Test : GP World (SG-1000)

Paru en 1985, GP World sur SG-1000/SC-3000 se veut être une adaptation du jeu du même nom sorti en arcade l’année précédente.

Sauf que, ledit jeu d'arcade utilisait un système se basant sur la technologie du Laser Disc, mélangeant vidéos réelles pour les pistes et sprites pour les monoplaces, du coup, vous voyez ou je veux en venir ?

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Et oui, cette adaptation n'en est pas vraiment une puisqu'elle n'a strictement rien à voir avec le matériau d'origine et ne fait que profiter de son nom.
Enfin presque, la jaquette du jeu console utilise la même illustration que le prospectus de la machine d'arcade, donc oui, il y a eu adaptation, de la couverture...
Mais attention, je peux sembler négatif mais il n'est est rien, la qualité du soft est réelle malgré ce qui peut s'apparenter à une petite tromperie.

C'est la bonne formule hein ?

On prend place dans un véhicule qui est le top du top avec une V max de 300km/h équipé d'un bon gros turbo et surtout, d'une boite de vitesse manuelle à deux rapports.
Notre « SX126 » de son petit nom a besoin du meilleur pilote qui soit (moi en l’occurrence, mais vous pouvez aussi faire l'affaire :p) afin de battre sur dix circuits du monde entier les terribles « NE50 » adverses.

Pour votre culture (merci Wiki), les noms font clairement référence aux Formule 1 de 1984.
La SX 126 c'est pour la Ferrari 126 C4 et la NE50 pour la Renault RE50.
Petit détail, c'est la légende Niki Lauda qui avait remporté le titre pilote sur McLaren d'un demi-point face à une autre légende : Alain Prost.

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Un championnat explosif

C'est en choisissant parmi trois niveaux de difficultés, du level 1 au 3, qu'on lance le jeu.
La différence se situe avec le nombre d'adversaires sur la piste : au level 3 il y a pas mal de monde, rendant plus délicate la réussite de nos courses (la vidéo de gameplay en-dessous de ce paragraphe est faite dans ce mode d'ailleurs).

Il ne s'agit pas de finir premier mais de terminer nos deux tours dans le temps imparti afin d'aller dans le pays suivant. Game Over direct si on atteint la limite donc attention !
De plus, outre le fait de nous gêner, nos concurrents ne doivent pas être pris à la légère puisqu'en cas de contact direct à haute vitesse (plus de 250km/h) c'est explosion direct pour notre pauvre SX126.

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Le temps perdu afin de reprendre la piste est notre pire adversaire, la prudence est de mise.
Dans le cas d'un contact à moins de 250 ça se passe mieux, on ne fait que ralentir, par contre, si on bute sur un obstacle hors-piste, même à 1km/h boum, explosion direct.

Reste que la maniabilité est absolument excellente et ne pose jamais de souci. Les virages, variés dans leurs styles, demandent une bonne appréhension pour être négociés le mieux possible.
Durant les courses, pas de musique, juste le son de notre moteur 8 bits turbo compressé, totalement supportable d'ailleurs.

D'un point de vue technique c'est vraiment très propre avec un effet de vitesse plus que satisfaisant et ce, sans aucun ralentissement.
Il n’y a pas de variations dans les décors par contre, on a toutefois de manière aléatoire plusieurs moments de la journée comme l’après-midi, le coucher de soleil, ou encore la nuit.

Le point qui peut faire tiquer est peut-être la fenêtre de jeu particulièrement petite, environ un tiers de l’écran seulement !
Le reste c'est pour afficher la piste et autres compteurs.
Mais bizarrement, cela ne dérange pas vraiment tellement le résultat est fluide et plaisant.


Dix pistes goudronnées dans un seul circuit imprimé

Comme je le disais plus haut, on traverse une dizaine de pays comme le Canada, le Brésil, la France etc.
Il ne s'agit en rien de copies de vrais tracés, ils sont complètement différents.
Une petite astuce existe : si vous parvenez à égaler de manière parfaite le meilleur chrono d'une piste, vous aurez l'occasion d'en découvrir une onzième en bonus !

Mais ce n'est pas tout ! Il reste un énorme point positif à découvrir dans cette rom de 32ko.
En effet, un éditeur de circuit facile et accessible rallonge considérablement la durée de vie.
Il offre de quoi faire la piste de ses rêves (dans une certaine limite bien entendu) avec les mêmes propriétés que les pistes incluses.

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Mais malheureusement, il n'y aucune méthode de sauvegarde alors que c’est possible avec le lecteur de cassette, comme dans le cas de Sokoban (NDA : bon ok, on y joue sur émulateur pour la plupart en 2021, mais l'option aurait pu être possible et appréciable pour les rares possesseurs de l'accessoire à l’époque).


On ne va pas se mentir, la SG-1000 n'est clairement pas la plateforme le plus propice aux jeux de courses en vue arrière.
Mais pourtant, GP World fait vraiment bien le boulot, je pensais simplement l'essayer pour ma culture, finalement j'ai fait plusieurs heures dessus avec grand plaisir.

Nul doute qu'en 1985, j'aurais passé un temps fou dessus, et surtout, sur son éditeur de circuits.
Bref, une belle réussite qui a su s’accommoder des limitations de son hardware pour offrir un jeu rapide et fluide et surtout, plaisant et complet !

Compréhension du Japonais : inutile
Compatible Handle Controller (volant)
Test réalisé sur émulateur

Verdict

7

Points forts

  • Rapide et fluide
  • 3 modes de difficultés bienvenus
  • L’éditeur de circuits !

Points faibles

  • Une fenêtre de jeu vraiment petite quand même

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