. C'est là encore une amélioration appréciable. On dispose également d'une vue subjective, autant dire que pour l'immersion le rendu est franchement saisissant. D'ailleurs ceux qui veulent le vérifier ont toujours la démo du jeu à leur disposition.

On pourra regretter qu'il n'y ait pas plus de parcours différents, notamment pour les trois dernières épreuves, ou encore pour le ski certaines épreuves ont le même parcours. On supposera que c'est ainsi dans un souci d'authenticité.

Who you gonna call ?

Maintenant que l'on a fait le tour sur le contenu et le gameplay, attardons-nous davantage sur le jeu en ligne. Pour cela, il faut jouer dans le mode Jeux Olympiques. On pourra jouer en réseau local ou sur le Playstation Network. J'ai eu l'occasion de faire quelques parties, et l'expérience générale était très satisfaisante, et ce principalement car il n'y a pas de collisions à gérer dans Vancouver, sauf sur les épreuves de Ski cross dames et Snowboard cross hommes. On fait la course contre les adversaires qui sont matérialisés par un fantôme, les joueurs manquant sont complétés par des CPU. Des fantômes, il y en a un paquet dans le jeu. Que ça soit le joueur par défaut lors de vos premières descentes, ou votre record personnel une fois les épreuves gagnées, vous ne serez jamais seul sur la piste.

Le jeu enregistre également tous vos temps, et on peut accéder à tout moment aux records mondiaux. Enfin on notera la présence du mode défi, qui propose une trentaine de défis répartis en trois niveaux de difficultés. Pas question de faire des folies d'inventivité ici, il faudra battre des temps, atteindre des vitesses ou éviter les bonshommes de neige.

Nous terminerons sur la réalisation du titre, d'un excellent niveau. Les sportifs sont bien réalisés, avec une fois encore un grand nombre d'animations. Les environnements sont plus vrais que nature, il faut dire qu'il n'y a pas non plus une tonne de contenu donc on ne sera pas surpris de voir le soin apporté à l'ensemble. Le jeu n'a d'ailleurs pas à être installé, tandis que pour Beijing c'était obligatoire.

Avec Vancouver 2010, Eurocom nous propose un titre très solide une fois encore, qui a su améliorer les points perfectibles de Beijing, notamment en se débarrassant des épreuves de martelage de bouton. Ici toutes les épreuves sont soignées et intéressantes, le contenu a été peaufiné et l'expérience globale est donc de qualité. Cependant le titre reste extrêmement froid, le fun qu'il dégage est forcément limité par le réalisme atteint. L'objectif de proposer une simulation ultra réaliste des jeux olympiques est rempli, les amateurs n'ont donc pas à hésiter. Les autres en revanche feront mieux d'y réfléchir sérieusement.

Verdict

7

Points forts

  • Réalisation
  • Immersif
  • Pas de gameplay en martelage de touches

Points faibles

  • Épreuves peu nombreuses
  • On a vite fait le tour du titre
  • Il manque un mode carrière
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Playstation 3 6.5 2

Commentaires

 

Archives commentaires

bko, 26 jan 2010 - 11:28
Ce jeu me fait penser a fifa. Une bonne réalisation, un jeu bien calibré mais destiné avant tout au fan de sport. Je ne le considère pas vraiment comme un jeu mais comme LE jeu des JO, a reservé aux fans donc. Avec la multitude de titres a faire a coté, il ne sera pas pour moi. Merci pour le test quand même, très détaillé.
Ouaip pareil , merci pour le test mais pas un titre qui me fait assez rêver pour mériter mes économies, peut etre dans quatre années ? ^^
encore un bon test complet sur OS... Personnellement ça n'a jamais été le type de jeu qui m'accroche devant ma télé, mais il semble plutôt réussi dans le genre... Peut être peu d'épreuves, mais elles ont l'air plutôt bien foutu et originales dans leur gameplay... Bref, certainement un jeu auquel je jouerais chez des amis pour essayer...
myau, 27 jan 2010 - 12:40
Elle est décidément loin l'époque des Hyper Sports, Olympic Gold, California Games ou Decathlete même si ces derniers surfent plus sur l'été que sur l'hiver. Il y avait bien Winter Heat mais je l'ai jamais essayé...
J'ai trouvé la démo très bien faite. En vue interne ca devient très impressionnant. Je le prendrai un de ces quatre^^