Test : Wonder Boy : The Dragon's Trap (Game Gear)

Dans une époque où les consoles portables sont de plus en plus sophistiquées, il est parfois bon de faire break avec la Game Gear, le temps de retrouver quelques titres en béton armé. Wonder Boy III : the Dragon's Trap est l'un de ces jeux. Une démonstration de level design divin, une jouabilité impeccable, un univers original, une réalisation solide et surtout, du fun et encore du fun. Tous ces éléments répondent ici présents et nous démontrent comment on faisait les jeux à cette époque...

Tout commence par la fin

Vous vous retrouvez au coeur même du château du dragon dès le début du jeu, équipé de votre superbe armure, l'épée à la main. Votre réserve de vie est impressionnante, avec autant de coeurs, il sera difficile de mourir. Tandis que le joueur avance tranquillement dans les couloirs en tranchant des serpents et des ogres, il arrive au premier endroit un peu bizarre du jeu. Ce couloir là à un trou depuis lequel on peut semble-t-il arriver au plafond, et plus loin un trou dans le sol. Lorsque l'on y tombe, on arrive dans une salle où l'on peut tomber à droite ou à gauche. À droite on se retrouve dans le couloir en arrivant par le trou du haut indiqué précédemment (ce qui veut dire que toute logique est bannie puisqu'on ne faisait que tomber et pourtant on se retrouve plus haut !) et à gauche, on finira par arriver à un couloir futuriste, alors qu'on se promenait il n'y a pas deux minutes dans un château médiéval... Bienvenue dans Wonder Boy !

Au bout de ce couloir nous attend le redoutable Dragon, qu'il faudra donc vaincre. Le jeu étant entièrement en 2D vu de côté, le combat nécessitera de pas mal sauter pour atteindre la tête du boss, et de bien se déplacer pour esquiver les attaques. Une fois le titan vaincu, une étrange flamme bleue apparaît. Elle nous arrive dessus, et sans même que l'on ait le temps de comprendre, on se retrouve transformé en dragon ! Le héros a été maudit, et c'est dans ce nouveau corps qu'il faudra parcourir le monde, le but ultime étant de retrouver forme humaine.

Une bonne dose d'exploration

Une fois sorti du château en train de s'effondrer, notre jeune dragon se retrouve dans un village qui sera un véritable hub pour le jeu. C'est d'ici que l'on accèdera à toutes les autres régions du jeu. Tout au long du titre, ce seront de nouvelles formes qui s'ouvriront à nous, nous permettant ainsi d'avoir de nouvelles capacités. Ces mêmes capacités débloqueront des accès à de nouvelles régions. La construction du titre se veut par conséquent très ingénieuse et il aura surement fallu une bonne dose de réflexion aux développeurs pour trouver les diverses idées mises en place afin de bloquer le joueur et de l'amener à progresser dans le bon ordre.

Les formes sont les suivantes : le Lizard-Man (qui est notre dragon) peut cracher des flammes sur une courte distance. Le Mouse-Man est très original : il s'agit d'un tout petit bonhomme qui peut marcher sur les murs et les plafonds qui sont étudiés pour. Autant dire que certains niveaux sont assez surprenants avec ce personnage. Le Piranha-Man vous permet de nager dans l'eau (car autrement on reste collé tout au fond). Le Lion-Man est un combattant aguerri qui peut détruire les blocs sous ses pieds (il peut donc attaquer vers le bas, libérant d'autres passages). Enfin le Hawk-Man est la dernière forme et permet de voler, ce qui donne accès à d'autres zones.

Un dépaysement total

En jouant à Wonderboy, vous ne savez pas pourquoi vous signez. Le jeu est incroyablement dépaysant dans la mesure où les zones les plus improbables s'enchainent comme si tout était naturel ! Ainsi vous pourrez monter en haut de la tour du village pour suivre un chemin de pierre dans le ciel, ce chemin conduisant à une porte. Cette porte est dans le ciel, il n'y a pas de bâtiment derrière. Ouvrez-la, et vous vous retrouvez... en plein désert ! Des scènes comme celles-ci, vous en verrez des tonnes. En cela le titre surprend constamment et l'on en vient à être complètement manipulé par les développeurs. C'est dans ces conditions que l'on apprécie le plus les jeux : lorsque l'on n'arrive pas à deviner ce qui va arriver.

Les environnements sont donc très variés : plages avec palmier, région peuplée de samuraïs et de ninjas, dojo, épave au fond de l'océan, désert, pyramide etc... On va de surprise en surprise jusqu'au dernier niveau qui est par ailleurs extrêmement bien construit. Et j'ajoute que le jeu regorge de passages secrets et autres faux-murs que l'on peut traverser.

Tout au long de la progression, le joueur pourra utiliser son inventaire. Il y a des épées, des armures et des boucliers. Certains ont des propriétés particulières. Par exemple l'une des épées permettra de détruire certains types de blocs, et elle sera indispensable pour progresser. À cela s'ajoutent des sorts : boule de feu, éclair, tornade etc... Leur utilité n'est pas très grande mais cependant ils pourront servir à des moments bien précis. Par exemple l'éclair est pratique pour détruire les nuages qui nous attaquent, car ces derniers sont trop haut dans le ciel.

La réalisation : un travail d'orfèvre

Comme tous les bons jeux de l'époque, la qualité de la réalisation est excellente avec une 2D très soignée, des sprites très gros pour la console et une bande-son sublime. Les graphismes sont variés, de même que les palettes. Les boss sont énormes à l'écran et donnent lieu à des affrontement épiques. La bande-son quant à elle est simplement magnifique, avec des sonorités très MIDI. À cette époque ce qui faisait la différence, c'était la qualité des mélodies et des harmonies, et dans ce Wonder Boy, elles sont tout simplement superbes.

Le jeu est relativement long pour un jeu orienté plates-formes. Il faudra environ 10 heures de jeu si l'on veut absolument tout trouver. Autrement on pourra le finir sans problème en 5 heures. Mais on y reviendra de temps en temps, histoire de se replonger dans l'univers vraiment extraordinaire du titre. La difficulté n'est pas trop élevée pour peu que l'on prenne le temps d'acheter des équipements régulièrement.

Wonder Boy III : The Dragon's Trap est l'un des meilleurs jeux de plates-formes que l'on ait vu sur Game Gear et Master System. Il propose une aventure passionnante, dépaysante et un level design de génie. Le parcourir est très agréable, d'autant plus que la réalisation est une franche réussite, avec ses environnements variés et sa bande-son magnifique. Il est un exemple parfait de ce qu'étaient les titres les plus brillants de l'époque des consoles 8 bits. Si vous avez l'occasion de mettre la main dessus, surtout ne la laissez pas passer.

Verdict

9

Points forts

  • Level design de génie
  • Environnements enchanteurs
  • Bande-son formidable
  • Réalisation au top
  • Captivant de bout en bout

Points faibles

  • Un peu court
  • Pas très difficile
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Game Gear 9.0 3

Commentaires

Super test pour la Game Gear! ca fait pas longtemps que j'ai ressorti la mienne, à l'occasion je regarderais à Easy Cash ils ont pas mal de titre game gear pour pas cher
La serie des wonderboy est vraiment exceptionnel, et celui la ne jure pas par rapport aux autres ; merci pour ce test qui vous donne envie d'y jouer...
SLAINE, 30 déc 2008 - 10:26
J'ai adoré ce jeu sur master system, mais j'avoue ne jamais l'avoir essayé sur gamegear. Une valeur sûre c'est certain. Merci pour le test
kemaru, 30 déc 2008 - 11:02
oh, énorme ce test :D
un des mes jeux de la GG, un des mes préférés
vivement que je me fasse les épisodes megadrive
en attendant, allons lire ce test, merci :)

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