Test : The Deadly Tower of Monsters (Windows, PS4)

Bonjour et bienvenue ! Je suis le réalisateur du film The Deadly Tower of Monsters, et on m''a demandé d'enregistrer un commentaire pour la ressortie en DVD de mon film. Comment ? On est encore dans l''introduction ? Mais hâtez-vous, enfin !

Si vous appréciez les nanars galactiques des années 50, avec leurs valeureux astronautes au brushing impeccable, leurs Craignos Monsters, et leurs métaphores sur le péril communiste, vous serez à l''aise avec l''esthétique très cheesy de TDTOM. On y incarne en effet Dick Starspeed, rapidement rejoint par la fille de l''empereur et son fidèle compagnon robotique, qui vont ensemble essayer de le déchoir de son trône. Pour cela, ils devront prendre d''assaut la tour qui donne son titre au jeu, étage par étage, à la force du poignet et de leurs armes laser.

Nos héros, qui sont identiques à quelques détails près, disposent d''armes au corps à corps, d''armes à distance, de pouvoirs spéciaux et de quelques autres facultés pour arriver à leurs fins : on peut ainsi utiliser un jetpack aux capacités très limitées pour prolonger un saut ou amortir une chute, et se téléporter juste avant une chute mortelle. Un système de téléportation longue distance permet également de revenir aux zones de l''île déjà explorées.

En effet, la zone de jeu est ouverte, et on est libre de s''y promener dans la limite des capacités acquises. Un peu à la manière d''un Metroïd, certaines facultés sont nécessaires pour ouvrir l''accès à certaines zones, et des allers-retours sont donc parfois nécessaires. Il est donc heureux de ne pas avoir à faire le chemin à pied.

Moins de blabla, plus d'action !

Malgré quelques séquences de plateforme light, le titre est résolument axé sur les combats. Les ennemis sont nombreux, variés, et ont une nette tendance à attaquer en bande et à distance. La perspective employée ne permet d'ailleurs pas toujours de bien évaluer l''impact des projectiles, ce qui peut être un peu agaçant par moments. Nos héros ne peuvent porter sur eux que deux armes de chaque type, une fausse bonne idée puisqu''une arme récupérée en éjecte une de l''inventaire, et on ne peut choisir les armes équipées que sur des bornes conçues à cet effet, qui sont relativement rares. Heureusement, on peut se téléporter d''où on veut, quand on le veut, mais un choix directement par un menu accessible à tout moment aurait été préférable.

Globalement, les contrôles manquent un peu de réactivité, sans que cela ne soit jamais pénalisant, car la difficulté est globalement très faible. Contrairement à ce qu'on aurait pu espérer, la difficulté n''augmente pas au fil de notre ascension, et on progresse comme dans du beurre. Dès lors, la pléthore d'armes et d'améliorations disponibles n'a aucune importance, car on ne meurt de toutes façons presque jamais, et on débloque dès le début du jeu une arme ultra puissante.

De plus, le jeu se termine rapidement : comptez cinq heures en allant à peu près en ligne droite, et certainement deux ou trois de plus si vous voulez trouver toutes les pièces nécessaires à l''amélioration de vos armes, mais la tâche est des plus rébarbatives une fois le jeu terminé. Il faut donc être clair : l''attrait principal de TDTOM ne réside pas dans son gameplay. N'espérez pas retrouver un successeur à Lara Croft and the Guardian of Light, par exemple.

Pas de doute, c'est bien une série B.

En effet, TDTOM est un hymne aux vieux films de science-fiction. Les dialogues et le doublage sont d''époque, les ennemis sont soit animés image par image à la Jason et les Argonautes, soit clairement des acteurs en costume, soit tout bêtement suspendus au plafond par un fil, et le décor est volontairement cheap, avec ses murs en papier mâché et ses rochers en polystyrène. Le metteur en scène commente également en permanence ses choix artistiques, et le plus souvent c'est vraiment amusant.

Le grain VHS de l'image et l''interface des menus tout droit issue d'un magnétoscope participent également du charme rétro du jeu, qui assume son parti-pris jusqu''à un chapitre final prometteur mais malheureusement trop court pour aller au bout de son idée.

Côté purement technique, le jeu ne casse pas la baraque, et est même un peu à la peine sur PC : j'ai beau ne pas avoir un foudre de guerre, il a quand même réussi à faire tourner Alien Isolation en 1080p/60FPS sans faire beaucoup de concessions, ce qui n'est pas tout à fait le cas pour TDTOM. Le jeu rame même pas mal lors des phases, pourtant grisantes, de chute libre - ceci dit les chutes peuvent être vraiment vertigineuses, et cela ne nuit pas à la jouabilité. La caméra fixe, en revanche, pose davantage de problèmes.

The Deadly Tower of Monsters a énormément de charme, et les développeurs ont de toute évidence potassé leur petit guide de la science-fiction des années 50. Malheureusement, aussi réussie soit-elle, la seule direction artistique ne compense les petits problèmes de réglage de gameplay et la très faible durée de vie. A vous de voir si vous êtes prêts à vous offrir un petit trip rétro sympatoche pour le prix de deux pintes.

Verdict

6

Points forts

  • Ambiance rétro réussie
  • L'ascension de la tour est une bonne idée
  • Le petit côté puzzle
  • Les commentaires du metteur en scène
  • Le chapitre final

Points faibles

  • L'optimisation PC pas top
  • Trop court
  • Trop facile
  • Gameplay pas assez fouillé
  • Un petit manque d'ambition narrative
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Windows 7.0 1
Playstation 4 6.0 1

Commentaires

Rage, 05 fév 2016 - 12:59
Haaa merci pour ce test d'un jeu dont je me posais la question de l'intérêt ... Voilà qui répond à mes questions! :good::good::good: