Test express : Streets of Rage 4 : Mr.X Nightmare

Streets of Rage 4
Streets of Rage 4 MrX Nightmare

Le 15 juillet dernier sortait le DLC de Streets of Rage 4 : Mr X Nightmares ("titre !"). Vendu 6 ou 8 euros selon votre empressement, qu'a-t'il donc à offrir ?

Déjà le contenu gratos :

Un nouveau mode difficulté "Mania +" pour celles et ceux qui s'ennuient déjà d'avoir atteint le rang S à tous les niveaux.

Ce cran supplémentaire augmente les meutes adverses, renforce leur défense et accélère leurs mouvements. Ce changement fait surtout monter la tension du jeu sans pour autant rendre le défi insurmontable et injuste : ça va plus vite plus longtemps, c'est donc plus stimulant que la difficulté mania (on s'y traîne un peu, je trouve).

Un mode d'entraînement calqué sur ce que proposent tous les jeux de baston un minimum sérieux. Cela va même jusqu'au décor qui reprend l'esthétique des jeux Capcom (Marvel et Street).

On y trouve toutes les options nécessaires pour paramétrer les situations les plus désespérées : présence de tout l'arsenal et adversaires du jeu si on possède la partie payante du DLC, dans le cas contraire, vous ferez face à un (ou jusqu'à 24 !) Galsia qui encaisseront vos essais de combo (un "Galsac"). Il y a 6 points de spawn de 4 adversaires utilisables et déplaçables à volonté et bien sûr les indispensables gestions de jauge et IA adverse. Ce mode était demandé et on est obligé de reconnaître qu’on ne se fout pas de notre gueule.

Des couleurs alternatives sur tous les personnages du 4 disponibles. Encore une fois, c'est un truc de jeu de baston qui n'apporte rien au gameplay mais qui fait toujours plaisir.

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Et surtout le contenu payant :

Quatre personnages supplémentaires : Estel, Shiva, Max et Roo (la version SoR 3 via un cheat code).

La "tradition" veut que les nouveaux arrivant·e·s soient bien pété·e·s pour satisfaire ou pousser à l'achat... et cette tradition est complètement respectée.

Chaque personnage à un style qui lui est propre, Max ne se joue pas du tout comme Floyd par exemple. Il a une puissance de frappe conséquente qui compense sa portée ridicule. Shiva est à réserver pour la voltige entre les ennemis et Estel pour rentrer dans le tas (Hé ! C'est une flic). Roo est à utiliser pour faire monter le compteur de combo (et rigoler).

On a ses préférences de style mais là aussi, on est obligé d'admettre qu'un soin a été apporté dans la variété des possibilités de gameplay.

Une palette complète de nouveaux coups est disponible même pour les anciens tout pixelisés... Les persos du 1 obtiennent une attaque étoile supplémentaire, quant à tous les autres, ils ont droit à un coup spécial alternatif qui réutilise intelligemment des animations existantes et propose de nouveaux effets (direction, puissance, dispersion).

Cet ajout de nouveaux coups permet d'essayer de nouvelles approches avec les persos que l'on connaît bien.

Des nouvelles armes variées et loufoques aux effets dévastateurs. Notamment un trident, l'épée de Guts et des versions en or des armes classiques.

De nouvelles musiques signées Tee Lopes qui se hissent à la hauteur qualitative de ce que l'on peut attendre d'un Streets of Rage (déjà rien que cette BO vaut l'achat du DLC).

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Enfin n'en jetez plus... le fameux mode survie qui donne son titre au DLC.

Il s'agit de plonger son héros dans un monde virtuel orgiaque créé à partir du cerveau de Mr. X (je vous laisse 5 secondes pour évacuer les images propres à une certaine industrie de l'image qui explore l'avant garde des rapports humains).

Ce monde virtuel est une succession infinie d'arènes au contenu prédéfini hebdomadairement ou totalement aléatoire dans lesquelles tout veut vous tuer... même le décor avec ses pièges bien fourbasses.

Alors au début c'est gentil, on affronte le menu fretin habituel, puis chemin faisant vous allez rencontrer des figures connues des vieux SoR dans les décors qui ont berc... traumatisé notre adolescence.

A chaque fin de niveau, un power-up (parmi d'autres) vous est proposé pour vous aider à avancer. Armes, augmentation d'attaque avec ou sans handicap, dégâts de zone sur les coups spéciaux/armes... rendant possible des combos normalement complètement illégaux.

Ces items vont transformer ce BTA en "musou" où toute la puissance de votre perso va exploser à l'écran et à la gueule des ennemis. Mais attention, passé le niveau 20, les erreurs d'appréciation coûtent très très cher. Et une vie perdue signe le retour à la case départ.

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En l'état ce mode est une version bourrine en mode "rainbow edition" du jeu de base. Il s'agit d'avoir une pleine jouissance (comme quoi ce n'est pas "Mr X" pour rien) du potentiel destructeur des agents de police de Wood Oak City.

La pratique de ce mode est aussi obligatoire si l'on veut débloquer les nouveaux coups et étoffer le bestiaire du mode entraînement. Le jeu offre tous les outils pour vous aguerrir dans les meilleures conditions possibles.

J'ai le jeu, dois-je acheter ce DLC ? :

Oui.

Commentaires

merci pour cet avis éclairé sur ce DLC. Un titre qui s'étoffe encore. J'espère que ça leur donnera l'envie de continuer à faire revivre d'autres licences folles de chez Sega...
Bon retour. C'est l'un des très rares DLCs que je trouve digne d'intérêt depuis que les DLCs existent, principalement car on ne se fiche pas de notre tête.

Même le contenu gratuit est vraiment top, c'est plutôt généreux de leur part. Bon esprit !
Merci pour ce retour ! Ce mode survie façon roguelite ajoute des heures et des heures de jeu, ça va être cool de se faire des parties online !