Test : Kid's Yatai Mura Kingyo Sukui (Arcade)

Si un jour vous venez au Japon durant l'été, il vous faudra affronter la terrible chaleur et surtout la lourdeur propre à cette saison (sauf si vous allez dans le nord).
Toutefois, le soir venu, et ce malgré une température toujours trop élevée, vous pourrez aller vous distraire dans une fête traditionnelle (matsuri) habillé d'un yukata (une sorte de kimono très léger).
Et après avoir englouti des takoyaki (boulette de poulpe) et bu votre ramune (limonade locale), quoi de mieux qu'un petit jeu ? Il y a le tir à la carabine bien tentant, mais on va plutôt s'arrêter au stand de la pêche aux poissons rouges à l'épuisette, le kingyo sukui comme on dit ici.
Le principe est simple : muni d'une petite épuisette, il faut attraper des poissons qu'on peut ensuite ramener chez soi. Inutile de dire que les gamins adorent (les parents un peu moins surtout si le petit est doué :p). Mais attention, l'épuisette est en papier, il faut se montrer habile et rapide pour attraper des poissons sans la percer.


C'est la fête au village !

Bon ok, la partie de kingyo sukui que SEGA nous propose n'est pas vraiment celle des fêtes japonaises comme dit plus haut. Mais le concept est plutôt proche : la borne elle-même reprend le style du petit stand et c'est vraiment chouette. 4 joueurs peuvent prendre place autour de la machine, l'écran est en commun mais il n'est toutefois pas possible de déplacer son épuisette à chaque bout de ce dernier.

L'autre particularité de cette machine réside dans le fait qu'il s'agit d'un medal game. C'est à dire qu'afin de jouer, il faut aller changer son argent en medals. Avec 500 yen (environ 4 euros) on peut en avoir une centaine par exemple. Le but est simple, en gagner de plus en plus !
Il est possible de charger la machine avec 50 jetons maximum, et chaque fois qu'on appuie sur le bouton et donc qu'on utilise l'épuisette (avec succès ou non), un medal se fait engloutir, et il faut donc se montrer assez doué pour en récolter au moins 2 par essai pour être gagnant... plus facile à dire qu'à faire d'ailleurs.


Comme un poisson dans l'eau

Assis devant le grand écran, le chargeur plein avec 50 piécettes (il est bien plus pratique de gaver la machine au début), la boule directionnelle dans la main gauche et l'unique gros bouton servant à épuiser dans la droite, il ne reste plus qu'à faire preuve d'habileté !
Le bassin virtuel n'est pas uniquement peuplé de poissons rouges classiques, il y a aussi des télescopes, queues d'éventail, têtards, tortues, axolotls (merci Wiki), crabes, gobies ou encore silures.

Les poissons rouges de base ne rapportent qu'un jeton, or, si vous faites le calcul, il faut en utiliser 1 pour en récupérer 1, bref, inutile. Mais rien n'empêche d'en attraper 2 en une fois ! Le plus rentable reste de se concentrer sur les poissons rapportant au moins 2 pièces voire 3 comme le silure. La tâche n'est bien évidemment pas si simple, car à notre approche les poissons se barrent directement, et dextérité et rapidité sont d'une importance capitale.
Certains se laissent facilement prendre, pour d'autres c'est plus chaud, comme la tortue qui s'enfuit à grande vitesse et est relativement rare de toutes façons.


Remplir sa bourriche virtuelle

Pour rendre la pêche plus simple, il est possible d'obtenir durant quelques secondes une plus grande épuisette, et en or s'il vous plaît ! Pour l'avoir entre les mains, il suffit d'attraper 3 poissons d'un doré étincelant qui se baladent régulièrement avec les autres. Ils sont plutôt facile à prendre, alors autant en profiter. Avec elle, la capture est vraiment plus simple, et il est vivement conseillé de faire en sorte de l'avoir le plus souvent possible en sa possession, c'est la clef pour obtenir un max de pièces.

Si le jeu n'est pas composé de " niveaux " à proprement parler, l'environnement dans lequel les poissons évoluent change régulièrement et nous évite de tomber dans la monotonie.
En attrapant certaines espèces, comme le têtard ou la tortue (mais pas que), on peut passer dans un mode bonus dans lequel il faut cibler en priorité la capture d'un petit crabe. Une fois 5 de ces petites bêtes capturées, on accède au super bonus avec un énorme crabe au milieu, libérant des petits à profusion nous permettant de faire le plein de jetons !
On peut voir un petit côté multi dans cette borne avec le compteur de capture des crabes en commun avec les autres joueurs.
Et d'un point de vue technique, c'est simple mais très joli et l'ensemble bouge parfaitement bien.
La musique était quasiment inaudible dans le game center mais du peu que j'ai pu entendre, ça semblait parfaitement coller à l'ambiance festive.


Si le jeu est au final plutôt simpliste (il s'adresse aux plus jeunes en même temps), il possède ce petit côté addictif propre aux medal games qui pousse le joueur amateur du genre à continuer, mais il peut aussi en lasser certains assez vite.
Avec une petite somme, genre 500 yen, il est possible de tenir plus d'une heure sans trop de problème avant la (probable) disparition totale de ses fonds : oui le but est d'en gagner plus, mais au final c'est souvent l'inverse qui se produit.
Le principal est de passer un bon moment et ce Kingyo Sukui y arrive parfaitement, un medal game que je vous conseille d'essayer au moins une fois !

Verdict

7

Points forts

  • Concept sympa
  • Simple et convivial
  • Un medal game grand public

Points faibles

  • Plutôt limité niveau contenu au final
  • Peut lasser certains joueurs assez vite

Commentaires

Excellent! :good:
Dans les années 2000, SEGA avait sorti pas mal de bornes dédiées aux kids. :smile2:
Shateki ou encore Toami-gyo doivent être pas mal.