Test : Sexy Parodius (Saturn)


Sexy Parodius
Sexy Parodius
Shoot'em up
Prenez un bon shoot du nom de Gradius, ajoutez y un soupçon d'humour et une grande dose de "n'imp", secouez le tout énergiquement et...et... "et quoi?"... Eh bien vous obtenez PARODIUS! Mais ce n'est pas précisément celui là dont je veux vous parler aujourd'hui. En effet à la recette précédente incorporez-y quelques petites culottes, de jolies pin-ups en tenue légère et un esprit encore plus décalé agitez le tout avec précaution (faut pas abîmer les pin-ups) et là miracle: on a entre nos mains le shoot'em up le plus déjanté qu'il soit, j'ai nommé: SEXY PARODIUS.

L'heure est grave!

Konami n'a plus un rond dans les caisses, et de ce fait le dernier opus de Parodius est menacé de ne jamais voir le jour. Mais c'est sans compter la joyeuse troupe de PARODIUS! À l'initiative d'Octopus le poulpe ils se mobilisent tous pour trouver un job: livraison de colis, reconstruction de la ville de Kobe (clin d'oeil de l'équipe de développement au désastre consécutif au tremblement de terre du 17 janvier 1995 qui provoqua de nombreux morts et des dégâts sans précédent), racolage, présentation de la météo, déménagements, distribution de journaux, rôle de pièce dans le jeu de réflexion de Konami: Crazy Cross (sans doute pour diminuer la masse salariale vue que l'on reste dans la même boîte), plantation de riz bref vous l'aurez compris tout est bon pour se faire de l'argent. Cependant quelque chose cloche!... alors que tout le monde travaille pour la noble cause, que Pentarou le petit pingouin tient la trésorerie que fait donc Octopus? À vrai dire il ne fait pas grand chose, il est là, la bouche en coeur, à rêvasser de donzelles à moitié nues, et forcément ça ne plaît pas à l'équipe qui elle se tue à la tâche! Tous nos compères décident alors de mettre leur spécialité de shooter au service de la veuve et de l'orphelin: Octopus prend la déposition de plainte, Pentarou tient la trésorerie et c'est là que vous intervenez en prenant les commandes d'un des huit personnages afin de mener à bien votre mission!

Présenteeeez ARMES!!!

C'est parti! Vous voilà au menu de sélection, les origines arcade obligent: vous avez 12 secondes pour choisir le perso avec lequel vous allez shooter tout ce qui bouge: Vic Viper de Gradius toujours fidèle au poste, Ivan le gorfou huppé (une espèce de manchot pour faire plus simple) nouvelle recrue de cet opus, Hikaru: une bunny à califourchon sur un missile (complètement farfelue je vous avait dit), Mambo le poisson, Michael le cochon avec des ailes et une auréole d'ange avec en prime un gros pansement en guise de cache sexe (top la classe!), Koitsu le bonhomme type idéogramme dansant sur un avion en papier, Option une espèce de boule gélatineuse personnage original de cette opus et enfin Shooting Star le vaisseau spatial rouge piloté par Ace de Twinbee Yahoo! Une fois l'étape du choix franchie, il vous faut choisir entre trois styles de commandes: automatique, semi-automatique et manuel. Une fois sélectionné on vous montre l'origine de votre mission: des protagonistes plus improbables les uns que les autres viennent se plaindre, Octopus note et vous voilà embarqué pour une mission!

Parez au décollage!

Comme vous l'avez compris, dans la lignée de ses précédents opus Sexy Parodius est un Shoot'em up 2D avec un Scrolling horizontal. Et comme on ne change pas une formule qui gagne, vous agrandissez et customisez votre armement au gré des power-ups glanés. Et c'est là que le choix du style de commande se révèle important: en effet en automatique vous vous contentez juste de ramasser les power-ups, et c'est la console qui gère leur utilisation; de plus dans ce mode vous n'aurez pas non plus à gérer tir primaire et tir secondaire: un seul bouton pour tous les tirs. En semi-automatique c'est vous qui choisissez comment vous allez utiliser vos bonus et donc vous qui customisez votre armement mais vous n'aurez cependant pas à gérer tir primaire et tir secondaire. Enfin en manuel à vous les joies de tout contrôler: customisation, tir primaire et tir secondaire. En plus de la customisation de l'armement on retrouve les fameuses cloches des shoots de Konami: parfois à la place d'un power-up vous trouverez une cloche, et lorsque vous lui tirez dessus elle peut changer de couleur. Et là réside un aspect du jeu qu'il est bon de maîtriser: en effet en fonction de la couleur le bonus octroyé ne sera pas le même. On distingue 6 couleurs différentes: la bleue vous donnera la possibilité de déclencher une explosion qui embrasera tout l'écran et anéantira tous les ennemis qui s'y trouvaient, avec la verte vous deviendrez pendant un certain temps géant et invincible, la rouge vous octroiera la possibilité de poser 3 boucliers pour vous y réfugier derrière, avec la grise vous ferez appel à Alex un compagnon qui vous suivra et vous aidera à détruire les ennemis, la rose/violette transformera tous les ennemis à l'écran en power-up (bien utile lorsque l'écran est rempli de cibles) et enfin la cloche classique jaune qui vous rapportera des points ou qui vous permettra de redonner de la vie à Alex (et oui! il possède une barre de vie).

Bienvenue à Loufoqueland!

Vous voilà briefé sur le fonctionnement du jeu, place à l'action! Votre première mission si vous l'acceptez: venger un petit poulet qui s'est fait subtiliser sa crème glacée par un épis de maïs géant répondant au nom de Corn Chiwa (ceux qui ont quelques notions de japonais auront remarqué le fabuleux jeu de mot: Konnichiwa qui veut dire bonjour). Le niveau commence à défiler devant vous mais pas l'ombre d'un vaisseau, ni d'avion, non!... place aux moutons volants, aux vaches sortant de pots de lait, d'écureuils volatils, et autres ennemis plus improbables les uns que les autres. Appliquez vous à tous les détruire, tout en privilégiant ceux de couleur rose ou rouge qui vous laisse des bonus! Attention lorsque vous flirtez avec le sol (qui peut être présent à la fois en haut et en bas de l'écran!) de ne pas vous écraser! Après avoir détruit tout ce que vous pouviez au cours de ce premier niveau vous voilà devant le fauteur de trouble. À vous de le détruire mais il ne se laisse pas faire et vous envoie du pop corn! Une fois arrivé à bout de ce boss, vous avez rempli votre mission et êtes récompensé par une image plus ou moins affriolante. Et c'est parti pour les niveaux suivants avec à chaque fois une nouvelle mission déjantée: récupérez 300 pièces d'or qui se sont fait la malle du porte monnaie de monsieur pêche, buter 100 souris qui ont piqué le frigo à la voisine... j'en passe et des meilleures, jusqu'à la mission finale où Octopus a fauché la caisse pour se payer de jolies filles: à vous de le rattraper dans le temps imparti! Si vous échouez et que vous ne parvenez pas à remplir les conditions de la mission non seulement l'image de fin de niveau sera moins "sexy" en illustrant votre décadence mais votre parcours en sera différent: en effet vous ne passerez pas par les stages cachés ce qui est bien dommage! Une des spécificités de Parodius est la démesure des boss de fin de niveau, et Sexy Parodius n'y coupe pas: après Corn Chiwa l'épi de maïs, vous aurez à affronter un pingouin énorme avec des toilettes sur la tête (oui c'est bien ça!), une sorte d'oeuf karatéka, un renard aux parties génitales plus que développées (tirez dedans pour voir ce qui arrive!), une méduse (la créature de la mythologie) dont le regard vous laissera de marbre (Mwouarf!)... Voilà un peu l'ambiance qui règne dans ce titre à vous de rester concentré car de la concentration il va en falloir si vous voulez parvenir à la fin du jeu en ayant parcouru tous les niveaux sans utiliser de continue. Car déjà que le shoot en lui même est ardu, tenter de remplir des missions requérant des objectifs élevés ne va pas être simple et il vous faudra vous acharner (dans le bon sens du terme) sur le soft.

Sex Bomb! Sex Bomb!

Attention! C'est comme le port salut c'est écrit dessus "SEXY Parodius"!...Hmmmmm!... J'entends déjà certains (ou plutôt certaines) "c'est quoi ce jeu de pervers?!" ou "Sortez la croix violette des placards vite!!!". On est loin (mais alors très loin) d'un jeu érotico-pornographique, les amateurs du genre peuvent se rhabiller (et plus vite que ça! non mais...) Disons que ce jeu est agrémenté d'une pointe sexy qui permet encore d'aller plus dans le délire. Vous apercevrez des pin-ups dans le décor, des filles dans des baignoires (attention, parfois c'est un monsieur pas beau!), des paires de fesses en petite culotte qui vous attaqueront... mais difficile d'y prêter attention lorsqu'on joue, sinon c'est crash assuré! Certes les cris de méduse sont plus ou moins explicites (plus que moins tout de même) mais bon on est très loin de ce que peut proposer un GTA IV sur ce point (personnellement je suis choqué d'un tel contenu pour ce jeu que certains parents achètent à leur gamins, mais bon le sujet n'est pas là), ici jamais on ne sombre dans le vulgaire et tout est à prendre au second degré.

La réalisation est tout bonnement...jouissive! Oh oui! (encore!...)

Que c'est bon, que c'est bon, que c'est bon! Et à tous les niveaux. Un rendu visuel haut en couleur, des graphismes superbes, un souci du détail impressionnant, le tout sans jamais aucun ralentissement. Les musiques sont tout bonnement géniales et contribuent encore plus à cette univers déjanté, de nombreux morceaux classiques ont été remaniées façon Parodius pour une ambiance très pêchue! Le mode deux joueurs en simultané est aussi disponible pour notre plus grand plaisir! Avec notamment une petite touche d'originalité en effet en fonction des personnages certains s'aiment, d'autres ne peuvent pas se blairer ou alors ils sont neutres et de ce profil d'affinité pourra se dégager des tirs supplémentaires si vous les rapprochez l'un de l'autre au cours du stage. C'est que du bon!

Tout à été très bien dosé dans ce soft, une ambiance unique, un humour omniprésent, une pointe sexy, le tout servi par une réalisation sublime. Pour ne pas aimer ce jeu il faut... je ne sais pas... si! Sans doute détester les shoot au plus haut point, à moins que celui ci ne vous convertisse. Jetez-vous dessus!

Verdict

9

Points forts

  • Réalisation
  • Musiques géniales
  • Humour
  • Difficulté
  • Replay value énorme
  • Ambiance sexy

Points faibles

  • Ne pas renaître en début de niveau après avoir perdu
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Saturn 8.8 4

Commentaires

test super complet, précis, bref impeccable, bravo pour le boulot... Je n'ai pas joué à cet opus mais il est certain que j'aurais également adoré.
J'ai le Parodius tout simple sur Sat et il est deja excellent. Celui la a l'air dans la lignée et ça fait envie.^^
yohko kurama, 14 jan 2009 - 12:24
Un des seuls jeux saturn qui me donne envie de compléter ma collection saturn. ;) Très bon test qui me conforte encore bien plus dans l'idée de l'acquérir.
La Saturn.Console de vices,pas mal de jeux érotique voire pornographique sont nés dessus.Sega fripon.....comparé à la prude playstation.