Dossier : SEGA au TGS 2010

Le Stand de SEGA n'était pas le plus imposant (ce titre était plutôt à attribuer à celui de Capcom) ni le plus original, mais il attirait l'œil par ses affiches suspendues et surtout le monde qui se trouvait autour : en effet, contrairement à celui de Microsoft le stand de SEGA proposait quasiment tous ses jeux sur sa partie extérieure, d'où impression d'attroupement. Impression justifiée du côté de Vanquish, qui a attiré pas mal de monde, y compris sur les sites des constructeurs, où il était également présent.

Les autres stars s'appelaient PSP2 et Yakuza, à la fois sur PSP et sur PS3. On pouvait également essayer des jeux édités par SEGA au Japon, comme F1 2010, Mafia II ou encore Arcana Heart 3.

Un mot sur l'organisation : pour jouer à un jeu, il fallait gentiment faire la file d'attente pendant une durée variant entre 5 et 60 minutes (!) selon le jeu et le moment de la journée : bizarrement jusqu'à 12h le salon était à peu près désert, et ne se remplissait qu'après. La plupart du temps essayer un jeu donnait droit à un petit cadeau (bonjour la déontologie). SEGA distribuait un catalogue contenant un DVD de trailers, mais tous les jeux présents sur ce DVD ne l'étaient pas sur le salon, en particulier sur PSP.

Je n'ai pas pu essayer les jeux très longuement : en général on fait une petite partie de 5-10 minutes avant de laisser la place au suivant, mais voici les impressions que j'ai pu tirer :

Vanquish : nous avions droit à une démo contenant deux stages supplémentaires par rapport à celle disponible sur XLA et PSN. J'ai d'abord essayé le jeu sur PS3, et techniquement le jeu est quasiment identique à la version 360, mis à part des couleurs un peu plus vives. La configuration par défaut des touches est également différente, ce qui fut très perturbant. J'ai bêtement refait le stage de la démo sur PS3, mais sur 360 (sur le stand de Microsoft) j'ai pu affronter un boss. L'affrontement n'était pas des plus simples, avec un ennemi virevoltant et envoyant des attaques qui faisaient très mal. Ceci dit rien d'insurmontable, et puis ce n'était que le début du jeu.

J'ai pu essayer également Yakuza PSP. Déroulement de la démo : après un bref dialogue le héros s'évade de ce qui ressemble à une maison de correction (ou une prison très mal surveillée, tout était en japonais). Une fois dans la rue on se frotte régulièrement à des petits caïds qu'il faut mettre au tapis à coups de poings, de pieds et de boule. La vue des combats est assez rapprochée, ce qui ne permet pas vraiment de se déplacer à sa guise, mais on dispose quand même de quelques coups sympathiques (j'imagine qu'on en apprend d'autres par la suite). À la fin du combat on choisit la façon de quitter son adversaire : pas un bon mot ou une "fatalité". Un passage de la démo demande d'échapper à une grosse bande de loubards qui nous poursuit, l'occasion de constater que les changements d'angle de caméra ne sont pas forcément très bien gérés, heureusement qu'on a la carte pour se repérer. La démo se termine par un combat à 1 contre 4 où malheureusement les ennemis attendent sagement leur tour pour attaquer. Techniquement le jeu a l'air bon, mais ne possédant pas de PSP je suis incapable de faire des comparaisons.

Phantasy Star Portable 2 Infinity a eu aussi son petit succès. Je ne sais pas si c'était le cas du premier opus, mais celui-ci a un très fort parfum de Monster Hunter : on essayait la démo par groupe de 4, et il fallait, après avoir tatané quelques monstres mineurs, s'attaquer à un boss gigantesque. Techniquement ça semble pas mal du tout, et le gameplay est prometteur : contrairement à MH où on doit choisir une arme avant le combat, ici on peut en transporter toute une panoplie et changer de type d'équipement en plein combat. Le nombre de morts ne semble pas limité non plus. Bref, c'est du MH en plus tolérant, et qui semble encore plus privilégier le travail d'équipe et la communication pour coordonner les changement tactiques en plein combat.
 

Je n'ai pas testé Shining Hearts, d'ailleurs je ne suis pas sûre qu'il était jouable sur le salon.

Idem pour Valkyria Chronicles 3, qui lui était jouable, mais n'ayant jamais joué aux épisodes précédents je ne me voyais pas attaquer direct par celui-ci, qui plus est en japonais.

Sonic 4 n'était pas jouable, et d'ailleurs je n'ai vu qu'une vidéo sur le stand iPhone. Étrange que si peu de temps avant sa sortie, SEGA n'ait pas plus communiqué dessus. C'est également le cas de Sonic Colours, qui était presque caché au coeur du stand. Peut être parce que Sonic est moins populaire au Japon qu'en Occident ?

Sur DS, il s'agit ni plus ni moins que d'un "Sonic Rush 3". Même moteur, même système de tricks, avec l'ajout des pouvoirs des Wisps. C'est très joli et les Wisps tempèrent un peu le rythme et favorisent légèrement l'exploration, mais si vous n'avez pas aimé les Sonic Rush, passez votre chemin.

Sur Wii c'est un peu la même chose vis-à-vis de Sonic Unleashed. Le stage proposé, le premier apparemment, était très simple mais permettait déjà d'essayer plusieurs pouvoirs. Je dois avouer que, de ce que j'en ai vu, ça faisait un peu gadget mais j'imagine qu'ils seront mieux exploités dans les niveau ultérieurs. En tout cas le jeu est splendide, c'est vraiment impressionnant.

Je n'ai pas pu essayer Sonic Free Riders, le stand Kinect était trop mal fichu et l'attente était trop longue, mais j'ai pu assister à pas mal de démonstrations et le constat est très mitigé : la reconnaissance était très aléatoire, allant du "bien mais avec un temps de latence" à "ça marche pas". J'imagine qu'il s'agit d'un problème de configuration, mais ça faisait un peu tâche. Le jeu en lui-même a l'air rigolo mais pas transcendant, j'ai des doutes sur l'intérêt des tracés, mais je suppose qu'il faudra attendre la version définitive pour juger sur pièces.

Virtual On : Force était peu présent sur le stand SEGA, davantage chez Microsoft avec 4 ou 5 bornes, dont 2 avec le Twin Stick, que j'ai bien sûr essayé. Déjà l'engin est très impressionnant, très massif, et ne bouge absolument pas, même en le secouant bien. Je ne dirais pas qu'il vaut son prix, mais la qualité est là. Le jeu propose des affrontements en 2 VS 2, le combat se terminant si le leader du binôme est détruit. Bon, c'est du Virtual On, pas grand chose à dire, d'autant plus que le jeu était réglé en Very Easy, et que le jeu était une promenade de santé jusqu'au boss, qui m'a botté les fesses en quelques secondes. Ceci dit le jeu fait clairement son âge, et je dois bien avouer que même en aimant le style, techniquement c'est assez daté, et que j'aurais plus vu ce titre sur le XLA.

Je n'ai pas testé Power Smash 4 (alias Virtua Tennis 4 chez nous) car pour essayer le Move il fallait faire une file d'attente, retirer un ticket, et refaire la queue à nouveau, et donc attendre en gros une heure. Mais à ce que j'ai vu ça marchait pas mal. Il faut dire aussi que Sony a eu la bonne idée de bien isoler les salles de jeu du Move, de façon à ce qu'il n'y ait pas d'interférences lumineuses, par exemple.

Sur le stand de Microsoft on pouvait essayer Sonic Adventure et Crazy Taxi sur XLA, qui sont des copies conformes aux versions Dreamcast, pas de surprise donc.

Arcana Heart 3 était jouable sur le stand SEGA, mais je n'ai pas grand chose à en dire, ce n'est pas en une partie d'un jeu de baston 2D qu'on se fait une bonne idée.

J'ai malheureusement raté K-On, dont je n'ai saisi la popularité qu'en arrivant à Akihabara la semaine suivante, et qui ressemble fortement dans son principe à un mélange entre Project DIVA et Jam with the Band sur DS : on doit appuyer sur les touches de la PSP en rythme, et il est possible de jouer jusqu'à 5, chaque joueur ne contrôlant alors plus qu'un seul instrument.
 

Il y avait également plusieurs conférences et vidéos sur écrans géants sur le stand, mais ne parlant pas japonais et ne voulant pas me spoiler, je n'y ai fait guère attention. Mais Mikami était présent pour présenter le système de combat de Vanquish.

Et voila, un tour rapide de la partie SEGA du TGS. Tour plutôt intéressant, il est assez rassurant de voir que la plupart des jeux de la firme attirent beaucoup de public, surtout que globalement la qualité était très largement au rendez-vous.

Bonus stage