Test : Total War : Attila - The Last Roman (Windows, Mac)

Total War : Attila nous proposait d'être acteur et témoin de la chute de l'Empire Romain d'Occident. Menacé de toutes parts et s'effondrant sur lui­même, il fut inexorablement démantelé par les peuples venant de l'est. Les nombreuses factions que l'ont pouvait incarner nous plaçaient au cœur de cet événement historique et nous permettaient d'influer sur le destin de l'Europe et du bassin méditerranéen.

Sorti le 25 juin, le DLC Le Dernier Romain fait un bond dans le temps. La campagne débute en 533, à l'heure où les Vandales, Ostrogoths, Wisigoths et Francs se sont partagés les restes de l'Empire Romain. L'introduction vidéo (décidément pas le point fort de la série avec ses personnages inexpressifs et ses doublages de qualité très moyenne) nous replace dans le contexte en nous présentant l'homme qui va dynamiter son époque : Bélisaire.

Nommé général par l'empereur de Constantinople Justinien dont il est un ancien garde du corps, il combat les Sassanides pour défendre l'Empire d'Orient. La paix signée, Justinien l'envoie à la tête d'un corps expéditionnaire pour reconquérir Rome et les anciennes possessions impériales à l'ouest.

Cette reconquête débute par l'invasion du territoire Vandale, en Afrique du Nord, et c'est cet événement qui lance la campagne du jeu.

Le théâtre des opérations est bien plus petit que celui du jeu de base. La carte représente la méditerranée occidentale (Afrique du nord, péninsule ibérique, France et Italie), avec comme limite septentrionale le nord de la France et à l'est la côte orientale de l'Adriatique. Exit l'Angleterre, la Grèce, l'Egypte, la Perse...

Focus sur l'Italie, point central de la carte et objectif principal de l'expédition de reconquête. En effet, historiquement, dès l'empire Vandale brisé, Bélisaire débarquera en Italie et déclenchera ce qu'on appellera la Guerre des Goths entre 535 et 553 ; le jeu resitue donc la conquête de l'Afrique du nord comme un apéritif avant de s'attaquer au plat de résistance : l'Italie ostrogothe. Les objectifs de victoire de l'expédition seront donc les mêmes que Bélisaire atteignit à l'époque.

C'est donc une période historique peu contée et peu connue (ce que l'on peut constater lorsque l'on entend des phrases comme " nos ancêtres les gaulois "...) que ce DLC nous permet de découvrir au travers de cinq factions jouables : les Francs, les Vandales, les Ostrogoths, les Wisigoths et l'expédition de Bélisaire. L'objectif des peuples germaniques sera de survivre et d'agrandir leur territoire aux dépends des factions mineures (bretons, sardes, berbères...) alors que la victoire de l'expédition menée par Bélisaire pourra prendre plusieurs formes.

Cette dernière est au départ gérée comme une horde nomade, sans cité ni territoire. Elle aura le choix, lors de chaque conquête, entre offrir la région à l'Empire Romain d'Orient ou se déclarer indépendant et bâtir son propre empire... ce qui entraînera la guerre avec son ancien employeur Justinien. Seule solution pour posséder ses propres cités, cette décision radicale n'est pas à prendre à la légère mais laisse une liberté bienvenue dans la gestion de sa faction.

Les peuples germaniques se jouent de façon plus classique mais proposent différentes situations de départ face à Bélisaire, directement au contact dans le cas des Vandales, futures cibles déclarées pour les Ostrogoths et observateurs méfiants pour les Wisigoths et les Francs.

Les nouveautés (unités notamment) ne sont pas légion mais la situation historique proposée est intéressante. Plus court et centré sur une carte moins étendue, ce DLC remplit sa fonction sans révolutionner le concept. Pour les inconditionnels qui ont envahi toute l'Europe dans Total War : Attila ou pour ceux qui souhaitent une petite campagne pour varier les plaisirs, il sera un rafraîchissement apprécié pour passer l'été.

Par contre, demander 14,99€ me semble élevé pour le contenu, plus d'un tiers du prix d'Attila ; surtout qu'au vu de la politique tarifaire de la série, il risque de ne pas être soldé avant la fin de l'année. Je le conseille aux véritables acharnés, les autres sauront attendre une offre intéressante pour se lancer à la reconquête de Rome.