Test : Gakkô no Kaidan (Saturn)

Gakkô no Kaidan, que l'on peut traduire " les fantômes de l'école ", est une célèbre série déclinée en manga, anime, roman, drama, film et enfin jeu vidéo !
Celui qui nous intéresse aujourd'hui est l'adaptation du premier film live datant de 1995 sur la 32 bits de SEGA, qui pour le coup, profite du support CD avec bon nombre de vidéos.

Youpi ! l'école est finie !

Enfin les vacances d'été ! Toutefois, la jeune Mika ayant oublié ses affaires de dessins à l'école, va devoir y retourner pour aller les récupérer.
Bon ok, en temps normal ce n'est pas vraiment un souci, mais comme le titre nous le laisse deviner, les choses ne vont pas bien se passer et la petite va faire une mauvaise rencontre !
Son frère, Aki, inquiet de ne pas la voir revenir, va donc lui aussi mettre les pieds dans cette école où le mal semble s'être fermement installé après qu'une mystérieuse statue ait été brisée.
Deux autres garçons vont dans le même temps s'introduire dans l'école pour s'y amuser via une autre entrée, et ce petit monde finira par se croiser. Par la suite, d'autres intervenants, viendront s'ajouter aux cibles potentielles des vilains fantômes.
Si au début, rien d'étrange ne se passe, ils vont vite déchanter et devoir faire face ou plutôt fuir, lors de leurs nombreuses mauvaises rencontres.

Triphasé

Le jeu se divise en trois phases bien distinctes.
Les séquences vidéo classiques, les séquences de point & click, et pour finir les séquences vidéo d'action saupoudrée de QTE.
Il faut savoir que toutes les vidéos proviennent du film, leur donnant un niveau de qualité incomparablement meilleur que bien des autres titres usant de vidéos faite avec 50 francs de budget (quoique, on peut au contraire regretter de ne pas avoir ce côté kitsch propre aux productions de l'époque^^).
Les vidéos s'affichent dans un cadre sur pattes, avec bras, jambes et yeux.
Dans sa main gauche, une flamme représentant notre vie ; elle diminue d'intensité lorsque l'on se prend des dommages, et si elle s'éteint, forcément c'est game over.
Dans sa main droite, l'emplacement d'une statue (Haniwa) ; cette dernière, brisée, semble avoir libéré des forces démoniaques, il faut en rassembler les morceaux en cherchant dans chaque recoin de l'école.
Les vidéos sont relativement nombreuses et complètement regardables malgré une compression très présente, mais pour l'époque, il s'agissait plus ou moins du standard.

Un peu de QTE pour la route

Comme je le disais plus haut, il y a 2 types de vidéos. Celles tranquilles, qui servent juste à dérouler l'histoire, on reste dans son canapé sans stresser.
Toutefois, lors des phases de vidéo d'action, les yeux du cadre changent complètement : son regard paisible disparaît pour faire place à un regard de gros méchant. Ces phases d'action ne sont ni plus ni moins que des QTE, avec comme commandes, haut, bas, gauche, droite et A (ou C au choix).
L'ensemble des QTE (le seul challenge du jeu) ne pose pas de soucis, même moi qui suis une vraie truffe dans cet exercice, je n'ai pas eu besoin de recourir aux items si ce n'est pour les essayer.
C'est d'ailleurs un peu frustrant de ramasser une tonne de choses pour au final ne pas en avoir besoin...

Dans notre inventaire au pourra trouver entre autres de quoi récupérer de la vie, se rendre plus rapide ou encore ne pas perdre de vie en cas de ratage d'un QTE.

3 heures, douche froide comprise ?

Ces items se récupèrent donc dans les phases de type point & click, mais point & click très basique : on dirige le curseur et le peu d'actions possibles s'affichent automatiquement.
Regarder, toucher, renifler, écouter...  Outre les items, il sera surtout possible de trouver les pièces de la statue afin de la reconstituer et accéder au final du jeu.
Une fois nos recherches finies, l'icône de déplacement s'affiche pour retourner sur la carte. Lorsqu'elle se présente sous nos yeux, seules les pièces entourées de rouge sont accessibles, il n'est pas possible de se promener librement dans les autres.
Pas étonnant en même temps : le jeu est hyper dirigiste, pas de possibilité de varier les plaisirs d'une partie à l'autre puisque le déroulement sera identique, et il sera au maximum possible de changer l'ordre de visite de certaines pièces, super...

Malheureusement, les 4 chapitres du jeu se finissent vite, trop vite : comptez environ 3 heures pour en voir le bout.
Et ne comptez pas sur une éventuelle replay value puisqu'elle est inexistante.
Une fois fini, il n'y a aucune raison de s'y remettre, et c'est franchement dommage, difficile de ne pas ressentir un sentiment de gâchis.

Un titre dans son genre plutôt agréable, qui, profitant des vidéos du film, ne tombe pas dans le kitsch ridicule comme bon nombre de jeux de cette époque.
Toutefois, on ne peut pas lui pardonner sa durée de vie famélique et sa replay value inexistante, qui du coup ne lui permet pas de dépasser le rang de jeu " sympatoche un petit après-midi mais sans plus ".

Compréhension du japonais : inutile pour progresser, agréable pour apprécier.

•Cartouche mémoire supportée
•Compatible souris

Verdict

4

Points forts

  • Excellente ambiance
  • Jeu d'acteur
  • Relativement accessible aux non japonisants

Points faibles

  • Très court
  • Peu de challenge
  • Aucune liberté
  • On n'y revient pas

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