Test : Asterix and the Great Rescue (Mega Drive)

Nom d'un petit gaulois en string ! Voici que nos amis Astérix et Obélix débarquent sur notre Megadrive pour leur première aventure sur ce support. Mondialement connus, nos deux compères n'ont plus rien à prouver en terme de bandes dessinées, par contre pour les jeux vidéos c'est autre paire de manches, ce que nous allons voir ici.

Bien que le background semble des plus classiques, en effet Panoramix et Idéfix se sont fait enlever par les romains histoire de récupérer la formule de la célèbre potion que l'on ne présente plus. à danger d'exception les mesures se doivent d'être aussi radicales, ainsi nos deux compères Astérix et Obélix s'engagent dans une galère qu'ils étaient loin d'imaginer.

Bien que le joueur puisse sélectionner Astérix ou Obélix avant chaque niveau, son choix a très peu d'importance sur la suite des événements vu que les deux sont aussi rapides qu'une limace asthmatique. Ajoutons à cela que les personnages n'ont aucune capacité spécifique en réserve. Bref, on évite l'effet psychologique qui aurait été désastreux sur les fans si Astérix aurait été seul à prendre part à l'aventure. Débutant vos "investigations" dans le village natal d'Armorique, celles-ci doivent se terminer normalement à Rome si vous n'avez pas jeté la cartouche avant. Vous passerez même par un camp romain, la forêt, la Germanie et une galère romaine. Le voyage semble alléchant, mais il ne va pas être de tout repos, non pas pour Astérix mais surtout pour vos nerfs.

Le but de chaque niveau sera de relier un point A à un point B en un minimum de temps car le chrono semble avoir été réglé par des cinglés de la perfection. Le jeu est difficilement jouable pour les petits enfants, il faut sans cesse se dépêcher et surtout éviter de se tromper de sens lorsque l'on va chercher une clé ou une potion. Le chrono laisse une marge d'erreur bien trop courte et on se retrouve souvent à un écran de la ligne d'arrivée quand le panneau "temps écoulé" fait irruption sans crier gare. Cela vous sanctionne donc d'une vie, sachant que l'on est limité à 3 vies et à 3 continues au début de l'aventure, vous allez recommencer assez souvent le jeu depuis le début si vous désirez vous gardez un maximum de continues pour la fin.

Mais parlons des ennemis, bien que les romains pullulent dans les divers albums du gaulois, on se demande ce que les oiseaux, les chiens, les fleurs qui jettent du pollen, les sortes d'hippocampes et bien d'autres viennent foutre dans ce casting. Bien que nous ayons droit à toutes les sortes possibles et imaginables de romains (maigre, gros, archer, lancier, centurion) on se demande à chaque rencontre ce que fabriquent les autres ennemis ici. C'est un peu comme si l'on voyait des cowboys chez Naruto ou des Ninjas dans Neon Genesis Evangelion, bref du grand n'importe quoi. Bien sûr on passera sous silence les divers pièges dissimulés dans le titre, la maniabilité juste foireuse, la notion de "corps à corps" révélant ici tout son "intérêt" si on juge par la détente lamentable d'Astérix ou d'Obélix. Impossible de marcher en distribuant des patates, vous vous ferez obligatoirement toucher.

Mais que serait un jeu de plate-formes sans pouvoirs magiques? Bon déjà si on pouvait prendre régulièrement de la potion magique histoire de s'amuser un peu avec les malheureux romains on passerait l'éponge. Mais là, avoir principalement des balles explosives qui sont généralement en quantité très limitées pour détruire toutes sortes d'obstacles et d'ennemis c'est vraiment abuser. Si vous échouez dans la destruction d'un gros caillou qui bloque un élévateur, vous devrez refaire le chemin en sens inverse pour aller chercher des bouboules et donc vous n'aurez plus assez de temps pour terminer le niveau. Pour un titre qui cible les petits enfants c'est un peu du foutage de gueule, à croire que le pari des développeurs étaient de rendre le jeu le plus chiant possible et voir si la licence magique ferait vendre des camions de cette erreur de la nature. Niveau pouvoir magique vous aurez la potion anti-gravité pour flotter, la balle qui fait des nuages si une plate-forme est trop haute et le camouflage pour être invisible aux yeux des ennemis. Mais honnêtement, aurez-vous assez de courage pour les utiliser au moins une fois ?

Bien sûr a côté de cette montagne de défauts on pouvait bien en déverser encore un petit peu. Les décors que vous allez traverser sont tout sauf esthétiques, l'esprit de la bande dessinée a dù se perdre dans les tiroirs des développeurs, ou alors ne pas franchir les portes de leur studio, mystère... La réalisation globale (animation, graphisme, maniabilité, bande son) est bien trop faible à tous les étages, bien que le titre soit sorti en 1993, la MD était maîtrisée par bon nombre de développeurs, surtout par le premier concerné qui a développé ce soft : Core Design / Infogrames...

On se surprend donc à pousser régulièrement des soupirs de lassitude et de déception, notre héros national ne fait aucunement briller nos petits yeux, il a même tendance à nous rendre les paupières bien lourdes. Bien que la licence d'Astérix dispose d'une aura tout à fait exceptionnelle auprès des enfants et des adultes ce titre est à éviter. Bien sûr il sera bien dans votre collection au chaud entre deux titres qui eux ne devraient pas avoir de mal à prendre régulièrement l'air vis à vis de ce "jeu".

Verdict

4

Points forts

  • Astérix.

Points faibles

  • Chrono fou.
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 2.8 12

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