Test : Streets of Rage (Mega Drive)


Streets of Rage
Streets of Rage
Beat'em up
Ah, les années 90, les salles d'arcades enfumées, la 2D, les Shoot Them'Up, les Beat Them All, des genres aujourd'hui souvent délaissés, incompréhensible, intolérable...
À cette époque, les salles obscures voient apparaître, tour à tour les meilleurs représentants des jeux de combats de rue, Double Dragon par exemple, puis le formidable Final-Fight de Capcom, Nintendo réussira à obtenir l'exclusivité console du titre et donc une conversion pour sa toute nouvelle Super Famicom.
Sega proposera aux gamers sa réponse avec un jeu grandement inspiré du titre de Capcom, premier épisode d'une des sagas les plus emblématiques de Sega mais surtout de la MegaDrive et qui allait tout simplement devenir la référence des jeux de baston urbain sur console. Le jeu sera développé par une partie de la Team Shinobi déjà responsable de The Revenge Of Shinobi, la musique composée par Yuzo Koshiro marquera les mémoires.

Streets Of Rage

Le générique du jeu débute sur une superbe musique à tendance Dance alors très à la mode, il nous explique l'histoire digne d'un grand Chuck Norris, à savoir la prise de contrôle d'une ville jusque là paisible par un syndicat du crime qui y fait régner le chaos, pour mettre un terme à ses agissements et à ceux de son chef l'énigmatique Mister X, trois jeunes policiers experts en art martiaux décident d'agir : Axel Stone, Blaze Fielding, et Adam Hunter.

Le jeu propose soit de jouer seul, soit d'entamer l'aventure avec un partenaire, puis comme Final Fight (arcade pas sur Super Famicom, na !) de choisir parmi trois personnages aux capacités différentes, Adam Hunter plutôt lent mais très puissant, Axel Stone personnage équilibré, et Blaze Fielding moins puissante mais beaucoup plus rapide.

Le titre est composé de huit niveaux très variés se déroulant en extérieur ou en intérieur, des rues sombres et inquiétantes en passant par une plage, un bateau en mouvement, ou un ascenseur, ils apportent chacun une ambiance particulière.
Au niveau de la jouabilité, le pad à trois bouton de la MegaDrive est pleinement exploité, chacun d'eux étant dévolu à une action, l'un pour sauter, l'autre pour frapper, (ces deux boutons peuvent être combinés afin de donner une attaque portée vers l'arrière), un autre pour appeler de l'aide sous la forme d'un collègue policier en voiture et bazooka, prêt à tout cramer sur son passage, à noter qu'à deux joueurs, le deuxième policier balancera une rafale de mitrailleuse.
Toutefois, ces attaques sont limitées à une par vie, attention donc à ne pas les gaspiller.
Les trois protagonistes disposent d'une assez large variété de coups pour l'époque, qui changent selon que l'on soit à mi-distance ou au corps à corps, tout comme des projections qui varient selon que l'on soit devant ou derrière l'ennemi, de plus il est possible de ramasser batte de base-ball ou barre de fer et autres outils de cuisine, ainsi que divers autres items et de combiner des attaques lorsque l'on joue à deux.
Le déroulement du jeu est classique, on se déplace de la gauche vers la droite (sauf les deux derniers niveaux), les différents ennemis pas très variés ni originaux arrivant de partout, chacun des levels se terminant par l'affrontement avec un Boss hormis les deux derniers. En effet le niveau de l'ascenseur ne dispose d'aucun big méchant, mais de tous les autres ennemis, quant au dernier niveau, il les regroupe tous, en plus du méchant Mr X.
Il faut savoir en outre qu'il est possible d'accéder à une deuxième fin, via le mode deux joueurs, en effet Mister X proposera à ses brillants adversaires de rejoindre son organisation, si l'un des deux accepte, les deux joueurs se combattront l'un l'autre, puis le vainqueur affrontera l'ultime boss du jeu pour devenir chef de l'organisation à sa place.

Techniquement, même si le titre a vieilli, il faut se replacer dans le contexte de l'année 1991, le jeu était très joli, les sprites bien que petits bien animés et le graphisme général retranscrivait parfaitement l'ambiance d'une ville où régnait l'insécurité, à cela s'ajoutait l'énorme et fantastique bande son de Yuzo Koshiro, toutefois sa suite démontrera que la marge de progression dans la maitrise technique de la console était énorme.

To be continued

Ce premier opus a le mérite de proposer une alternative à Final Fight en inventant une nouvelle série emblématique, tout était déjà là, réalisation réussie, musiques de folie, gameplay aux petits oignons, et surtout jeu à deux, absence remarquée de la conversion de Final-Fight sur Super-Famicom, même si bien sur graphiquement le titre a quand même pris un coup de vieux, ce premier opus reste un des meilleurs Beat Them All de la console.

Verdict

8

Points forts

  • Le premier Streets Of Rage
  • Le gameplay
  • Les musiques
  • Le jeu à deux

Points faibles

  • Peut graphiquement décevoir de nos jours
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Mega Drive 9.3 32

Archives commentaires

Personnelement je préfère également celles du premier, le pire étant celles du 3 selon moi ;)
c'est vrai que la bande son est monumentale ; mais la jouabilité est également tres bonne, cela permet d'avoir un player fun qui fait que la serie est une reussite
yohko kurama, 23 nov 2008 - 12:07
Merci pour ce test d'un super jeu. Il reste bon avec des thèmes musicaux un peu supérieur à sa suite et la possibilité d'utiliser la police mais sur les autres points le second est bien meilleur.