Test : Zippy Race (SG-1000)

Zippy Race est un nom qui ne vous dit peut-être rien : ce jeu de moto arcade renommé Traverse USA en occident n'a tout simplement probablement jamais eu l'occasion de croiser votre route (ou l'inverse si vous préférez).

Sorti en arcade durant l’année relativement lointaine qu'est 1983, ce jeu d'Irem a été converti sur SG-1000 directement par les soins de SEGA alors que la version Famicom est restée entre les mains de son éditeur d'origine et est, pour l'histoire, leur premier jeu sur la console de Nintendo.
Les deux versions sont assez différentes avec un énorme avantage technique en la faveur de la 8 bits de Nintendo (qui est aussi supérieur à la SG-1000 faut dire).

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Zippy le jeu qui décompresse

Zippy Race semble particulièrement classique au premier coup d’œil avec sa vue aérienne tel un Monaco GP, la principale différence résidant dans le fait de tenir un guidon d'une moto et non pas un volant de Formule 1.
Mais ça serait le sous-estimer que de penser ça, puisque Zippy Race apporte de la variation dans son déroulement, mais concernant cela j'y reviens le moment voulu.

Notre rêve est de traverser les USA au guidon de celle qui fait notre fierté, une 500cc rutilante et rugissante.
L'itinéraire a pour point de départ Los Angeles et se conclue à New York City en nous faisant passer par Las Vegas, Houston, Saint Louis et Chicago.
Mais rouler seul avec juste cela comme objectif n’est, il faut bien l'avouer, pas passionnant.
Heureusement, 98 fous du volant (car eux sont en voiture allez savoir pourquoi) démarrent le road trip avant nous afin de servir de carotte nous obligeant à donner le meilleur de nous-même pour remonter au classement.

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La bonne mentalité n’étant pas de rigueur, ils se font tous un plaisir de se positionner devant nous en imitant nos déplacements pour gêner un maximum.
Toutefois, dans leur grande bonté, ils arrêtent de zigzaguer lorsqu'on se rapproche à quelques petits mètres de leur pare-chocs, permettant de les doubler sans risquer de se prendre un coup de volant malheureux.
Ils ne laissent pas forcément beaucoup de place et bien entendu il faut rester vigilant pour éviter les autres dangers.
Alors bon, même en cas d'accident on peut redémarrer sans problème, il n’y a aucune limite à ce niveau, par contre notre réservoir d'essence se vide assez vite et la panne sèche met fin à notre beau rêve américain (attention, un accident inflige un malus de carburant).

Et une fois la destination finale atteinte, le motard que nous sommes décide d'enfourcher le modèle supérieur avec la 750cc, et comme ce n'est pas la motivation qui nous manque, on pourra faire un troisième road trip avec la fulgurante 1200cc qui exige de nous une concentration totale pour être à la hauteur de ce monstre particulièrement rapide mais aux freins un peu trop légers.

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On peut pester sur le fait de forcément devoir enchaîner les catégories dans l'ordre sans possibilité de librement en choisir une mais bon, ce système était la norme à l’époque donc difficile de trop lui en vouloir.

Fou d'Irem

Comme je le disais au début, Zippy Race propose de la variation dans son contenu avec pas moins de trois types d’épreuves (les deux premières restent les principales) :

● Course sur asphalte en vue aérienne,

● Course tout terrain en vue aérienne,

● Épreuve sur asphalte en vue arrière.

Les deux parties en vue aérienne fonctionnent sur le même principe. On double nos adversaires et on ramasse les bidons d'essence en évitant les accidents qui se produisent au moindre impact et nous coûtent du carburant, sans oublier les flaques d'eau qui nous font perdre le contrôle un bref instant.

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L’épreuve en motocross ajoute des petites choses comme des rivières qui se traversent avec des ponts plus ou moins étroits (la plupart du temps on peut récupérer des bonus de points plus importants en choisissant le plus dangereux) voire avec des tremplins, ainsi que de la végétation un peu partout et des rochers.

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Si les deux variantes sont très plaisantes, j’ai une grosse préférence pour le passage en tout-terrain qui donne l'impression d'avoir plus de liberté et d'espace.
Techniquement c'est de la bonne SG-1000, ce n'est pas fou bien entendu mais c'est précis et maîtrisé.

La troisième épreuve tranche complètement en nous plaçant en vue arrière tel un Hang On... Mais la comparaison s’arrête là.
Il s'agit d'une simple ligne droite avec cette fois aucun bonus à récupérer, on se contente d’éviter les voitures qui s’amusent à nous foncer dessus.
Il faut donc comprendre qu'ici on ne bouge pas au classement, la seule chose qui change c'est notre jauge d'essence qui ne fait que baisser.

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En 500cc c'est super facile, mais par la suite il faut trouver la bonne technique pour terminer sain et sauf, et réduire sa vitesse est vivement conseillé.

On a trois courses sur asphalte, avec deux courses en tout-terrain qui s'intercalent, et donc on alterne les deux catégories principales sur les cinq manches.
En revanche, le passage en vue arrière est présent à la fin de chacune des courses principales et malheureusement cette épreuve est sans intérêt, tout le contraire des autres.
Alors bon, on s'y fait et ce n'est pas rédhibitoire, c'est juste qu'on aurait pu faire sans tellement c'est raté.

Entre chaque catégorie on reçoit un bonus de carburant en fonction de notre position qui du coup ne doit pas être négligé.
Chaque style à sa musique, toutes de bonne qualité d'ailleurs avec encore une fois, une préférence pour celle de la section en motocross.

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Une fois notre but atteint le jeu se relance en passant à la catégorie supérieure.


Je reviens rapidement sur la comparaison avec la version Famicom qui est certes techniquement au dessus, concernant certains détails comme le comportement des adversaires ou tout simplement le feeling pad en mains, j'ai une préférence pour la version SEGA (ressenti peut-être partiellement dû au fait que j'avais déjà pas mal joué sur cette dernière avant de me procurer l'autre version).
La version SG-1000 est aussi beaucoup plus facile et accessible la rendant assez simple à aborder même en 2024.

Petit détail concernant la version arcade : le board est le même au Japon et en occident ; c'est avec un dipswitch que le changement de titre s'effectue.
Et dernières précisions, Williams a aussi fait sa version du jeu sous le nom de MotoRace USA et visiblement il existait en Espagne en tant que Mototour.


Facile à prendre en main, assez gentil en 500cc, ce qui le rend super abordable (en 1200cc c'est une toute autre histoire), Zippy Race est une valeur sûre de la SG-1000.
Alors oui, le maillon faible qu'est le passage en vue arrière gâche un peu l’expérience mais on s'y fait.
Et si la réalisation n'impressionne pas forcément, l'ensemble est très bien maîtrisé et précis, rendant les parties très agréables, soutenues par une excellente maniabilité qui répond au poil.

Test réalisé sur le matériel d'origine (vidéo faite sur émulateur)

Compréhension du japonais : inutile

●Compatible Handle Controller (volant)

Verdict

7

Points forts

  • Un genre qui résiste bien aux années
  • Une difficulté progressive assez bien dosée
  • Trois types d’épreuves...

Points faibles

  • ...Dont une vraiment pas terrible
  • Dommage de ne pas pouvoir sélectionner la cylindrée

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