Test : Sokoban (Game Gear)

Sokoban
Reflexion

Le 15 décembre 1990 sortait au Japon, G-Loc sur la toute nouvelle console portable qu’était la Game Gear, mise en vente deux mois plus tôt.

Mais le jeu d'avion n’était pas le seul titre à sortir des entrepôts de SEGA, le discret et pourtant sympathique Sokoban faisait aussi parti des softs mis en rayon ce jour-là.

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Il y a quelques années j'avais fait le test de la version SG-1000 et malgré tout le bien que j'avais pu en dire, je l'avais affublé d'un 6/10.
Note un peu sévère, mais ça c'est aussi parce que le jeu lui-même l’est un peu trop, une difficulté vite abusée pouvant briser la motivation de pratiquement n'importe qui en seulement quelques tableaux.
Alors cette version Game Gear répète-t-elle les mêmes erreurs ou alors au contraire, a-t-elle appris de son passé pour se rendre meilleur ?
Avant de répondre à cette question, faisons un bref rappel de son concept.

Nous incarnons un jeune homme plein d’énergie et motivé pour accomplir la rude tâche qui nous attend : déplacer des caisses pour les mettre sur des emplacements bien précis.
Notre patron, visiblement amateur du travail traditionnel à la main, ne va pas nous confier une machine coûteuse qui pourrait nous épargner des douleurs au dos, non, on va faire ça avec nos petits bras pleins de muscles et rien d'autre.
Par contre cela a un revers : impossible de déplacer plus d'une caisse à la fois et pas moyen de faire autrement que de les pousser devant soi.

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C'est donc avec ces contraintes qu'on va devoir affronter les 300 tableaux qui remplissent la petite cartouche.
Si vous avez du mal à visualiser avec cette brève explication, le plus simple est de regarder la vidéo à la fin du test.

Bosser n'est pas jouer (ou l'inverse)

Lorsqu'on se lance dans notre nouveau taf virtuel, le choix s’offre à nous de le faire en musique, en choisissant parmi quatre morceaux, ou bien dans le calme le plus total sans aucune mélodie.
Les quatre titres sont relativement différents et plutôt agréables sans pour autant être marquants.

Si Sokoban est dénué de sauvegarde, il propose un système de password franchement bienvenu et surtout bien conçu.
Après chaque tableau, on a un code nous permettant de reprendre notre progression à l'endroit exact ; de plus, le password composé de lettres n'est jamais super long et ça c'est plutôt agréable.

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Le jeu nous donne accès aux tableaux par série de dix, faisables dans l'ordre voulu (le password en tient compte bien évidemment), toutefois il faut obligatoirement tous les compléter pour passer aux 10 autres suivants.
Les premières séries sont plutôt pas mal niveau difficulté, ça demande un peu de réflexion sans pour autant nous donner envie de donner des coups de tête dans le mur.
Au moment de ce test (tableaux 60~70) je commence à faire face à des niveaux bien costauds mais pas au point de me donner l'impression d’être devant quelque chose d'infaisable, et si je ne pense pas aller au-delà pour le moment c'est plus pour une question de lassitude qui s'est installée.

 
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Il y en a encore dans le carton

Deux types de vues existent en fonction des tableaux.
Une rapprochée lorsque la surface est petite avec peu de caisses, et une éloignée lorsque c'est... l'inverse, évidemment.
La première a largement ma préférence et ce, pas seulement parce que c'est plus mignon mais surtout que cela le rend plus agréable à jouer.
En effet, être dans un stage un peu grand (il faut relativiser ce n'est pas 3000m² non plus) c'est souvent avoir un grand nombre de caisses.

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Et dans la plupart des cas, la difficulté est de savoir comment s'y prendre pour les placer. Une fois compris, on passe plusieurs minutes à juste les pousser en faisant la même chose et c'est pour cette raison que je préfère les petits stages (qui ne sont pas faciles pour autant !).

Une option particulièrement bien vue est le système de rewind ! Vous avez poussé par erreur une caisse ou fait n'importe quoi dans vos derniers mouvements ? En appuyant sur la touche 1, une horloge s'affiche en haut à gauche et on peut revenir en arrière comme on le souhaite en faisant bas et inversement retourner en avant avec haut et ça c'est un truc particulièrement appréciable.

On peut aussi rebooter complètement le niveau en appuyant sur 2.
Start modifie la vitesse de notre personnage sur cinq niveaux.
On a aussi un compteur indiquant le nombre de pas, éventuellement utile pour ceux souhaitant optimiser chaque niveau.

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Condition du test :
J'ai utilisé une Game Gear avec un écran IPS ainsi qu'un everdrive sans autre artifice (c'est déjà beaucoup me diront les puristes jusqu'au-boutistes).
J'ai aussi joué un peu sur une Game Gear d'origine avec son écran fatigué (mais avec des condensateurs neufs) et le jeu reste très agréable et lisible dans ces conditions.

 

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Cet écran permet d'ajouter un effet pixel et c'est franchement pas mal !
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Alors oui c'est fade en comparaison de l'IPS mais ça reste parfaitement jouable sur une machine d'origine.
 
 

Malgré un concept simple et efficace, je trouve que Sokoban se heurte à un plafond de verre l’empêchant de s’élever au rang de gros hit des jeux de réflexions en l’état.
En effet, comme je le souligne plus haut, le concept est excellent, mais la lassitude gagne le joueur avant qu'il aille au bout (si parmi-vous des gens l'on terminé, merci de venir me donner tort dans les commentaires) et au final, on y joue quelques heures en y prenant certes beaucoup de plaisir, mais on finit par ne plus allumer la console de façon on ne peut plus naturelle.

Sur les 300 stages, j'en ai fait environ 70, c’était vraiment cool je me suis bien amusé, mais là, je veux juste passer à autre chose.
Reste qu'il n'est pas impossible que je le relance une fois de temps en temps en espérant peut-être, en voir un jour le bout !
Il récolte un 7 (c'est déjà pas mal) et passe pas si loin que ça du 8 quand-même, une valeur sûre.

●Compréhension du japonais : Totalement inutile
●Password tableau par tableau

Verdict

7

Points forts

  • Les premières heures vraiment plaisantes !
  • 300 tableaux !
  • Les passwords tableau par tableau
  • La vue en gros plan est parfaite pour la console...

Points faibles

  • ...Et la vue éloignée est plutôt tristoune du coup
  • Le risque de se lasser bien avant d'en voir le bout

Commentaires

 

Archives commentaires

Merci pour ce test. Je ne savais même pas qu'il existait sur Gamegear.
Perso je n'ai jamais fini l'opus megadrive. Cela reste un jeu sympathique qui avait un super concept.
myau, 10 fév 2024 - 10:33
Merci pour ton test. As-tu déjà joué à Popils et à Shikinjô ? J'espère que ru en feras un test. à bientôt,