Test : Mercs (Mega Drive)


Mercs
Mercs
Shoot'em up
Après le traditionnel logo Sega, le nom Mercs rejaillit en relief, avant de fondre, et de se liquéfier en une âpre couleur rouge. Le ton est donné, vous allez décimer du pixel en paquet. Petit tour d'horizon des forces et faiblesses du soft de Capcom.

C'est quoi ce jeu ?

Tout d'abord, Mercs à la particularité, et l'avantage dirons-nous, de vous plonger directement dans le bain. Un jeu de shoot pur et dur, donc, sans fioritures, qui se pratique sur la base d'une vue externe, de dessus. Cependant, au menu général, il vous est proposé deux types de jeux, fondamentalement opposés. En premier lieu, le fameux Arcade Mode, qui vous balance, avec vos classiques " continues " directement dans le feu de l'action. Attention les mirettes, ce mode bénéficie d'un scénario digne des plus grands Tom Clancy. Oui, le Président s'est fait kidnapper, et vous allez être parachuté sur le terrain pour aller le débusquer, et de ce fait, éliminer toute la vermine sur votre passage, le tout espacé en sept missions. Du grand travail de scénarisation et d'implication quoi ! Bon, trêve de plaisanteries. Ici, vous ne contrôlez qu'un seul perso, Rifle, capable dans ce mode de bénéficier de toutes les armes disponibles dans le jeu, et de se " balader " dans plusieurs types de véhicules, jeep, tank, yacht, etc ... Face aux ennemis, vous pouvez donc, soit utiliser votre arme, illimitée, soit balancer des grenades, mais avec parcimonie, car elles sont plus utiles vers la fin des niveaux. Autre chose, comme le sous-entend le mode, de nombreux items, soins et upgrades joncheront votre parcours, et il sera plus que nécessaire de ne pas les manquer. De plus, pour ne pas déroger à ce classicisme, chaque fin de niveau vous placera face à un boss, celui-ci prenant diverses formes : un bateau, un hélico ou même un train immense. Rien de bien phénoménal sur le papier, mais c'est sur le terrain, le vrai, le sale, que le jeu prend toute son ampleur.

Un mode Original original ?

Oui, car le second mode proposé est en parfaite adéquation avec son appellation. Ici, exit le scénario, pas besoin, plus besoin, vous devrez finir les huit niveaux en un seul morceau. Evidemment, ceux-ci prennent des formes bien variées, dépaysantes, mais utilisant tout de même les lieux communs à ce type d'aventure : bord de mer, forêt, désert, rue, base ennemie... Cependant, ce n'est pas tout, et pour ajouter au fun, et à la variété du soft, lorsque vous atteindrez un camp de repos en pleine mission, un nouveau perso aux caractéristiques propres vous sera proposé, ou plutôt, remis d'office, pour votre plus grand plaisir. L'un crache des flammes, l'autre au laser, pour un total de quatre acolytes à aller débusquer. Evidemment, chaque personnage est une entité à part entière et il vous sera nécessaire d'en garder au moins un en vie, sous peine de voir défiler à l'écran, le beau bandeau " game over ". En réalité, c'est à peu près le seul changement, mis à part les maps, les boss, et les médailles à ramasser pour acheter des biberons ( si si, on ressuscite un collègue avec un biberon bleu qui coûte les yeux de la tête ! ) ou autres fantaisies. Changement minime, certes, mais qui modifie grandement l'orientation des parties et de la façon de jouer.

La forme, et le fond

Pour conclure sur la forme, dans le menu options, vous pourrez opter pour un mode de tir automatique, au lieu d'appuyer comme un barbare sur la touche tir, réécouter la bande-son, et modifier le niveau de l'opposition. Bref, sur la forme, Mercs est en priorité un titre efficace, classique mais pas banal, et qui jouit d'une jouabilité bien réglée, qui pousse à la quête du high-score. Alors, qu'en est-il du fond ? Et bien, ce n'est pas tout rose. Tout d'abord, la patte graphique manque de finesse, et le jeu se ressent trop de son adaptation MasterSystem qui n'est pas horrible, vis à vis de la version MD.

Les pixels sont assez grossiers, et même pour l'époque, le jeu paraissait limite. Sur ce point, la déception n'est tout de même pas assez prononcée pour retirer tout le charme du soft, non, mais cela se révèle assez pénalisant et dur à avaler. Pour ne pas virer dans le dramatique, on peut donc évoquer la bande-son, nerveuse, rythmée, mêlant déchaînements hystériques et mélodies plus gracieuses. Un travail étonnant pour ce type de soft, mais très poussé, ainsi vous serez surpris de garder certains airs dans la tête après avoir arrêté de jouer. Une réussite, qui confère au jeu une ambiance et un charme notables.

Un plaisir de jeu assouvi

La question essentielle pour un jeu de shoot peut prendre différentes tournures, mais elle en revient souvent aux mêmes éléments. On se questionne sur la difficulté, et le fun ressenti à la manette. Sur le premier point, lancez le mode le plus difficile et essayez de ne pas mourir. Vous allez êtes servis. Les boss ne sont pas astronomiques et auraient mérités d'être plus coriaces, mais pour y arriver, on se fait souvent harponner par une quantité prodigieuse d'assaillants qui, bon an, mal an, réduisent le taux de frame-rate. Ainsi, la console morfle au niveau de l'affichage, lorsque les explosions s'ajoutent à un nombre trop élevé de protagonistes sur le terrain. Gênant mais pas rageant, ouf, c'est le principal. Pour en revenir à nos moutons, la difficulté est donc savamment dosée, et on en espérait pas moins de la part de Capcom. Sur le plan du fun, je dois dire que Mercs tire son épingle du jeu. C'est agréable à jouer, la tension noue vos muscles, il faut une attention de tous les instants. De plus, cela vient se coupler à une jouabilité très bien réglée, qui répond parfaitement, ainsi, on ne s'enrage que très rarement. Une valeur sûre donc à ce niveau.

L'heure du bilan a sonné

Quel bilan tirer sur le soft de Capcom ? A peser le pour et le contre, il est largement positif. Au rayon du négatif, la durée de vie, famélique, mais pour ce type de jeu, c'est tout de même très classique. Les deux modes seront bouclés en 2-3 heures à peine, mais intenses. La quête du high-score permet aussi d'y rejouer, et rattrape un peu la durée de base. En bref, un jeu de shoot efficace, propre et fun, c'est tout ce qu'on demande. D'un autre côté, la bouillie de pixels n'est pas formidable à voir, et n'est surtout pas à la hauteur de la 16 bits Sega. Ajouté aux ralentissements épisodiques, Mercs manque la mention " grand jeu ", pour venir se situer parmi les valeurs sûres de la MD, et, après tout, c'est déjà très bien.

Verdict

8

Points forts

  • Progression équilibrée
  • Le mode original
  • Très maniable
  • Très défoulant

Points faibles

  • Graphiquement brouillon
  • Frame-rate souffrant
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 7.4 11

Commentaires

La note est très dure. On juge un jeu par rapport à son genre non ? J'imagine mal reprocher le manque de choix de voiture dans un rpg ou une variété de coup trop limitée dans Sonic. Dans sa catégorie Gazillionnaire mérite une très bonne note, d'autant plus que, comme écrit dans le test, il a le bon goût de nous faire gagner plus en jouant qu'en laissant tourner.
Je suis d'accord, la note est dure. Mais je ne suis pas forcément d'accord sur le fait qu'on juge un jeu par rapport à son genre. Les Idle Games ne sont pas un genre, ce sont juste des machines à sous avec un skin sympa par dessus.

Il y a assez de vrais bons jeux sur mobiles, qui sont conçus pour le support, et répondent aux même contraintes pratiques, comme la nécessité de permettre de faire des parties courtes, pour ne pas récompenser cet équivalent numérique de la défaite de la pensée.

Ceci dit tu as raison : c'est un bon idle clicker. C'est pour ça qu'il a 2/10, et pas 1/10 :lol3: Et puis celui qui aime le genre (???) en lisant le texte, saura à quoi s'en tenir.
Ok double féminin qui m'oblige à utiliser un autre pseudo, je vais accepter cette utilisation, même si j'aurais préféré un 5 plus neutre.
C'est juste qu'il m'arrive de classer par note les tests (notamment sur SM parce que j'ai confiance) et à pas/peu m'intéresser aux tests avec une mauvaise note à cause de cette confiance.