Test : Desire (Saturn)
Aventure
Desire, en voilà un titre qui donne de quoi se faire des films sur le contenu, impression d’ailleurs renforcée avec le logo le réservant aux plus de 18 ans et les quelques illustrations un peu équivoques au dos de la boite.
Mais à l'instar de Hankou Shashin, récemment testé lui aussi, et qui comporte aussi cette restriction d’âge, on est loin de faire face à quelque chose pour public averti visuellement parlant, c'est au pire deux ou trois petites culottes grand maximum.
Alors attention, je parle du visuel qui reste soft mais dans les faits, il s'y passe des trucs pas très moraux quand même hein, mais ça se passe uniquement dans les dialogues et la partie sonore.
Bref, direction l’île de de tous les plaisirs désirs avec ce visual novel plutôt riche ayant d'abord vu le jour sur PC-98 en 1994 pour ensuite faire un tour sur notre 32 bits.
Il faut signaler qu'en 2017 il a eu le droit à un remaster disponible sur Vita, Windows et Switch sous le titre de « DESIRE remaster ver. »
Un site officiel existe et permet même de comparer la version Saturn (le test du jour donc) avec le remaster. Direction ce lien pour vous faire une idée.
T'as l'bonjour d'Albert
Albert Macdgul est journaliste et plutôt beau gosse. On le découvre dans un avion avec une seule autre passagère en direction d'une île particulière se nommant Desire.
On n'y met pas les pieds comme bon nous semble d'ailleurs, c'est la fondation Granzchesta qui possède ce petit paradis perdu au milieu de l’océan.
Cette fondation l'utilise pour son centre de recherches. Quelles recherches ? Bah c'est justement ce que voudrais bien savoir Albert, parce que bon c'est un peu le secret autour de ça, et il soupçonne que cela cache des choses pas très reluisantes.
Il est d'ailleurs un peu étonné que sa demande de reportage ait été acceptée sans souci, il se demande si Granzchesta ne veut pas se servir de cette occasion pour faire un peu de propagande et se donner une bonne image.
Mais il n'est pas dupe et compte bien profiter de ce petit laps de temps pour obtenir les meilleures informations possibles.
Et puis c'est l'occasion de retrouver sa petit amie Makoto Izumi, ingénieur en chef au laboratoire, quel hasard c'est fou non ?
Mais alors qu'Albert va enfin arriver sur l’île, Izumi ne va jamais venir l’accueillir. Pourtant c’était prévu, bon et bien il va se balader un peu en attendant !
En allant sur la plage il va tomber sur une gamine inconsciente au bord de l'eau, pas de blessures visibles ni de trouble particulier pour la jeune Tina de son prénom qui va, fort heureusement, rapidement retrouver ses esprits.
Pourquoi ? Pourquoi est-elle au milieu de nulle part ? Encore un mystère qui s'ajoute à celui du laboratoire, autant dire qu'il va y avoir du boulot pour tout élucider.
Mais Albert ne perd pas le nord, entre chaque avancée dans le recueil des informations, il n'oublie pas de draguer tout ce qui est de sexe féminin en faisant parfois des réflexions pas toujours super fines.
Le pire, c'est que son charme fonctionne et il va conclure à plusieurs reprises, mais comme je le dis plus haut, aucune image explicite, juste des dialogues et parfois un peu de son qui laisse comprendre que... bah qui laisse comprendre quoi :p
Ton désire c'est désordre
Autant dire que cette île si calme et charmante d'apparence va vite se révéler être un gros sac de nœuds.
D'ailleurs, on a deux scénarios pour en comprendre le maximum, celui d'Albert et celui de Makoto.
Il faut terminer celui du séducteur de service avant de pouvoir accéder au suivant.
Et c'est plutôt amusant et bien fichu puisque du coup, on peut vivre certains passages à travers les yeux de l'autre ou encore savoir enfin ce qui s'est passé à tel ou tel moment.
On a vraiment envie de faire l'autre histoire rien que pour ça.
Et peut-être (attention petit spoil) qu'en terminant la seconde, un bonus se débloquera afin d'en apprendre encore plus ?
Toute cette aventure est sous forme de visual novel totalement sur rails, absolument aucune bifurcation scénaristique notable n'est possible, on avance suivant le fléchage.
Mais on a au moins le plaisir de pouvoir (le plus souvent) se déplacer librement même si, comme je viens de le dire, on doit toujours faire les choses dans l'ordre imposé pour avancer.
C’est toujours un peu frustrant, mais dans l'ensemble c'est plutôt pas mal niveau ambiance et histoire, on se surprend à ne plus pouvoir décrocher par moment.
Ce n'est pas non plus d'un niveau d’écriture incroyable mais ça fonctionne bien.
On pourra juste regretter que le jeu tombe parfois dans certains travers inhérents au style un peu pervers je suppose, avec des réflexions ou actions parfois de bien mauvais goût mais cela reste au final assez rare et toujours dans une certaine limite.
Pour ce qui est d'ordre technique, les premières minutes sont plutôt de bon augure, on a le droit à une cinématique d'une très grande qualité en plein écran mais malheureusement, il faut en profiter puisque c'est la seule de ce niveau qualitatif et d'une telle durée (il y a bien celle de fin mais elle est loin d’être aussi ambitieuse).
De plus, lors de l'entame du jeu, les illustrations sont de grande taille, mais rapidement elles se retrouvent dans une plus petite fenêtre. Ce n’est pas un drame mais la mise en bouche était largement plus sexy que le reste...
Par contre, le soft profite d'un système rendant vivants les personnages (au chara design particulièrement chouette au passage) avec le clignement des yeux et le mouvement de la bouche.
Et truc assez rare, tous nos interlocuteurs bénéficient d'un doublage d'un très très bon niveau avec une parfaite synchronisation labiale !
De plus, par moments une toute petite séquence animée se lance sans casser le rythme (de bonne qualité mais dans une petite fenêtre du coup).
Pour revenir sur l'ambiance sonore, toute cette partie est d'un niveau vraiment élevé, aucun reproche dans ce domaine.
La fenêtre pour les dialogues s'adapte en fonction des nécessités et n'affiche pas tout en permanence, on ne peut « penser » ou « demander » par exemple que lorsque le jeu le veut.
Alors qu'on aurait pu imaginer qu'il ne s'agissait qu'un jeu 100% pervers sans intérêt, Desire se montre particulièrement long et intéressant pour le genre qu'il représente.
Il tombe parfois un peu dans les travers du genre avec des passages pas forcément glorieux et pas très moraux, mais il a le bon goût de ne jamais dépasser certaines limites.
L'ambiance sonore impeccable est vraiment un gros point fort et d'ailleurs l'aspect technique général ne faillit jamais, même si on aurait aimé que ça reste au niveau des premières minutes avec les illustrations et animations de grande taille.
Mais bon, on ne va pas faire la fine bouche, l'ensemble est plutôt solide, alors que je n'en attendais absolument rien, c'est un peu une surprise.
Connaissance du japonais : Utile pour ne pas trop tourner en rond, vivement conseillé pour apprécier
●39 blocs pour 6 slots par support mémoire
●Compatible cartouche mémoire
●Message d'avertissement spécifique (lorsqu'on met le disque dans un lecteur CD)
●Existe en deux éditions, la classique et la Premium Pack
Verdict
Points forts
- Les scénarios qui se croisent
- La partie sonore
- Un chara design qui devrait faire plaire au plus grand nombre
- Relativement long
Points faibles
- 100% dirigiste
- Les premières minutes techniquement meilleures que le reste
Commentaires
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Je me le garde pour une prochaine fois ;)
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Si le jeu a eu droit à un remaster, j'imagine qu'il a eu un certain succès au japon. Par contre, c'est quoi exactement les scènes à la limite de la moralité ?
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Il y a aussi un autre mec que veut forcer une fille en l'hypnotisant etc...
En général c'est de l'ordre des remarques de gros beaufs quoi, il y a surement bieeeeeeeen pire dans le genre j'imagine...
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