Test : Shinseiki Evangelion Digital Card Library (Saturn)

Si vous êtes fan d'Evangelion et de trading cards, ce Digital Card Library va peut-être vous plaire (« peut-être » j'ai dit).

D'ailleurs, avant toute chose il faut savoir que cette galette était vendue comme un « multimédia soft » et il serait injuste de lui reprocher de ne pas être un jeu pur et dur vu que c'est clairement annoncé, on va donc le juger pour ce qu'il est et non pas ce qu'on aurait voulu qu'il soit.
Si vous êtes curieux et avide de découverte, on a le test de Chisato Moritaka : Watarasebashi/Lala Sunshine que j’apprécie tout particulièrement et qui est lui aussi dans cette catégorie multimédia.

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Collectionnez-les toutes !

Le but ici est simple, réunir toutes les cartes dans notre classeur virtuel.
Mais attention, ce ne sont pas de simples cartes, elles sont toutes animées et reprennent des passages clefs et/ou marquants de la série.
Chaque vidéo dure quelques secondes et elles sont d'une très belle qualité.
Le classement se fait automatiquement par thème comme les personnages, les armes/ennemis, les previews des épisodes etc.

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Tout ça sur 21 pages de neuf cartes qui, mises bout à bout, représentent plus de 30 minutes de cinématiques.

Plusieurs méthodes pour les visionner :
  -En cliquant directement sur la carte voulue.
  -Via le lecteur avec une option pour choisir de tout lire ou juste la page sur laquelle on se
    trouve, dans l'ordre ou dans le désordre etc.
  -La playlist personnalisable et sauvegardable sur 2 slots différents.

Si lors de la lecture directe d'une carte, la fenêtre est relativement petite, lorsqu'on opte pour le lecteur ou la playlist on a l'option qualité (petite fenêtre), mais aussi l'option grande taille (forcément on voit davantage la compression mais ça reste propre), vous avez justement une vidéo en bas d'article avec ce réglage qui compile toutes les cinématiques.

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Pour revenir aux cartes, ne croyez pas que votre collection va se faire toute seule, il faut les gagner !
En effet, pour compléter notre classeur il va falloir jouer et rejouer (et rerejouer et rererejouer etc.) aux mini-jeux au nombre de neuf.

Cartes de (mini) jeux

Mais avant de pouvoir librement choisir parmi les neuf mini-jeux, il va d'abord falloir faire avec seulement les deux premiers en attendant de débloquer les suivants.
Lorsqu'on joue à l'un d'eux, on reçoit un nombre de cartes en fonction de notre résultat, autant dire que plus on performe et plus notre collection se fait vite, bien que recevoir des cartes en doubles n'est pas rare (elles ne servent à rien).
Comme souvent avec les mini-jeux le plaisir et la qualité est assez variable mais rien n’est foncièrement médiocre, c'est déjà pas mal, et surtout, rien n'est obligatoire, ouf !
Quand je dis « rien d’obligatoire », j'entends par là le fait qu'on peut parfaitement laisser de côté un ou deux jeux qu'on déteste pour se concentrer sur les autres en visant le meilleur score histoire de se motiver.

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Bon par contre au début, comme je le dis plus haut il n'y en a que deux donc il faut forcément faire avec pour gagner les suivants mais ça va assez vite.

Il est amusant de constater que six des neuf mini-jeux reprennent le titre d'épisodes !
J'en profite pour vous faire la liste avec une brève explication du gameplay, si vous souhaitez découvrir tout cela par vous-mêmes je ne saurais que trop vous conseiller de zapper ce passage.

●La guerre d'un homme

Le commandant Ikari nous fait face, ici on doit observer les reflets sur ces lunettes et les répéter en utilisant les quatre directions.
Simple ? Ça c'est vrai au début mais ça va de plus en plus vite et surtout, c'est de plus en plus long !

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●Combat décisif à Tokyo-3

Notre vitesse de réaction est primordiale ici.
Trois Evangelion 01 apparaissent mais une seul est la vraie ! C'est elle qu'il faut viser en évitant les deux pâles imitations.
Six positions d'apparitions, chacune attribuée aux touches A B C X Y et Z.

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●Magmadiver

Sûrement celui que je préfère et en plus on incarne Asuka descendant dans le magma !
A pour descendre, B pour remonter.
Il faut aller le plus vite possible pour aller capturer l’embryon d'un Ange tout en évitant les murs et rochers dégringolant sous peine de perdre un de ses cinq points de vie.

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●L'attaque de l'ange

Urgence totale, l'Eva 01 doit sortir pour aller péter la tronche au méchant.
Mais pour cela il faut qu'elle emprunte les bons couloirs et on doit les activer avec A ou C.
C'est un fichu labyrinthe et on ne dispose que de 20 secondes pour réussir.
Bien mémoriser le trajet avant de commencer est obligatoire, reste que, même si on y arrive de temps en temps il est assez stressant lui... Plutôt chaud à réussir.

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●Humain, au moins d'aspect

Le plus rigolo et l'un des plus facile.
Cette fois c'est au tour de Pen Pen le Manchot d'eau chaude.
Il doit rendre service à Misato et attraper le truc qu'elle lui a demandé.
Pour cela il doit glisser sur le parquet jusqu'à sa cible sans aller trop loin ni s’arrêter trop tôt.
Les zones bleues sont très glissantes et au contraire, les oranges stoppent la glissade de notre manchot et il faut prendre soin de tenir compte de cela pour stopper la jauge de puissance avec C lorsqu'on s’élance.
Durant la glissade on peut ajuster un peu la vitesse en faisant → pour aller plus loin et ← pour freiner (NdShenron : ouais c’est du curling en fait XD).

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●Le soir, après avoir commencé à boire

Misato adore la bière (personne n'est parfait :p) mais n'en a pas assez et Shinji est de corvée pour l'alimenter en parcourant la ville à la recherche de distributeurs de boissons.
Une fois devant il active une roulette qu'on arrête avec A ou C et on espère voir les trois dessins de bière sortir pour ensuite lui apporter le précieux breuvage avant qu'elle soit à sec.

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●Construit par l'homme

Le Jet Alone est devenu fou et menace d'exploser, Shinji doit courir après la machine avec Misato dans une main de l'Eva 01.
Mais encore faut-il qu'elle puisse y arriver dans les temps, avec les secousses Misato peut tomber et perdre un temps précieux, à nous de lui éviter cela en tapotant sur ← et C pour toujours la garder dans notre main.

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●L’élu de la quinzième pièce

Puzzle de type taquin dans lequel on dispose de dix minutes pour reformer l'image d'origine. On fait glisser les pièces avec A ou C.
C’est particulièrement difficile, il y a moyen d'abandonner sur simple pression de X (et j'ai compris l’utilité de cette option...).

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●Choisir la réponse

Un simple QCM.
Il faut forcément comprendre le japonais mais même dans ce cas, la plupart des questions sont tellement hardcore qu'il est plus simple de faire 6/7 parties pour apprendre une partie des réponses de toute façon...
Hardcore comment ? Bah par exemple combien de fois Rei tourne sur elle-même dans le générique de fin, et ça, c'est encore accessible (l'image ci-dessous est une tout autre question mais ce n'est pas grave hein).

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C'est varié, ça va du très facile au plutôt difficile, on accroche à certains et on en laisse tomber d'autres, mais ça reste des mini-jeux qui nous tiennent une heure le temps de la découverte, guère plus.
Mais pour obtenir les cartes, on est bien obligé de continuer encore et encore (pas non plus super longtemps je vous rassure) et sur la fin on en a un peu marre.

Page bonus

En toute dernière page se trouvent des cartes assez spéciales.
D'abord avec des mini bandes dessinées en quatre cases classées par auteur (au nombre de quatre) et sous forme de recueil, c'est sympa bien que la qualité soit très variable.

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Les quatre cartes suivantes regroupent les goodies de l’époque avec le tarif, et on se rend compte que la qualité des figurines a bien évolué en 25 ans !

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Et enfin, la carte qui clôture le classeur n'est autre que le staff roll.
Pour finir sur l'aspect technique, les vidéos sont jolies comme je le dis plus haut, le design général est classe, la navigation est agréable et on a même un système pour sauter directement sur la page voulue, bref, c'est plutôt bien conçu et ergonomique.
Et sans surprise l'ambiance sonore est à l'image de la série donc rien à redire.


 


Dans l'absolu c'est pas si mal comme concept, ça le réserve uniquement au fan mais c'est plaisant.
Par contre on se lasse de répéter les parties pour débloquer les cartes alors qu'il ne doit pas falloir plus de quatre heures pour tout choper.
Le système de lecteur et ses options permet de bien profiter des vidéos bien que ça ne reste que des extraits et donc, on ne va pas se faire 15 rediffusions.
Pour finir, la dernière page avec les BD (pas forcément fantastiques mais amusantes) et la liste des goodies de l’époque rendent ce multimédia soft plutôt intéressant et unique, enfin pour l'amateur.
Au final, Digital Card Library en tant que « multimédia soft » fait plutôt bien le boulot sans pour autant donner de quoi crier au génie, un petit 6 sur 10 mais il n'était pas loin du 5 quand même.

Connaissance du japonais : Inutile pour progresser (sauf un mini jeu) mais conseillé pour apprécier

●Compatible cartouche de sauvegarde
●6 blocs pour une sauvegarde unique par support mémoire

Verdict

6

Points forts

  • Le concept est original
  • Beaucoup d'extraits de l'anime du coup
  • Les options de lecture
  • Les petites bandes dessinées en bonus

Points faibles

  • L’intérêt plutôt limité et uniquement pour les fans
  • On se lasse de devoir faire et refaire les mini-jeux

Commentaires

Je ne suis pas forcément fan de la série et pour être honnête, je crois que je n'ai jamais regardé un épisode.
Toutefois, comme tu le sais j'adore la Saturn, et j'adore toutes les découvertes que tu nous fais partager via tes tests hyper détaillés (et forcément impossible à faire aussi complet pour quelqu'un qui ne maîtrise pas le japonais). Donc encore merci pour la découverte ;)