Test : Spider-Man The Videogame (Arcade)

Il y a de ces héros qui ont la chance d’avoir connu de beaux destins en jeu vidéo et qui encore aujourd’hui restent extrêmement populaire. Si on ne peut pas en dire autant de Superman, des 4 Fantastiques, Catwoman ou encore Hulk, d’autres comme Batman ou celui qui nous intéresse plus particulièrement à savoir Spider-Man ont connu un destin radieux quelque soient les machines sur lesquelles ils ont évolué.

A titre personnel j’ai beaucoup aimé le jeu Spider-Man sur Mega-Drive et ce n’est que très récemment que j’ai découvert que Sega avait signé un autre titre pour ce super héros, à savoir Spider-Man The Video Game en arcade, sur system 32. Sorti en 1991, j’avoue qu’il est passé totalement inaperçu pour moi  comme la majorité des joueurs je pense, alors qu’il est pourtant d’un excellent niveau. Vous trouverez en photo, l’image de la borne d’origine, plutôt sympathique sans être la plus belle du monde.

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Alors que vaut ce beat'em all Sega de notre araignée préférée ? J’ai réalisé ce test sur une borne d’arcade Pandora 3D (édition 2023). Des conditions qui se rapprochent donc de l’original, exception faite de l’impossibilité de le tester à 4 joueurs simultanés.

A la recherche des pierres d’infinité

Après une petite introduction où on voit Spider-Man surgir du fond du décor avec sa toile pour se tenir fièrement devant nous (avec un effet de zoom parfait), le titre nous propose uniquement de voir les fiches des caractéristiques des 4 héros jouables dans le jeu. En attendant un peu plus longtemps, on finira par voir un poster présentant tous les méchants que vous rencontrerez à un moment ou un autre durant votre aventure. De quoi nous donner l’eau à la bouche.

Dès les premiers instants on voit le soin appliqué par Sega pour respecter l’ambiance et l’univers comics de Marvel. Chaque début de niveau a droit à une ou plusieurs images avec un texte vous expliquant le contexte de l’histoire et même quelques voix digitalisées de très bonne facture.

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Si lorsqu’on commence l’aventure on ne sait pas grand-chose à part qu’une nouvelle menace fait son apparition et que Spider-Man tente d’en comprendre les enjeux, on évolue rapidement dans le scénario. Nous comprenons qu’un super méchant (qui ne nous sera révélé que bien plus tard dans le jeu) a chargé ses acolytes de lui ramener la pierre « mystique ». Certains vilains profiteront même d’une partie de sa puissance pour tenter de vous détruire, mais je vous en laisse la surprise. C’est ainsi qu’avec vos camarades de jeu, vous allez partir à la poursuite des vilains emblématiques de l’arc narratif de Spider-Man pour découvrir qui est le super vilain à la manœuvre pour devenir le maître du monde…

Sincèrement les événements s’enchaînent avec fluidité tout au long de l’aventure et le scénario est bien amené. C’est assez rare dans un beat'em all pour le signaler. Certes il ne faut faut pas non plus s’attendre à un truc de folie, mais il a le mérite d’exister et surtout de faire participer un paquet de méchants bien connus de la licence.

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Namor, à la vie, à la mort

Vous allez donc pouvoir incarner un des 4 héros de Marvel, voir même jouer à 4 en simultané ce qui est encore une fois assez rare pour le mentionner.

Nous aurons donc bien entendu Spider-Man, mais aussi Hawkeye, personnage bien connu se battant avec son arc. Ensuite viendra Black Cat que je ne connaissais personnellement pas, seule perso féminin du jeu qui ressemble énormément à son pendant Catwoman chez DC, et dispose d’une sorte de fouet grappin. Enfin le dernier n’est autre que Namor The Submariner … Ok, je vous vois venir, mais qui est ce super héros ? En tout cas moi, je me suis demandé qui c’était. Les fans de Marvel me crucifieront certainement pour mon inculture, donc pour les novices comme moi, sachez que Namor serait l’un des premiers mutants connus, maître des océans et de la civilisation des Atlantes. En gros c’est Aquaman version Marvel. Par contre, Namor est de loin le personnage le moins charismatique du lot. Habillé d’un unique slip vert, il fait penser à Spock en fin de vie se baladant en sous vêtements. Ca fait pas rêver…

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Bref, pour en revenir à nos héros, chacun possède son attaque spéciale en appuyant sur A + B au sol, qui sera une attaque à distance ou de mêlée, et une autre en sautant, cette dernière permettant une attaque volante rapide. Pour le reste les personnages bénéficient d’une allonge un peu différente, de la possibilité de chopper son adversaire et de le balancer mais rien d’autre. Le bouton A permet de frapper, le Bouton B de sauter. Ca s’arrête là. C’est un peu dommage. On aurait aimé un super pouvoir individuel, plus d’enchaînements (un troisième bouton pour gérer les coups de pieds ou autre, ça aurait été une idée sympa), et avoir aussi un peu de coop avec les autres joueurs. Ici chacun se bat de son côté. J’aurais apprécié qu’on puisse attraper un ennemi pendant que votre partenaire le savate, ou des enchaînements coordonnés. Non, le gameplay est ultra basique, dommage. Heureusement le jeu se rattrape sur plein d’autres aspects que nous évoquerons plus bas.

Ici, contrairement à beaucoup de jeux du genre, vous ne disposez pas vraiment de barre de vie, ni même de vies à proprement parler. Sous votre nom vous pouvez voir un nombre (360 par exemple) qui représente votre nombre de points de vie. Celui-ci diminue si vous vous faites toucher, mais il baisse aussi de manière automatique lentement. C’est un peu comme un timer vous obligeant à avancer rapidement dans le jeu. Ce compteur baisse aussi plus vite si vous utilisez un coup spécial (cela vous coûte 10 points). Pas de vies supplémentaires, si vous mourrez c’est immédiatement un crédit de perdu.

Je vous rassure le jeu n’est pas le plus difficile que j’ai connu et on peut très largement le faire, d’autant que vous pourrez collecter de l’énergie assez régulièrement.

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Une petite nouveauté qui fait son effet, c’est que Spider-Man The Video Game n’est pas qu’un simple beat'em all à scrolling horizontal. Souvent après avoir combattu un premier  « mini boss », le jeu bascule totalement de gameplay. Vous avez d’un coup un zoom arrière important divisant quasiment par 3 la taille de vos sprites. Vous évoluez donc dans un environnement totalement différent car vous avez pris de la distance par rapport à l’action et celle-ci va alterner phases de combat à distance et plateformes. En effet, chacun de vos héros peut ici jeter des toiles à l’infini pour Spider-Man ou des flèches pour Hawkeye par exemple. Vos ennemis ne sont pas en reste et vous tireront dessus à foison. Le scrolling défile, vous obligeant à sauter de plateforme en plateforme, évitant les obstacles, effondrements divers ou autres catastrophes qui surviennent. Vraiment sympa pour renouveler à chaque niveau l’expérience de jeu. Après ces stages, nouveau zoom avant du jeu pour revenir au beat'em all « en plein écran ». Très bien foutu…

Pour terminer sur le gameplay, sachez qu’il n’y a aucune arme à ramasser et à utiliser. C’est compréhensible, on aurait eu peut être un peu de mal à voir Spider-Man donner des coups de batte de baseball, ou se servir d’un flingue...

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Ce jeu est Marvel-lous

Abordons un peu plus en avant le côté technique du jeu.

Spider-Man the Video Game va vous faire voyager dans 4 niveaux, ce qui peut sembler peu, mais c'est assez trompeur. Comme dit plus haut, ces niveaux sont entrecoupés de phases en vue lointaine « shoot / plateforme », et sont au final très longs. Ils ont aussi le mérite d’offrir beaucoup de verticalité. Comme la quasi totalité des jeux du genre, il faut compter entre 40 et 50 mn pour en voir le bout, en jouant bien.

Outre le level design que je trouve très réussi, le titre propose des niveaux vraiment diversifiés et ne se contente pas de nous faire évoluer dans de simples rues malfamées. On passe de ruelles étroites à des toits d’immeubles et bâtiments en constructions, des souterrains malfamés, un château ancien, etc. le tout avec fluidité et cohérence. Non vraiment le titre est assez dépaysant et jamais redondant.

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Visuellement parlant, il se place même dans le très haut du panier de ce que pouvait offrir le system 32. C’est bien simple, les sprites sont énormes, très détaillés, les animations fluides et bien rendues. Chaque niveau regorge de couleurs et d’animations dans les décors en arrière-plan ou devant. Les coups font apparaître des bulles à la façon comics, renforçant la sensation de plonger dans l’univers Marvel. Un régal. Bon, je mettrais peut être de côté la tenue rose/violette de Hawkeye, pas du meilleur goût, ou le design général de Namor mais rien de bien méchant.

Certains boss sont énormes et on retrouve un bon paquet de super vilains célèbres. Je vous laisse la surprise de la découverte parce que c’est ce qui fait le sel du jeu, ces rencontres nombreuses et inopinées que nous proposent le titre. Enfin de nombreux effets spéciaux parsèment le jeu et sont parfaitement maîtrisés comme les zooms et autres distorsions. Mon seul point faible viendrait peut être des musiques. Rapidement oubliables, ou en tout cas pas marquantes.

En jouant au jeu, ma première réflexion a été « comment ça se fait que ce titre est totalement inconnu ? ». Il est très beau encore aujourd’hui et était bien plus impressionnant que la très grande majorité des beat'em all sortis à cette époque. On peut y incarner Spider-Man, un héros toujours apprécié. La borne est jouable à 4 en simultané, et le titre offre même des parties de niveaux originales. Sincèrement je n’ai pas la réponse à cette question et c’est donc avec énormément de plaisir que je me suis fait plusieurs parties en solo ou entre amis. Malgré quelques défauts comme le peu de variété dans les coups, et l’absence de véritable interaction entre les joueurs, je ne peux que le recommander aux fans de beat them all.