Test : Psyvariar 2 (Dreamcast)


Psyvariar 2
Psyvariar 2
Shoot'em up
Nous connaissons tous Treasure, une équipe de développeurs d'exception ayant réussi à relancer quelque peu la mythique Saturn, qui arrivait en fin de vie, grâce au phénoménal Radiant Silvergun. Treasure, pour la fin de vie de la Dreamcast aura fait don à Sega d'un nouvel exploit, Ikaruga, LE shoot'em up de la Dreamcast pour beaucoup. C'est suite à l'arrivée d'Ikaruga que la console, déjà bien étoffée niveau Shoot'em ups il faut le dire, va commencer à recevoir régulièrement des jeux sortis de nulle part qui ont jusqu'à présent entretenu le mythe, et rallié à leur cause un grand nombre de fans de Sega conservant encore leur console dans l'attente de jours meilleurs. Parmi ces shoot'em up, il en est un que je me devais de vous présenter tant il est extraordinaire, je veux bien entendu parler de Psyvariar 2.

Encore un shoot'em up ?


La Dreamcast a en effet atteint un statut d'excellente console, voir la meilleure, pour tout bon amateur de shoot'em up. Et l'histoire de Psyvariar 2 est d'ailleurs assez intéressante. Suite directe d'un premier épisode ayant vu le jour sur Playstation 2 en 2002, Success qui édite le jeu a jugé qu'il était bon de développer sa suite pour la Dreamcast... en 2004 ! Ainsi après un premier épisode sorti uniquement sur Playstation 2, la carte arcade NAOMI de Sega (basée sur l'hardware de la Dreamcast) va accueillir un nouveau shoot'em up d'exception, suivie de très près par la dame en blanc.

Un shoot'em up à concept


La série des Psyvariar, tout comme beaucoup d'autres shoot'em up, trouve l'essence même de son gameplay dans un concept, une idée de départ. Pour certains shoots, l'idée de départ est parfois démoniaque (Ikaruga), parfois c'est un mélange de tout ce qui existe (Chaos Field) et parfois il n'y a pas réellement d'idée mais simplement une réalisation qui dépote (Under Defeat). Dans Psyvariar, le personnage contrôle un mecha (comprenez un gigantesque robot suréquipé) et doit donc détruire la vermine qui pullule sur la planète, et dans l'espace également. Le robot se voit affublé d'une barre d'expérience, ce qui est déjà une première originalité. Cette barre possède bien évidemment un rôle déterminant, puisque la remplir permet au vaisseau de monter de niveau, augmentant donc sa puissance d'attaque à chaque pallier franchi. Comment faire grimper l'expérience ? C'est là le concept de Psyvariar : en effectuant des Buzz .

Mais que sont donc ces Buzz ? Pour effectuer un Buzz , il faut frôler un tir ennemi. Le mecha est englobé d'une petite aura circulaire, une sorte de danger-zone et c'est en faisant entrer des projectiles ennemis dans cette zone que le joueur pourra effectuer un Buzz , gagnant ainsi un peu d'expérience. Mais ça n'est pas la seule façon de gagner de l'expérience, puisque la destruction pure et simple d'ennemis la fera également monter. à chaque niveau que prendra le mecha, ce dernier deviendra invincible durant une très courte période, environ une seconde pour être précis. Ce sera alors l'occasion de se précipiter dans des salves de tirs ennemis afin de gagner un maximum d'expérience en faisant des tonnes de Buzz , voir carrément de se jeter sur les ennemis pour les détruire. Cela aura pour effet de faire grimper encore plus la barre d'expérience, voir de gagner immédiatement un niveau supplémentaire, rendant le mecha invincible à nouveau, et ainsi de suite...

Le système de jeu est donc démoniaque puisque entièrement basé sur la prise de risques, que cela soit au niveau des tirs ennemis qu'il faut sans cesse frôler, aussi bien qu'au niveau de la courte période d'invincibilité durant laquelle on est tenté de se jeter sur les tirs ennemis, mais pas trop longtemps non plus au risque d'être en plein sur un tir au moment ou l'invincibilité se termine.

Quelques subtilités en plus


Le jeu nous livre donc un bonne dose d'adrénaline avec une action forcément très soutenue et intense de part le système de Buzz . Parallèlement à cela, le jeu propose d'autres subtilités, notamment la couleur de la barre d'expérience, ainsi que la couleur des tirs ennemis. Ces derniers attribuent une quantité d'expérience variable lorsque l'on effectue un Buzz. Dans l'ordre : les tirs roses en rapportent le moins, suivis des orange, des verts et enfin des bleus qui rapportent le plus d'expérience. Bien souvent le joueur constate qu'il est plus intéressant, pour engranger de l'expérience à foison, d'épargner les ennemis, attendant que ces derniers tirent pour faire un maximum de Buzz .

En plus de cela, la barre d'expérience peut changer de couleur, certains ennemis l'affectant lorsqu'ils sont à l'écran. Cela peut aller d'un effet indésirable qui ralenti le gain d'expérience (la barre vire au rouge) à un effet plus que favorable qui lui l'accéléra (la barre virant au bleu dans ce cas là). Une fois encore, ça sera au joueur de détruire les bons ennemis, et d'épargner ceux qui l'aideront dans sa tâche. Du manic shooter en puissance.

Le mecha quant à lui dispose d'un tir qui se déploie en "V" devant lui, mais il possible de faire tourner le mecha sur lui même, ce dernier se mettant par conséquent à tirer de manière concentrée droit devant lui. Seulement le conserver dans cet état de rotation au joueur de ne jamais lâcher la direction, forçant par la même un déplacement continu parfois très dangereux. Le mecha possède également la classique bombe, qui cette fois ci n'aura pas le même effet selon le personnage choisi.

Bourrin ou subtil, il faut choisir


Au moment de démarrer une partie, le jeu nous propose de choisir notre personnage. Il y en a deux, et bien évidemment ces derniers possèdent deux styles de jeux différents. On peut donc choisir une charmante demoiselle, répondant au doux nom de Yuhei ou encore un homme, du nom de Kei. Contre toute attente, le personnage bourrin est en fait la demoiselle, puisque cette dernière ramasse énormément d'expérience en détruisant les ennemis, tandis que Kei lui devra tout faire pour effectuer des Buzz , ces derniers lui rapportant légèrement plus d'expérience, ainsi qu'une invincibilité à peine plus longue à la prise d'un niveau. En ce qui concerne les bombes, celle de Yuhei détruit purement et simplement tout ce qui se trouve à l'écran, tandis que celle de Kei lui confère une très courte période d'invincibilité. Autant vous le dire, jouer avec Kei est extrêmement difficile, le fossé est bien réel, et il est immense. De quoi garder accroché les plus hardcore des gamers.

De la Naomi en puissance


Autant la première incursion de Psyvariar n'avait pas ébloui par ses graphismes, autant Psyvariar 2 est un ténor du genre, assis bien sagement aux côté d'un Ikaruga et d'un Border Down tout bonnement magnifiques. Bien sûr il est plus facile de le comparer à Ikaruga, ce dernier étant également un shoot'em up vertical. Psyvariar 2 jouit donc d'une finesse graphique exemplaire. Ses environnements sont variés et nous laissent entrevoir diverses régions fort bien réussies, mais aussi quelques passages très futuristes (dans des conduits) ou encore au beau milieu de l'espace.

Le jeu est également accompagné de petites scènes très courtes, dans la pure veine d'Ikaruga, qui ponctuent l'action de fort belle manière. Le jeu se déroule sur cinq niveaux, avec un boss à la fin de chacun. Le jeu démarra également par un court stage "0", ce dernier étant en fait un niveau d'évaluation de la difficulté. Selon vos performances dans ce stage (en fait selon votre niveau à la fin) vous vous retrouverez à faire le jeu en mode facile, normal ou serez directement catapulté en mode difficile (mais je vous rassure, il est déjà assez difficile de gagner les 35 niveaux nécessaires pour démarrer dans ce mode). Le dernier stage est également difficile à débloquer puisqu'il faudra faire le jeu en mode difficile sans perdre de continu pour y accéder. Un sacré challenge en perspective.

Du côté des musiques, le jeu nous propose quelques thèmes orientés Trance/Techno/Dance. De la musique électronique donc, avec forcément beaucoup de synthétiseur. Les compositions sont dans l'ensemble excellentes, aussi bien au début du jeu qu'à la fin. Les thèmes des boss à partir du stage 3 sont de franches réussites. L'OST vendue avec le jeu à sa sortie contient en plus quelques morceaux supplémentaires de bonne facture. La réalisation sonore est donc une réussite, d'autant plus qu'elle s'accorde à merveille avec les lieux traversés, notamment le stage dans l'espace qui est sublime. Enfin pour terminer sur les boss : ces derniers sont imposants par leur taille et utilisent des patterns (des schémas) de tirs absolument magnifiques, et redoutables d'ingéniosité. Un très bon point.

Pas grand chose à lui reprocher


Psyvariar 2 n'a pas grand chose qui puisse jouer contre lui, hormis l'absence d'un mode deux joueurs, toujours sympathique dans les shoot'em up. Le jeu ne contient que cinq stages. Avec le temps on s'y est habitué, mais cela reste assez peu, d'autant plus que le jeu n'est pas insurmontable. En revanche, débloquer le boss final est une autre paire de manches. Ce qu'on apprécie le plus, c'est l'ambiance globale du titre, franchement très réussie, aussi bien au niveau des graphismes que des musiques. Et le jeu est d'une technicité à toute épreuve.

Sorti sur Naomi en 2004, Psyvariar 2 prouve que la Dreamcast en a dans le ventre, et ce grâce à une réalisation de haute volée, digne de celle d'Ikaruga. Le jeu associe un gameplay redoutable d'efficacité à un univers et une ambiance générale parfaitement maîtrisés. L'action y est trépidante et c'est les yeux fermés que l'on prend l'habitude de se jeter au milieu des salves de tirs ennemis, récupérant expérience et niveaux à la chaîne. Pour les adeptes de musique dans ce style, le jeu est une franche réussite, et le parcourir est un plaisir sans cesse renouvelé. Psyvariar 2 n'est peut être pas le shoot'em up ultime, mais alors franchement il n'en est pas loin du tout !

Verdict

9

Points forts

  • Réalisation soignée
  • Gameplay terriblement Efficace
  • Bande-Son
  • Un jeu Dreamcast en 2004 !

Points faibles

  • Pas de mode 2 joueurs
  • Un peu court
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Dreamcast 7.0 1

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