[MGS 08] MadWorld: Pour toi, gamer !

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Vendredi 31 octobre au matin, direction le Micromania Games Show et la Porte de Versailles à Paris, pour la présentation Presse de MadWorld sur Wii, une exclusivité pour ce jeu, du moins hors du Japon, puisque Atsushi Inaba l'avait présenté lors du dernier Tokyo Games Show.

A peine entré dans le salon, on se dirige immédiatement vers le fond de l'exposition, là où se situe les avant-première. Parmi les quelques jeux présentés, c'est très clairement MadWorld qui tient la vedette puisque Sega France a réussi à faire venir un grand monsieur du jeu vidéo japonais. Arrivé sur place, Atsushi Inaba est là à quelques mètres de nous, entouré de l'attaché de presse de Sega, et de Greg de Gamekult venu assuré la traduction. Les visiteurs qui sont autour, ne semblent pas prêter vraiment attention à lui. Pas sûr qu'ils le connaissent, il faut dire. Vous mettez Kojima à sa place et vous obtenez un début d'émeute. Vu le CV d'Inaba, il y a pourtant de quoi crier à l'injustice ... Les quelques séances de dédicaces qu'il a offert au public ont tout de même dut trouver preneur, c'est certain! Tout est donc en place, on va enfin voir ce que vaut le MadWorld de Platinum Games. Autant dire qu'on entre dans la salle avec confiance!

 

 

Vous l'imaginez, hors de question de prendre les manettes de la Wii et d'essayer le jeu. Inaba monte sur scène et c'est lui qui va nous montrer les possibilités de son dernier bébé. Les prises photo et caméra sont aussi interdites... MadWorld se présente comme un beat them all pur et dur, rien ne semble le démarquer d'un God Hand par exemple à première vue. Inaba enchaîne les pains dans la tradition du genre. Le héros peut saisir des armes et le maniement de la wiimote prend déjà une importance puisque qu'il effectue un coup de tronçonneuse et autres armes tranchantes, en faisant un mouvement latéral à la wiimote. Classique. Pour se dégager d'une menace trop pressante, Inaba secoue aussi le nunchuk et c'est grâce à ce geste qu'il fait des saltos arrières pour éviter les coups.

 

 

MadWorld met en avant du scoring assez old school puisque comme vous l'avez vu dans les différents trailers il existe de multiples possibilités dans le décor pour jouer les gros sadiques. On retrouve les pics sur les murs qui permettent de bien empaler les ennemis. Ou encore une décharge où on les envoie valdinguer avant que le couvercle se referme pour les couper en 2. C'est totalement gratuit mais jouissif. A tout cet attirail déjà bien suffisant pour jouer les bourreaux, s'ajoute des armes comme des panneaux qu'on arrache du sol et qu'on peut leur enfoncer dans la tête, ou un pneu pour bloquer les bras des ennemis et pour qu'ils soient à votre merci! Différentes manipulations bien gores sont ainsi possibles et font appel parfois à des QTE où il faudra remuer le duo wiimote-nunchuk.

 

 

Si vous êtes un assez bon artiste du gore, le jeu vous octroie des mini-jeux bonus pour améliorer encore votre score. Dans ce premier niveau, il était possible d'ouvrir une fosse où un piège se refermait sur les ennemis. Imaginez un trou et dés que vous les lancez dedans, des pics venant du plafond les écrasent dans une belle gerbe de sang. Un peu plus loin, un jeu de fléchette demandait de viser avec précision, sauf que les projectiles étaient des être humains. Inaba prenait en tout cas beaucoup de plaisir dans sa présentation. Dans un moment d'humour, il nous disait que son jeu se démarquait légèrement de l'un de ses derniers jeux ... un certain Okami. Pas faux, quand on y pense!

 

 

Avant d'entrer dans la salle, un des membres du staff de Sega nous avait dit de nous accrocher car on risquait de recracher notre petit déjeuner devant tant de gore! En fait, ce n'est absolument pas le cas et ce fut très bien expliqué par Inaba avec le parti pris esthétique qu'il a choisi. Bien sûr, le noir et blanc attènue en très grande partie "l'atrocité" des combats. Mais ce sont les combats en eux-mêmes, leur tournure, qui rendent les situations finalement comiques. Y'a tout simplement pas une once de réalisme dans ce qu'on a vu. Les adversaires, le héros, les fatalités, tout est exagéré à l'extrême si bien que toutes les situations prêtent surtout à sourire. Ce n'est bien sûr pas un jeu pour tout le monde, mais on se demande vraiment ce que fout la censure (le jeu ne sortira pas au Japon et en Allemagne et MadWorld est déjà extrêmement surveillé en occident). Mais il faut croire que du gore de série Z, ce n'est pas encore possible sur consoles...

 

 

Techniquement, ça tourne parfaitement. On remarquera un peu d'aliasing en arrière plan, d'autant plus visible que le jeu tournait sur un écran géant. Les possesseurs de Wii aimeraient bien voir plus de jeux de cette trempe sur leur console. Malgré son angle très différent de la majorité des jeux que l'on connaît, c'est un jeu qui a vraiment une très bonne tenue!

 

 

Voilà , les 30 minutes de présentation se terminent, c'est allé très vite. Nous quittons la salle tandis que les journalistes de l’assistance profitent de la présence exceptionnelle d'Inaba pour faire quelques interviews. Vous devrez retrouver la teneur de ces échanges dans les prochains jours sur les plus gros sites généralistes. Que dire en conclusion? Que c'est une heureuse idée de la part de Sega de faire venir un grand producteur du monde du jeu vidéo. On sait que la France est particulièrement friande de ces jeux et de ces personnalités venus du Japon! On espère donc que l'expérience se renouvellera avec comme rêve demain, que Toshihiro Nagoshi, Yuji Naka ou Yu Suzuki passent nous voir. Qui sait, on l'aura alors peut être notre émeute de fans en transe!

 

 

Greendog qui était là , lui aussi, vous fait part de ses impressions!

Découvrir un potentiel futur hit fait toujours plaisir, et quand on sait qu'Inaba fait le déplacement pour parler de son nouveau bébé la salle laisse vite place à un silence religieux, on écoute le maître. Artistiquement déroutant vu que Madworld est en noir et blanc -seul le sang est bien rouge- Inaba insistera à plusieurs reprises sur la violence excessive du soft, mais c'est tellement gore que ça en devient comique selon lui. On veut juste espérer que ça ne fera pas comme Thrill Kill à l'époque.

MadWorld se présente comme un jeu d'action vu à la troisième personne, dans un monde où la télé réalité ne propose plus un élevage d'hamsters qui chantent. Mais une émission populaire où le héros gagne plus de points et débloque des mini-jeux en fonction des efforts fournies pour éradiquer ses ennemis. Et c'est là que ça devient clairement énorme. Ca débute tranquillement en bastonnant quelques mecs aux poings, Inaba commence très vite à sortir des fatalités avec les éléments du décor qui tranche, coupe, empale, découpe et parfois broie les corps des adversaires. L'exemple qui m'a le plus fait marrer c'est quand Inaba arrache un panneau de signalisation lambda pour planter la tige dans la gorge de son ennemi. L'autre truc bête mais bien drôle c'est qu'il sera possible de prendre un mec par les épaules, le planter dans d'énormes pics qui ornent les murs, le sortir, le re-planter, le re-sortir, etc. Le comique de répétition opère et les moyens de les achever semblent légions.

La démonstration s'achèvera sur un boss bien gras qu'Inaba vaincra sans soucis. Il semble possible de pouvoir prendre la tête des boss pour l'empaler sur la tête des autres adversaires et rigoler un bon coup en voyant leurs réactions. Mais la tête du boss finit ici par erreur à la flotte, ce ne sera pas pour cette fois qu'on le verra. Gore, drôle, déjanté, original, Madworld taille dans le gras pour en extraire la moelle de ce qui sera probablement un très bon jeu qu'on aura aussi bien plaisir à regarder qu'à jouer.

Commentaires

Voilà , on tient le meilleur jeu de la console, et c'est un jeu SEGA !!!! Merci pour ces impressions qui confortent ce que l'on pensait. Pas de mauvaises surprises avec ce titre, on tient une bombe. Dommage que je n'ai plus de wii. Tanpis j'y jouerais chez mon voisin
Slash, 02 nov 2008 - 1:09
Inaba devrai sérieusement d'après son CV être reconnu comme un des meilleurs créateur de son temps !! bref ce jeu est un bombe !!
Kendo, 02 nov 2008 - 2:02
Juste une chose Greendog, ce n'était pas un boss il me semble. Juste un ennemi plus coriace que le reste hein.