Test : Sokoban (SG-1000)
Reflexion
Bien que la licence dont il est question aujourd'hui ne soit pas la plus pimpante et connue du monde du jeu vidéo, elle n'en est pourtant pas moins très ancienne et surtout, toujours vivante.
La première version a vu le jour en décembre 1982 sur différents ordinateurs japonais.
Elle a aussi fait un tour sur la première console nippone portable à cartouche qu'est la Game Pokecon d'Epoch en avril 1985 et surtout, fut disponible sous le sapin de Noël en décembre de la même année sur SG-1000/SC-3000.
Bref, la licence Sokoban, bien que loin d'avoir la popularité de certaines séries, reste cependant une valeur sure de 40 ans d'age.
Et d'ailleurs, un épisode sur Nintendo Switch et Playstation 4 datant de 2019 confirme qu'elle n'a toujours pas été oubliée dans une caisse au fond d'un entrepôt.
Un website lui étant consacré est même disponible.
Un puzzle game qui en fait des caisses
Le principe de ce soft est ultra basique et pourtant redoutablement efficace et addictif.
On incarne un jeune travailleur qui doit replacer des caisses au bon endroit dans un entrepôt.
Dit comme cela, c'est simple, mais des contraintes bien précises vont vous donner du fil à retordre.
Sans les moyens de vous offrir un beau Fenwick comme dans Shenmue, votre patron exige de vous de bouger tout cela en utilisant de l'huile de coude.
Votre force (que je ne sous-estime pas bien entendu :p) ne vous permet que de pousser les caisses, comprenez que vous ne pouvez pas les tirer, ni les bouger sur la gauche ou la droite. Bien entendu, n’espérez même pas les déplacer par deux.
Si vous plaquez une caisse contre un mur par exemple, vous ne pourrez plus la déplacer, il faut donc prendre garde de bien réfléchir à chaque mouvement sous peine de devoir faire A + B afin de rebooter le niveau, consommant par la même occasion une de vos vies.
Nos vies d'ailleurs reviennent au maximum au niveau supérieur : le soft est loin de nous martyriser à ce niveau, et une autre preuve de sa mansuétude est l’absence d'un chronomètre stressant, vous laissant le temps de vous casser la tête à votre rythme.
On peut choisir son niveau (parmi 100 !) de départ sans restriction de toute façon. Vous faites du niveau 1 au 10 un jour, et commencez une nouvelle partie au 11 comme si de rien n’était.
Sokoban c'est plus fort que toi
Et si les premiers se terminent facilement les doigts dans le nez sur la manette, on se retrouve vite à devoir faire chauffer son cerveau afin d'en venir à bout.
Pas la peine d'attendre bien longtemps d'ailleurs, vers les niveaux 14/15 ça devient déjà bien bien chaud et franchement, vouloir tout finir pourrait bien vous prendre un paquet de temps (d'années :p).
En fait, vous risquez plus d'abandonner en cours de route au vu de la difficulté exponentielle.
Sur 100 niveaux, en avoir 50% faisable en 10/15 minutes aurait été bien suffisant pour combler la plupart des joueurs, mais malheureusement on ne doit pas en avoir plus de 20% de ce genre.
Les autres sont clairement sans pitié et même en passant un bon bout de temps sur certains, je n'ai jamais pu les finir...
La question est : qui est le problème ? Moi avec un cerveau clairement pas apte pour ce jeu ou tout simplement ce soft qui abuse un peu trop sur les neurones nécessaires ?
Habituellement je ne suis pas trop mauvais pour les trucs types puzzle mais lui, il me fracasse le cerveau alors que pourtant, j'adore le concept !
Autant dire que ma frustration est énorme.
Donc comme je le disais, le jeu nous donne la possibilité de choisir ses niveaux et au final c'est vraiment une bonne chose, sans cela, sa difficulté le rendrait absolument infaisable.
On peut sans souci lâcher un niveau pour aller au suivant, ouf (je dis ouf mais il est probable qu'on galère tout autant...).
En bas de l’écran on a deux compteurs, celui de gauche (M) compte nos pas, et celui de droite (P) compte nos pas avec une caisse dans les mains. Si on n’a aucun objectif particulier, on peut les utiliser pour comparer notre efficacité avec un camarade par exemple (on peut simuler une sorte de mode multi).
Autant dire que niveau durée de vie, pour une ROM de 32ko on en a largement pour son argent (sauf si on abandonne au bout d'une heure).
Et c'est encore plus vrai qu'un éditeur de niveaux nous laisse tout le loisir d'exprimer notre imagination.
Pas de limite particulière, on a à disposition tous les outils afin de faire des tableaux comme ceux inclus d'origine.
Bien entendu, cela prend du temps et une option permet de sauvegarder ses réalisations... mais ça, c'est sous condition d'avoir le matériel d'origine avec le lecteur de cassette, le Data Recorder.
Sur émulateur il n'est pas possible de simuler ce lecteur de cassette (ou alors je ne suis pas sur le bon émulateur), il n'y a donc pas moyen d'utiliser cette option (mais ça se contourne avec une sauvegarde d’état).
D'ailleurs, si vous êtes en possession du nécessaire d'origine, n’hésitez pas à nous donner des détails sur votre expérience !
Beau comme un camion une palette
Techniquement parlant par contre, il ne faut pas être exigeant. On a beau être sur une simple SG-1000 et ne pas s'attendre à des miracles, pour le coup c'est vraiment ultra basique et absolument toujours identique.
En même temps, c'est réaliste, les entrepôts ne sont pas connus comme étant les endroits les plus variés et colorés qui soient.
Est-ce un problème ? En fait non, le jeu privilégie le contenu et on ne va sûrement pas le lui reprocher.
C’est certes pas folichon, mais complètement acceptable pour un soft de ce genre.
Le seul élément stressant est peut-être le bruitage de nos déplacements qui devient vite horripilant.
Le déplacement est lent de base mais il est possible de courir, rendant l'ensemble bien plus énergique (attention de ne pas trop pousser accidentellement une caisse par contre !).
Il n’y a pas de musique ingame, sortez votre radiocassette d’époque pour vous mettre un peu d'ambiance.
Particulièrement long (voire interminable en fait) et addictif (jusqu'à épuisement de votre combativité en tout cas), Sokoban sur SG-1000 est clairement un bon puzzle game mais qui malheureusement abuse niveau difficulté.
Loin de vouloir nous impressionner par son visuel dans un premier temps, il sait rapidement nous charmer avec son concept increvable pourtant vieux de quatre décennies.
Si vous aimez vous casser la tête en prenant (beaucoup) votre temps, et/ou que vous souhaitez découvrir la première 8 bits SEGA avec un jeu lui étant bien adapté, Sokoban peut faire partie de votre liste.
Bon par contre, il devient trop rapidement très dur et va martyriser votre cerveau, vous êtes prévenus (raison pour laquelle je lui colle un 6 et non un 7).
Compréhension du Japonais : totalement inutile
●Compatible Data Recorder
Test réalisé sur émulateur
Verdict
Points forts
- 100 tableaux libres d’accès directement
- L’éditeur
- Un concept addictif...
Points faibles
- ... mais qui devient trop vite hardcore
- Et risque de décourager bon nombre de joueurs
- Un peu austère
Commentaires
Archives commentaires
J'ai aussi mis les liens sur les shops respectifs, je me prendrais bien la version PS4 du coup un de ces jours ;)
C'est Minna no Sokoban pour être exact.
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Perso je lui aurais mis un 7, un 8 si il y avait eu une/des musiques sympa.
Edit: certaines images avaient pas chargés sur le téléphone donc pas le 101e puzzle :p
Edit2: et j'étais pas au niveau 90 non plus, mais ca ressemble vachement à un que j'avais fait
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Que de bons souvenirs...
Je ne connaissais pas l'opus 8bits, donc merci pour la découverte.
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Et tu viens de m'apprendre qu'un épisode existe sur Switch mais je ne trouve absolument aucun avis dessus sur le Net comme si le jeu n'existait pas.
Je trouve juste un Age of Sokoban pas très attirant.
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