Test : Alex Kidd in Miracle World (Master System)
La première mascotte de Sega... ... et la seule d'ailleurs selon moi. Ok, il y a ce virevoltant Sonic qui nous a envoyé notre brave Alex Kidd à le retraite, mais bon sang ce Alex Kidd in Miracle World, quel jeu! Ce titre est tout simplement ma première acquisition vidéoludique. C'est simple, il était intégré à la Master System. Bien que depuis passé aux oubliettes, aux cimetières des anciennes gloires du jeu vidéo, je me devais de ressusciter ce jeu (contrairement à Sega) via ce test qui reviendra en long et en large sur l'un des coups de cœur de ma vie de joueur! Séquence nostalgie!
Le monde de tous les miracles
Déjà le titre en lui-même prête à sourire! Alex Kidd, avec 2d quoi! Je veux bien croire que le japonais diffère très légèrement de notre écriture latine, mais là tout de même! Le titre en lui-même soulève des interrogations sur la technique commerciale de la firme de Haneda. Ouais Sega savait faire de super jeux, mais ne savaient définitivement pas les vendre. Bref, cela est une autre question, entrons donc dans l'univers de Radaxian qui connaît une espèce de coup d'état mené par Janken Le Grand et ses potes! Alex Kidd qui est le prince de ce royaume, décide d'aller au charbon et de dégager la vermine de ses terres, personne ne semble être en mesure de le faire pour lui. Armé de son super poing droit de la muerte qui déchire tout (et qui fait 2 fois sa tête) il parcourra une petite vingtaine de stages, tous plus ou moins longs, à casser sans cesse divers types de monstres tous loufoques (des choux, singes, scorpions, piranhas, oiseau reptile etc...), ainsi que des boss, comme l'Ours version Star Wars, ou bien le bœuf pour ne citer que ces deux-là.
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Pierre-Ciseaux-Papier
Ce qui est plaisant avec ce jeu, c'est vraiment la variété de l'action. Concurrent direct à Mario (le titre est sorti en 1986 tout de même), le titre de Sega se retrouve plus orienté aventure et action, plutôt que plate-forme pure! Une map est présente pour nous indiquer notre position (accessible en faisant pause), différents items sont mis à disposition dans les boutiques, mais attention, va falloir ramasser du dollar Radaxian pour pouvoir goûter aux joies de la moto ou de l'hélico. Il y avait même un stage où l'on pilotait un bateau. Ce jeu mêle donc très habilement plusieurs genres comme le shooting, le pilotage (course), l'action pure, la plate-forme bien sûr, des éléments propres aux jeux d'aventure (discussion avec les villageois, achats d'item), et même de stratégie avec le fameux Jan-Ken-Pon (tient, çà vous dit quelque chose?), le fameux pierre-ciseaux-papier. Et oui 6 boss doivent être vaincus par ce jeu ancestral japonais, ainsi que le dernier... Janken! Quel enfoiré celui-là, même en récupérant la pierre qui fait lire dans les pensées de son vis-à-vis, il vous sera très chaud à le battre, tellement le bougre change de combinaison au dernier moment! Bref, sans dévoiler tout le jeu, Alex Kidd IMW est vraiment un titre bien riche, et pas vraiment classable en fait, comme un petit peu les GTA aujourd'hui, mais le ciment du jeu, c'est quand même la plate-forme.
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Comme le bon vin, c'est vieux et c'est bon !
Techniquement, que dire, si ce n'est que le titre est vieux (1986). Donc voilà! Aujourd'hui ok, en matière de 2D, il y a 10x plus beau, mais bon, le charme agit toujours, et puis l'ensemble est très clair, ce qui facilite la progression. L'écran n'est jamais surchargé quoi! L'animation est aussi d'époque. Notre petit singe trace à toute vitesse! D'ailleurs les premières minutes sont assez délicates, faut vraiment l'apprivoiser, mais bon, on prend le coup très rapidement, pas de soucis majeur à ce niveau-là. Pas de ralentissement à signaler, sauf dans les châteaux quand on change de pièce. Je déplore quand même des petits bugs d'affichage, et des rares problèmes de collision de sprites, mais franchement pas de quoi gêner la progression, ces problèmes sont marginaux. Enfin, la musique. La première que l'on met le jeu, on découvre un petit thème tonitruant qui aujourd'hui fait partie vraiment de la personnalité d'Alex Kidd. Un thème qui sera d'ailleurs repris dans l'épisode MegaDrive. Mais en tout on compte 4-5 pistes pour tout le jeu. Mention spéciale aussi pour les thèmes des châteaux, du très bon pour l'époque. Enfin la durée de vie est courte, le jeu se termine en un après-midi (comme beaucoup de jeux de ce type à l'époque), mais ne vous réjouissez pas trop vite, la difficulté est au rendez-vous! Pour finir, un peu de culture. Alexkidd in Miracle World représente aujourd'hui sans aucun doute l'oeuvre la plus marquante et intemporelle d'un certain Ossale Kohta, qui n'est autre que le pseudonyme de M. Kotaro Hayashida qui travaille aujourd'hui chez Game Arts (vous savez Grandia, Sylpheed, tout ça...). Il a travaillé sur de nombreux titres à l'époque des 8 bits/16 bits, notamment sur le Alex Kidd MegaDrive, Space Harrier 2, ainsi que Phantasy Star II pour ne citer que ces titres. Et dire qu'il avait hésité au début entre Namco et Sega...
Pour finir, je dirais que pour le segamaniaque que je fus durant ma jeunesse, Alex Kidd fait figure de Mario. Le fait que cette licence (et cette mascotte) ait été abandonnée par Sega depuis bientôt 15-16 ans me rend à la fois triste (à quand un Sega Ages 2500 de ce jeu?), mais aussi heureux. Heureux aussi de ne pas retrouver aujourd'hui un vieux monsieur, ne comprenant rien aux nouvelles technologies et au TOUT-3D d'aujourd'hui, et engendrant un soft complètement à l'ouest ayant comme seul faire-valoir, l'aspect nostalgique/pigeon. Oui, heureux en fait...
Verdict
Points forts
- Nostalgie
- Le gameplay
- Un jeu culte, tout simplement
Points faibles
- La difficulté
- Il aurait dû être la mascotte de Sega !
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