Test : Power Stone (Dreamcast)


Power Stone
Quelques 9 ans plus tard après avoir révolutionné le beat'em all 2D (comprenez, le jeu de baston 1 VS 1!), Capcom revient en 99 avec un nouveau concept où l'interactivité est le maître mot ! Power Stone, développé conjointement sur Dreamcast et Naomi (l'équivalent "Arcade" de la console), n'était clairement pas fait pour les "extrémistes" du fight ! Fun et simplicité sont en effet au coeur de cette production "Capcomesque" de très bonne qualité ! Que le pouvoir des Gems vous apportent la victoire ! Et que j'aille m'immoler, tant cette accroche ressemble à de la bidoche pourrie !

La genèse revisitée?

Mine de rien, on est loin du très "optimisable" Street Fighter sur NEC. L'époque bénie de Capcom est révolue, même si de nombreuses productions de l'éditeur restent excellentes. En effet, quel phénomène pourra surpasser cette fresque mythique narrant les péripéties de Ryu et ses adversaires/amis. Pourtant, alors que la série des Street Fighter (et ses dérivés) demande une dextérité sans précédent dans les commandes, il suffit d'un simple bouton dans Power Stone pour déclencher une furie ou un coup spécial ravageant l'écran. Fun et visuellement classe, ce soft sorti le 25 février 99 sur l'archipel en a vraiment dans le bide ! Et croyez-moi, on est bien loin d'un certain Ergheiz qui se ratatina la tronche sur Playstation.

Ce GD-ROM prend place au 19ème siècle, siècle de l'essor industriel. Edward Fokker (rebaptisé Falcon en Europe et aux U.S.A.), découvre dans son grenier de sa bâtisse des dignes héritiers de la famille Fokker (facile à déformer ce nom ^^) un livre parlant des gems de pouvoir et décide de partir à leur recherche ! Ryoma, quant à lui est un jeune étudiant passionné par l'exploration et ces gems sont une case obligée pour parfaire sa soif de connaissance. Wang Tang (véritable Sangoku du jeu, vous comprendrez plus loin) part à la recherche des gems sur l'ordre de son maître. Gunrock, quant à lui, veut mettre la main sur les gems pour améliorer sa condition de vie et celle de sa famille. L'indien du groupe (on est en présence de personnages très capcomiens) se nomme Galuda et a besoin des pierres de pouvoir pour guérir les siens, victime d'un virus dévastateur au sein de leur village. La jeune ninja Ayame a exactement la même destinée que Wang Tang, puisqu'elle agit sur les ordres de son maître. Rouge est un peu le canon du jeu, il maîtrise l'art du cracher de feu et est surtout attiré par le côté brillant ( ?) des gems, sans doute pour mieux les revendre. Jack (l'éventreur?) est un peu le cinglé de cette galette, puisque son passe-temps est d'assassiner les badauds dans les rues de Manchester la nuit. Lui aussi, il veut mettre la main sur les gems. Bref, vous l'aurez compris, la force de Power Stone n'est pas dans son scénario aussi fin que le cerveau de Paris Hilton.

Tables, chaises, poteaux, t'en veux encore dans la yeule ?

Power Stone est, il faut l'avouer, vraiment déconseillé aux puristes de la baston adeptes des quarts de tour et autres combos venus de manip' limite extraterrestre ! Le soft de Capcom met l'accent sur un principe antédiluvien digne de PONG : "s'amuser à la première seconde"! La force de Power Stone réside dans ses environnements totalement destructibles ou presque. Malgré leur relative étroitesse, ces décors fourmillent d'éléments qu'il est possible de s'accaparer pour l'utiliser contre l'adversaire ! Tables, chaises, poteaux et j'en passe, tout y passe ! Vous pouvez également monter sur les arbres ou les lampadaires. Par exemple, il est possible de tournoyer à la base d'un pilot et d'envoyer valser le combattant qui vous fait face ! Chaque arène vous permet de vous mouvoir avec une grande liberté, car il en faut ! En effet, les armes sont également de la partie ! Cela va du phaser, une sorte de pistolet laser, ou encore des bombes, un marteau, un bouclier pour se protéger, lance-roquette, tuyau, stèle et bien d'autres ! Power Stone est un véritable feu d'artifice en l'espace de trente secondes de jeu et pourtant vous n'êtes pas au bout de vos peines ! Il faudra donc vous marier au mieux avec l'environnement afin d'éviter les situations difficiles.

Pierres et précieuses en plus !

En effet, l'autre principe mis en avant dans Power Stone vient des gems, des pierres précieuses aux pouvoirs inimaginables boostant votre personnage et lui changeant son aspect physique ! Seulement, il faudra trois gems pour que la toute puissance vienne en aide à votre personnage ! A ce moment là, il suffira d'utiliser les touches classiques pour envoyer des coups plus puissants mais avec L ou R, vous déclencherez une attaque dévastatrice visuellement très pêchue ! La plus belle reste sans conteste celle de Wang Tang, très stylé DBZ, mais chacune ont un attrait bien particulier.

Visuellement parlant, Power Stone est un soft haut en couleurs! Le jeu ne pêche que par un aspect pixellisé lorsqu'on s'approche un peu trop des personnages. Les furies et autres coups spéciaux sont superbement réalisés et les artifices sont très funs et donnent beaucoup de pêche aux combats. Graphiquement, les environnements sont variés: paysage enneigé, intérieur d'une horloge, ville de Londres, cave et j'en passe ! Le niveau sonore n'est pas mauvais, mais les musiques restent trop inégales. En matière de bruitages, ça sonne lourd mais ça reste impeccable pour le genre. Evidemment, tout ce capharnaoeum 3Difié apporte un côté un peu brouillon mais on ne peut pas tout avoir !

Un bon jeu qui a la pêche !

Je terminerai ce test en n'omettant pas de parler de Power Stone 2, qui changea quelque peu le concept (ce n'est plus des zones de combat fermées mais bel et bien des environnements ouverts qui changent en temps réel) rendant le jeu jouable à 4 simultanément. Si beaucoup préfèrent le 2, ce dernier reste pour moi beaucoup trop brouillon, et c'est pourquoi mon c?ur de gamer se dirige sans souci vers ce premier volet. Sachez également qu'il existe un animé du jeu de Capcom, mais sa qualité reste assez moyenne. Power Stone reste un jeu très agréable et défoulant, encore aujourd'hui, très fun et particulièrement indispensable après le travail ou les cours ! Depuis 1999, il n'y a pas un seul mois qui passe sans que le jeu tourne dans ma Dreamcast...

Verdict

7

Points forts

  • +Combats trépidants

Points faibles

  • -Lassant à la longue
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Dreamcast 7.5 10

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