Test : Hoshi o Sagashite... (Master System)

En fouillant dans mon (trop) petit stock de jeux Master System japonaise j'ai exhumé un certain Hoshi o Sagashite... (A la recherche de l'étoile) que je ne connaissais pas du tout.

Toujours en quête de découverte, j'ai donc ressorti la console pour m'y essayer et bonne surprise, il s'agit d'un petit jeu d'aventure qui bien que sentant le vieux, me semblait être encore jouable sans trop se forcer même en 2024.

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Ce n'est pas le tout mais on a enfin pu obtenir de longues vacances !
Et quoi de mieux que de prendre sa navette spatiale perso pour aller sur la planète où se trouve notre bien-aimée Laïla ?
J'imagine que dans le futur le carburant ne coûte plus rien et surtout, qu'on a aussi mis au point le déplacement à la vitesse supraluminique, mais là n'est pas le sujet.

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Bref, une fois sur place on ne va tout de même pas se présenter les mains vides, et quoi de mieux que le marché local pour trouver un cadeau de bon goût ?
Ce n'est pas le choix qui manque mais on va opter pour le marchant d’œufs parce que pourquoi pas.
Mais attention, ici on ne vient pas acheter de quoi faire une omelette mais plutôt trouver notre futur animal (ou extraterrestre plutôt) de compagnie.
Le choix est varié, on a des œufs d'Alien, de Gremlins, de Flickis et un autre « vivement recommandé » par le vendeur mais sans autre précision, et c'est donc sur ce dernier que notre choix s’arrête, bien évidemment.

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Laïla étant probablement une grande spécialiste, elle se rend tout de suite compte qu'il s'agit d'un œuf de Mio, une bestiole extrêmement rare pratiquement disparue.
On dirait une sorte de lionceau avec de grandes oreilles et des ailes, toujours en train de pleurnicher. Franchement, mieux vaut adopter un chat si vous voulez mon avis :p

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Sans aller plus loin dans le scénario (j'imagine que je peux spoiler sans que ça dérange quiconque mais bon), l'histoire va donc se focaliser sur cet animal, on aura par exemple besoin de trouver de quoi le nourrir mais bien entendu cela ne se limite pas à cela.

Présentée comme ça, l’histoire peut sembler ne pas aller chercher bien loin et effectivement c'est le cas, et ici on ne s’embarrasse pas d'une quelconque crédibilité même minime et ce, à tous les niveaux ; l’ambiance est particulièrement légère et on ne se prend pas trop la tête.
L'ensemble se présente comme les jeux d'aventure japonais de l’époque avec uniquement des choix d'actions : se déplacer, regarder, parler, prendre, taper, manger, accéder à son inventaire et quitter le jeu.

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Certaines actions ne sont pas toujours très compréhensibles du premier coup, comme les achats (dans ce cas il faut « utiliser » notre agent en cliquant sur le vendeur et « prendre » par la suite l’objet) mais on finit toujours par trouver, c'est le principal.
Par contre, et comme souvent sur ce type de jeu, on peut se retrouver à tourner en rond pour un truc tout bête, genre on fait une action sans résultat et du coup on passe à autre chose alors qu'il faut la répéter plusieurs fois sans qu'on puisse s'en douter...
J'ai eu quelques passages comme ça qui du coup rallongent un peu la durée de vie alors qu'en ligne droite et sans hésitation, on peut terminer le jeu en moins d'une heure (peut-être même moins de 30 minutes) !

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Oui c'est court n'est-ce pas ? Alors on peut toutefois lui accorder le fait de proposer plusieurs fins, chose assez rare pour l’époque. La meilleure n'est pas évidente à obtenir, j'ai un peu triché lors de mon second run en regardant un site j'avoue (il y a un truc un peu vicieux qu'on ne pense pas pouvoir faire alors que si...).
Il faut aussi se méfier des Game Over prématurés : taper sur l’œuf offert à votre amoureuse et devinez ? Oui c'est omelette pour tout le monde mais c'est surtout le droit de recommencer le jeu.
Heureusement un système de password particulièrement précis permet de reprendre notre partie à l'endroit exact où on l’a arrêtée.
Deux défauts toutefois : il est très long avec 18 caractères japonais (c'est certainement pour cela qu'il est précis en même temps) et ne s'obtient qu'en mettant fin à la partie (du coup il faut le rentrer pour continuer).

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C'est toute la ligne du bas le password


Visuellement le soft profite d'une cartouche de 2 mégas, c'est bien coloré même si je suis moyennement fan de la direction artistique (elle colle bien à l'ambiance toutefois).
Certains pourraient me tomber dessus en sachant que parmi les personnes derrières ce jeu se trouvent des grosses pointures comme Rieko Kodama !
Vous pouvez jeter un œil sur le staff ici.

Autre détail, le jeu propose du son FM et c'est toujours impressionnant la différence avec le son PSG, si vous n'avez jamais eu l'occasion de comparer faites-le, vous n'en reviendrez pas (la vidéo ci-dessous est en FM).
Sans le son FM c'est forcément bien différent mais totalement du niveau qu'on peut attendre de la 8 bits.
Pas de musique marquante certes mais l'OST reste d'un bon niveau.


Je suis assez partagé sur ce titre.
Il est plein de bons sentiments, propose plusieurs fins, la BO est agréable, la réalisation correcte et on a des passwords, mais l'histoire n'est pas vraiment palpitante (ni même intéressante), c'est très court et au final on l'oublie aussi vite qu'on l'a fini, ce qui explique sûrement pourquoi le jeu n'a jamais été converti ailleurs.
Bref, ça reste malgré tout rigolo à jouer un après-midi mais sans plus.

Test réalisé sur le matériel d'origine.

Compréhension du japonais : vivement recommandée pour apprécier et surtout progresser.

●Compatible module FM
●Password

Verdict

5

Points forts

  • Des fins alternatives
  • Le son FM c'est toujours aussi classe sur 8 bits
  • Les passwords
  • Une réalisation plaisante

Points faibles

  • Super court pour un jeu d'aventure
  • Pas palpitant comme histoire
  • On l'oublie presque aussitôt

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