Test : Chiki Chiki Boys (Mega Drive)

Il est de ces bonnes surprises que l'on peut faire en trainant sur les sites de ventes d'occasion sur le net. Tout particulièrement concernant les consoles SEGA du début des années 90. Ma dernière (re)trouvaille, Chiki Chiki Boys, est un bon vieux jeu de Capcom tiré des salles obscures de l'époque et qui a été fidèlement adapté par SEGA sur sa console 16-bit en 1992.

Une vieille histoire fraternelle ?

L'histoire de ce titre, qui aurait très bien pu commencer par " il était une fois ", met en scène deux frangins, les Chiki Chiki pour être exact, partant en guerre contre un vilain bouffon infâme et pas beau ayant asservi le magnifique et paisible monde d'Alurea. Vous savez, le genre de monde où il fait toujours beau et paisible, où les oiseaux chantent…. Bref, inutile de dire que comme entrée en matière, on ne pouvait avoir plus classique. Le scénario est archi-connu et ne présente pratiquement aucun intérêt.

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Concrètement, le jeu vous met aux commandes d'un des deux frères au choix : l'ainé avec sa chevelure en pétard, plutôt spécialiste du maniement d''épée ou le cadet avec sa tenue de catch, plus puissant dans le maniement de la magie - qui doit alors parcourir les différents niveaux du soft jusqu'à atteindre et occire le gros vilain de l'histoire, un clown aux pouvoirs maléfiques. Les héros étant armés d'une épée et disposant de sorts magiques, cela se traduit concrètement à l'écran par un jeu de plateforme action dans la pure lignée d'un Wonderboy. Le rapprochement est évident tant graphiquement on a l'impression de diriger un proche cousin de Shion de Monster World III.

La comparaison va même plus loin tant on pourrait aussi confondre les décors, ennemis et animations de ce Chiki Chiki Boys avec ceux présents dans les différents titres de Westone. Même les mélodies, tantôt douces, tantôt enjouées font grandement penser à certains thèmes entendus dans les différents Monster World. Bref, il y a pire comme référence. Je rajouterai qu'outre sa grande réussite, la réalisation de cette version Mega Drive tient la dragée haute à celle de sa grande sœur d'origine, sortie en arcade en 1990 sous le nom de Mega Twins.

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Revenons justement sur le monde d'Alurea que l'on a à parcourir. Ici, tout y est très varié, des plaines et forêts du départ, en passant par les diverses grottes, inondées ou non. Mais aussi des passages dans les cieux, où nos héros se retrouvent affublés d'une étrange casquette leur conférant le pouvoir de voler. Ou encore divers passages sous-marins avec la visite d'un temple ou encore d'une épave. Les situations et gameplays associés sont des plus variés, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde une fois le pad en main et la touche START utilisée à la page de présentation.

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Touche arcade oblige, les différents passages du jeu se voient clos par divers boss qu'il faut alors battre à coups d'épée ou encore de pouvoirs magiques (éclair, billes explosives ou billes rebondissantes). Ces boss ne sont franchement pas compliqués une fois leur pauvre schéma de jeu compris. Cependant, ils sont très marrants à affronter. Mention spéciale pour le boss Dracula en short et le boss sur son nuage, tous les deux marrants avec leurs mimiques.

Mega Twins VS Chiki Chiki Boys
 

Si ce Chiki Chiki Boys présente de nombreuses qualités (citées en détails ci-dessus), il n'est malheureusement pas exempt de défauts. Le premier gros défaut, majeur qui plus est, est l'impossibilité de jouer à deux simultanément, et ce, contrairement à la version arcade d''origine, Mega Twins. Cela est fort dommage tant le jeu à deux en version arcade est d'un fun sans nom. Gros carton rouge à ce niveau-là pour cette version Mega Drive donc.

Autre défaut du titre, sa trop grande facilité. Pour l'avoir terminé d'une traite en mode normal alors que j'y rejouais pour la première fois depuis plusieurs années, cela a forcément tendance à décevoir. Il en découle un jeu pas forcément long à terminer : 45 minutes pour parcourir les 5 niveaux (les niveaux 4 et 5 étant divisés en plusieurs sous-niveaux).

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À la vue de ces deux défauts, on aurait tendance à croire que cette version MD n'est qu'une version arcade au rabais. Il faut reconnaitre qu'on n'en est pas très loin et ça n'est pas l'ajout de ce "magasin" en fin de niveau, nous permettant d''acheter des remontants de vie, recharges de magie, améliorations d''épée ou d''armure ou continue qui va changer la donne.

Au final, ne soyons tout de même pas trop sévères. Ce titre, bien que tronqué de son mode "deux joueurs" par rapport à son homologue arcade ainsi qu'affligé d'une trop grande facilité, reste un jeu excellent. Même étant uniquement solo, il est superbe et fun à parcourir tant il propose des phases de jeu diversifiées. On retrouve l'entièreté du titre arcade en termes de contenu (niveaux et boss). Aussi, si on le compare à d'autres jeux du genre sur MD, ce Chiki Chiki Boys remplit clairement son office. Peu de jeux de plateforme peuvent prétendre être aussi funs et immersifs tout en n'étant pas lassants et répétitifs. La marque d'un grand jeu !

Verdict

8

Points forts

  • Une conversion fidèle à la version arcade
  • Des phases de jeu très variées
  • Un player-fun indéniable
  • Une bonne replay-value
  • Pas trop cher ni trop difficile à trouver

Points faibles

  • L'absence du mode deux joueurs présent dans Mega Twins
  • Sa trop grande facilité
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 7.5 6

Commentaires

 

Archives commentaires

pixeldream, 11 juin 2010 - 11:14
Merci pour se test très sympa,il me reste plus qu'a en trouver un exemplaire :good:
bko, 12 juin 2010 - 1:37
Un excellent jeu, j'avais vraiment pris plaisir a y jouer à l'époque. Il trône précieusement dans ma collec MD.
myau, 14 juin 2010 - 1:09
Ce jeu ne m'a jamais quitté depuis que je l'ai acheté bradé en neuf, environ 6 mois après sa sortie officielle japonaise. S'il manque quelques petits détails graphiques par rapport à la version arcade, la conversion est exemplaire. Le jeu cultive un aspect Monster World omniprésent avec ses bonhommes trognons, ses écus sonnants et trébuchants et ses magasins d'items. Mais l'aspect arcade est davantage marqué. Le jeu est quand même bien bourrin mais on prend toujours un malin plaisir à marteller le bouton et frapper incéssamment un ersatz de comte Dracula en caleçon ou un dragon bicéphale rose bonbon. Enfin, les références à Dragon Ball ne manquent pas et entre le nuage magique, les visages du héros et de ses ennemis et les zeppelins où trônent de bien étranges personnages, on se sent transporter dans cette aventure des plus dépaysantes renforcée par l'humour et la bonne humeur.