Test : Dragon Ball Z Shin Butôden (Saturn)

On peut dire que le manga Dragon Ball Z a connu de nombreux jeux allant de la NES à la Xbox (et bientôt sur PS3 et 360). N'ayant pas vraiment joué aux derniers épisodes 3D de la PS2, je suis resté fan des opus 2D de la Super Nintendo.

Quel ne fût pas mon bonheur en achetant Dragon Ball Z Shin Butôden sur Saturn. Ne vous méprenez pas, cet épisode est exclusif à la 32 Bits de Sega et n'a jamais franchi les frontières du Japon. Il est donc totalement inconnu de la plupart des joueurs.

De nombreux modes de jeux mais pas de scénario :

Commençons par le plus gros défaut du jeu : il n'y a aucun mode Story. Le jeu est donc plus un jeu de baston Arcade, sans réelle trame scénaristique. Dommage... Surtout que la présentation du jeu en dessin animé est magnifique et met en scène tous les persos jouables du jeu.

Un mode Battle complet vous propose soit de faire le mode arcade standard dans lequel vous choisissez votre combattant parmi 27 persos (contre une dizaine sur les opus SNES) allant du Sengoku enfant, à Majin Boo et devez battre les autres jusqu'à la séquence de fin.
Ces persos sont répartis en 3 équipes : celle des gentils (Sengoku, Vegeta, etc), des méchants (Freeza, Boo, etc) et enfin les inclassables (C18, Tenshin Han, etc). Notez que de nombreux persos apparaissent pour la première fois jouables dans un DBZ (Gotrunks, Majin Vegeta, Tortue Géniale ou Hercule par exemple). Ces persos sont à gagner en fin de jeu, et cerise sur le gâteau, une fois ces combattants débloqués, la séquence d'intro devient plus longue en les présentant également.

Toujours dans le mode Battle, vous aurez le Tag Battle; Vous constituez une équipe de trois personnages à la King Of Fighters et devez finir le jeu comme le mode précédent. Enfin, vous aurez accès au mode Versus standard.
Autre mode de jeu : Le Championnat. Ce mode est le système Classic présent sur Super Nintendo. Vous participez au tournoi des arts martiaux bien connu de la série. Il faut éviter les Ring Out et ne combattez que sur le tatami du tournoi.

Dernier mode de jeu : Satan's Mode (Hercule mode pour les français). Celui ci est totalement original et n'existe que pour ce jeu Saturn. Vous incarnez Satan et devez rembourser une dette de 10 000 yens à C18. Pour ce faire vous assistez en tant que spectateur au tournoi des arts martiaux, faites des paris sur le combat à venir, et vous pourrez influer sur le match. En fait, vous lancez des objets sur les combattants (bananes, fruits en tout genre) ou les narguez pour les déconcentrer. Une bonne crise de fou rire par moments, même si on regrette forcément de ne pouvoir plus interagir dans cette phase de jeu.

Des combats acharnés dignes des meilleurs épisodes SNES :

Comme pour les opus 16 bits, le jeu se joue donc sur un scrolling horizontal avec écran splitté dès qu'un adversaire part dans les airs ou s'éloigne grandement. Là où cette version 32 Bits va un peu plus loin, c'est qu'elle propose également des combats sur plusieurs plans (un peu comme Fatal Fury en plus poussé).
Une attaque bien faite peut envoyer votre adversaire au fond de l'écran, et s'abattre sur un élément du décors (rocher, mur, etc), un peu comme ce que propose les épisodes actuels en 3D. Autre nouveauté, si vous êtes à terre vous pouvez vous relever en donnant un coup de pied, histoire de surprendre votre adversaire.

Pour le reste la maniabilité est calquée sur ses aînés. Coups de poing, de pieds, boules de feu, concentration du personnage pour les pouvoirs, supers attaques... La panoplie de coups est vraiment impressionnante pour l'époque.
On peut contrer quasiment toutes les attaques, qu'elles soient au corps à corps ou à distance. Bien sûr, il vous faudra un sacré timing et de l'entraînement pour y parvenir, mais c'est tout à fait réalisable. De même lors de super attaque, plusieurs choix s'offrent à vous. La bloquer totalement, la renvoyer, ou l'absorber pour certains persos.
Tout ceci mis en scène avec de très belles animes, du bonheur.

Comme pour les anciens DBZ, les combats peuvent se finir en quelques secondes, tant certains combos sont puissants. Ne croyez pas cependant que le jeu soit facile, bien au contraire. Les combattants vous donneront du fil à retordre et ne se laisseront pas faire. Un bon point pour la durée de vie.

Une réalisation qui fait honneur à la machine de SEGA :

La Saturn est bien connue pour être avec la Neo Geo la meilleure machine 2D, et elle nous le prouve encore une fois avec ce jeu. Les sprites sont de grande taille et parfaitement détaillés. Ils sont nets, colorés et super bien animés. Ce titre est sans conteste le plus beau des DBZ en 2D. Même les décors au nombre de 13, tous issus du manga, sont remplis de détails et de couleurs. J'étais fier à l'époque de montrer ce jeu à mes amis, comme étant la référence de la licence.

Les musiques ne sont pas en reste avec les thèmes originaux du manga, en qualité CD. Sans oublier les nombreuses voix digitalisées en japonais, pour une ambiance exceptionnelle. À tout cela il faut ajouter les nombreux artworks qui parsèment le jeu, les icônes pendant les combats montrant les personnages s'exprimer lors de pouvoirs, etc. Bandai n'a pas fait les choses au hasard.
Enfin la magnifique intro du jeu et la fin en dessin animé finissent de nous convaincre.

Un DBZ qui aurait pu être parfait :

Cet épisode Saturn reste le meilleur épisode 2D pour moi. L'ambiance des épisodes 16 bits est bien présente, le tout desservi par une réalisation exceptionnelle et 27 persos jouables. Seul lui manque un mode Story pour être l'opus ultime, dommage!
Notez qu'un autre jeu Dragon Ball Z est apparu sur Saturn quelques mois plus tard, mais il mélange 2D et 3D comme sur PlayStation (l'épisode Ultimate 22), et je le trouve moins réussi.

Verdict

9

Points forts

  • Une réalisation magnifique
  • 27 persos jouables
  • Les musiques originales
  • Les voix jap originales
  • Des dessins animés et artworks superbes
  • Le mode Mr Satan

Points faibles

  • Pas de mode Story
  • N'existe qu'en version japonaise
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Saturn 8.3 7

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