Test : Altered Beast (PS2) (Playstation 2)

En parcourant à toute berzingue, cheveux au vent (car la fenêtre est ouverte et que dehors c'est la tempête) et sucette au bec ( car la tension monte plus la page fatidique approche), Le seul et unique exemplaire de la rédaction du " Petit SEGA Illustré ". J'arrive finalement sur la définition tant convoitée, les pages sont jaunies par le temps car c'est une certitude, ce n'est pas le genre de cadavre que j'irai déterrer si je devais ramener une licence oubliée dans notre monde en 3 millions de polygones. Je chausse donc mes lunettes " arcs-en-ciel " avant d'essorer le bouton " on " de la Play2, cheveux au vent je me lance dans une autre dimension... [Après un re-boot de la ps2 car mon pauvre tiroir sûrement incommodé par l'étrange cd logé en son antre se demandait peut-être s'il devait afficher son contenu. Je dus lui susurrer ces quelques mots derrière sa grille de ventilation " mais si, n'est pas peur, je suis là ", et le jeu débuta...]

Avec les lunettes arc'en-ciel

Le soft s'ouvre donc sur une cinématique mélangée de séquences de jeux des plus sympathique, jugez plutôt :

" Un hélicoptère survole une jungle et à son bord deux hommes s'interrogent sur la mystérieuse boite qu'ils doivent livrer. Mais ni une ni deux, une étrange créature attaque le moyen de transport motorisé qui déchire les cieux au moyen de ses grosses palmes (quoi je gagne des lignes ?).
Et là le soft commence brusquement, il fait noir et il faut crocheter la serrure de votre boite pendant que vos co-équipiers luttent avec rage contre la créature du démon. Les cris se perdent dans le ciel lourdement chargé tandis que vous réussissez à vous extirper de votre cercueil, vous constatez les ravages. Des morceaux de chair jonchent l'hélicoptère en perdition et vous voilà projeté dans une chute sans fin qui ne semble avoir pour unique issue votre perte et un peu plus de trous dans la couche d'ozone. Car oui, un hélicoptère qui flambe dégage énormément de gaz carbonique.
Ainsi donc vous saisissez l'unique parachute restant dans l'hélicoptère et vous vous projetez à votre tour dans cette brume inhospitalière qui malgré son épaisseur laisse entrevoir des formes inhumaines qui lâchent des cris qui semblent être de victoire. Vous finissez par terminer votre traversée de l'étrange dans le ciel et voilà qu'une forêt envahie l'écran de votre poste de télévision. Au fur et à mesure que la terre ferme se rapproche vous pouvez sentir une odeur pestilentielle qui émane de ses feuillages verts, " l'enfer serait donc arrivé sur terre ? " Sur cette phrase lourde de sens un écran noir fait son entrée, loading... "

Le soft s'ouvre donc dans une forêt inhospitalière, les graphismes n'en jettent pas un max mais cela instaure un climat de tension à la Silent Hill. Des bruits étranges émanent tout autour de votre personne et des yeux rouges vous reluquent avec la plus grande attention, vous semblez être au menu du soir... La première horde d'ennemis fait son entrée, " des éclaireurs sûrement, ils n'ont pas la peau très solide, je n'aurais aucun mal à les exterminer ! " Un rictus se forme sur votre visage, le poing serré vous vous apprêtez à embrasser votre destinée...
Vous êtes sans le savoir le fruit d'une expérience génétique et le fait de vous repaître de la vie de vos adversaires alimentent en vous la bête qui ne demande qu'à exploser. Cet évènement arrive assez vite, vous dévoilez ainsi votre vrai visage au monde (CNN, France 3 et Tf1 étaient invités pour l'événement). La bête altérée hurle sa rage ou fête sa naissance, c'est vous qui jugez pour le coup. Les abominations qui vous entourent ont un moment d'hésitation... Cette bête n'est pas répertoriée dans leur cerveau et ils ne savent donc pas s'ils doivent foutre le camp ou attaquer. Mais il est déjà trop tard, vous foncez sur leurs pauvres carcasses dans un rugissement qui fait trembler les milliers de feuilles de la forêt !

Le sang coule à flot, les ennemis si fiers commencent à fuir, la peur au ventre !! Cela est extraordinaire dans un jeu de bourrin, cela veut dire que les développeurs ont instauré une intelligence artificielle qui réussit à évaluer la situation dans laquelle elle est !! Ainsi une fois le massacre bien entamé, les derniers survivants courent un peu partout. C'est assez jouissif de leur courir après, crinière au vent et griffes lancées en avant vous déchiquetez les derniers cobayes.

L'apéritif digéré il est temps pour vous de débuter réellement le jeu, un mélange d'horreur jouissif de par la structure de ses niveaux jamais répétitifs et via la donnée immuable que vos adversaires se déplacent toujours par horde. Et ainsi les survivants vont tenter de chercher du renfort si vous devenez un peu trop " encombrant " dans leur habitacle naturel.
L'histoire est aussi nourrissante que mon dernier " repas " au Mcdo mais cela ne sert que de prétexte pour exterminer des milliers de monstres de plus en plus belliqueux. Les combats s'enchaînent avec une rare intensité, ainsi de nombreuses transformations génétiques viennent se greffer à votre puce.

On découvre par exemple que vous n'êtes pas le premier " essai " et que tout ceci n'était pas un accident, les cadavres d'humains s'amoncelant au fur et à mesure que vous vous approchez de la tanière du maître final.
Le plaisir du soft réside dans les petites énigmes qui demandent un jonglage permanent entre les diverses transformations si vous désirez passer les diverses épreuves qui vous attendent.

On redescend sur terre

Une fois les lunettes arc-en-ciel posées au sol je relance une partie d'Altered beast pour découvrir la vérité vraie. Le jeu s'ouvre sur une cinématique assez jolie, des hommes transportent dans un hélicoptère une étrange boite et bien vite un monstre attaque l'hélico et le tout s'écrase lamentablement dans la forêt. Très vite on vous explique les commandes du soft, un système d'achat permet de se fabriquer ses propres combos, sympa.

À travers des décors ternes, des hordes d'ennemis vous tombent sur le coin de la tronche. Le " plaisir " réside dans la destruction des opposants, les corps sont tranchés en deux, les têtes volent jusqu'à plus soif. Altered Beast met en avant son côté gore pour attirer le joueur, le pauvre n'a pas grand chose pour plaire, vu que le reste a plutôt tendance à sortir d'un four mal préchauffé. Une maniabilité assez rigide qui devient " un peu plus chiante " dans les passages sous-marins, une animation tout aussi à la bourre que les graphismes, le soft à 2 ans d'âge minimum à première vue. Mais nan, il vient juste de sortir, en 2005 en plus, whouaaaaa...
Malgré les diverses transformations on fait toujours la même chose, c'est à dire louper son adversaire s'ils ne sont pas en horde car le système de look n'est pas très au point. Il faut accepter de taper au hasard sans être sûr de faire mouche à chaque coup, chasser les mouches sur PS2 en somme.

Au crédit d'Altered Beast nous pouvons lui attribuer des cinématiques sympathiques, un moment de défouloir garanti et un test grandeur nature de votre patience. En effet, le jeu devient très vite injouable si vous restez sous forme humaine, les ennemis deviennent très vite (trop ?) puissants et il faudra en fait faire la chasse à la barbaque pour restaurer votre jauge d'énergie spirituelle (celle qui vous maintient sous forme bestiale).
Ainsi tout le long du soft vous n'aurez qu'un objectif, restaurer en permanence votre jauge d'énergie spirituelle pour pouvoir continuer à avancer. À 1 contre 10 sous forme humaine je ne donne pas cher de votre peau. Les développeurs ont clairement fait ce soft pour que vous profitiez à fond des transformations, c'est un choix, mais cela vous prive de toute possibilité de jouer sous forme humaine 80% du temps.

Altered Conclusion

Quitte à jouer franc jeu, le premier paragraphe est le jeu que SEGA aurait pu nous pondre s'ils avaient un minimum retourné la question au lieu de nous servir un soft tout juste réchauffé. Pour un come back on aurait pu avoir mieux, par exemple voir un loup-garou gambader crinière au vent dans une ferme qui sert de plateau de télé et ainsi voir les plumes voler à l'écran, je me serais bien marré, je pense.

Mais dans notre situation ressortir une licence du passé ne veut pas dire que nous devons la bâcler, même si le genre ne demande pas une réalisation avec rubis sur ongle et la dose de Calvin Klein sous les bras. Je pense que SEGA aurait pu être plus généreux avec le déodorant sous les aisselles de ses monstres, car là il faut vraiment se forcer pour tirer plaisir du soft. Je vous conseille largement Blood Will Tell sur la même console si vous désirez vous amuser et en avoir pour votre argent.
Franchement dommage pour Altered Beast, et j'ai franchement peur si les autres licences comme " Streets Of Rage " sont traitées avec autant de zèle, car en tant que Segamaniaque, je ne peux me résoudre à voir un passé aussi mal traité sur nos consoles " 3 millions de polygones "!

Verdict

4

Points forts

  • Les cinématiques
  • Création des combos
  • Un peu défoulant

Points faibles

  • La réalisation du soft...
  • Très énervant...
  • On chasse les mouches...
  • Une histoire bidon aussi...
  • Et trop chiant en général.
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Playstation 2 2.7 3

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