Test : Phantasy Star Universe (Playstation 2)

Annexe : quelques détails sur le online et sur la version PS2.

Au coeur des Univers :

La Sonic Team avait promis un mode offline de 40 heures et il s'y est tenu. Enfin presque. Si on compte une trentaine d'heures pour se faire les 12 chapitres et si on s'amuse à faire quelques quêtes qui ne servent qu'à booster Ethan Waber, l'expérience scénarisée se poursuit sur les serveurs de PSU. Mais fini le héros de l'histoire originale, place maintenant à son avatar fraîchement créé qui lui aussi aura un rôle à jouer sur le futur de Gurhal. Ces missions solo permettent même de faire progresser son perso. On se croirait presque revenu à l'époque de PSO. De plus, il semblerait que quelques items rares viendront nous récompenser si on se lance dans cette 2 e partie du scénario.
Seul un chapitre, le 13, est actuellement déblocable et à terme il devrait y en avoir plus de 20. Ce chapitre a aussi un déroulement légèrement différent avec des pièges comme des flammes qui sortent du mur, ou des mines de fortes puissances qui parsèment le chemin. Cela permet aussi de découvrir une toute nouvelle galerie de personnages. Ceux qui ont suivi l'actu du jeu (et notamment le site officiel) comprendront maintenant pourquoi tant de persos répondaient manquants !!

Si PSU a un prix peut être trop élevé, il tente tout de même de se faire pardonner avec des MAJ qui vont devenir de plus en plus fréquentes, notamment avec l'ajout de chapitres en solo mais aussi et surtout par des bonus en pagaille pour enrichir l'expérience de jeu. Pour tout dire, on est encore loin du jeu "complet". La 1 ère MAJ d'envergure a eut lieu début décembre 2006 et offre par exemple la possibilité d'avoir accès à des classes de niveau avancé. Créer un personnage spécialisé dans un art de combat ou au contraire être très polyvalent, tout est envisageable et des choix de progression pointus seront à opérer. Les MAJ concernent aussi le Level Max et le niveau de compétences en photon arts. La Sonic Team accordent ces Up, en même temps que des missions de plus en plus corsées se profilent. Si les items rares ne sont pas encore totalement au rendez vous, cela ne saurait tarder.

Progresser, jouer à un niveau plus élevé, c'est aussi entrer de plein pied dans les nouvelles possibilités du jeu. A commencer par le nouveau Mag (le Partner Machinery), bien cloîtré dans la Room pour synthétiser des objets ou pour décorer sa chambre, mais qui en évoluant (en lui donnant de quoi se goinfrer) accompagnera vos périples. Une vraie Puppet de combat qui se spécialisera selon son alimentation et qui pourra recouvrir des formes originales. Les fans de PSO connaissent la chanson et il est à présent possible de lui faire de lui faire régurgiter tout ce qu'il avait avalé afin de tenter de nouvelles expériences. (toujours depuis cette dernière MAJ).

Autre nouvelle donnée, la possibilité d'ouvrir un magasin dans sa chambre. Ou quand le commerce prend une place prépondérante dans l'univers des Phantasy Star. Les mesetas sont rares, trop rares dans les donjons. Avoir son magasin, avoir des objets plus ou moins recherchés mais surtout moins chers que dans les magasins officiels du jeu, c'est avoir un maximum d'afflux de joueurs chez soi et la monnaie qui ne cesse de tomber dans vos caisses. Les magasins conseillés sont même répertoriés sur le visiophone qui trône dans votre chambre. Encore un nouveau moyen de faire connaissance et même d'asseoir sa notoriété. PSU prendrait-il les contours d'un MMO ??

Si on ajoute que sa Room est un objet de fierté avec la course à a la déco la plus classe, les objets les plus convoités qui y sont exposés. C'est quand même autre chose que de montrer sa seule arme et armure rares dans PSO. Franchement le plaisir de la personnalisation a fait un bond ahurissant. Bien sûr, le jeu a aussi droit a son lot d'events, avec de jolis décors de Noël et la musique sublime qui va avec actuellement. On peut même croiser des rappys spécial noël qui, après quelques coups de sabre, peuvent nous laisser la déco dont vous rêviez pour votre chambre. (pour les Christmas' fans)

Un mot aussi sur la communauté online. En tout point remarquable. Ca fait bizarre sur PS2 (y'a des joueurs PC, vous me direz !!). Largement présente en nombre et à toute heure, elle connaît bien les rouages de la série et son univers. Les joueurs de PSO sur DC sont toujours dans la place et les hackers n'ont plus les ficelles pour embêter les vrais passionnés. Joueurs débutants, vous serez aussi bien accueillis et épaulés. Bonne ambiance quoi...
Le code réseau est aussi au rendez vous. Si on ne peut echapper à des petits sauts d'humeurs des serveurs, le lag est insignifiant. Le peu de différences avec le offline est même assez troublant. Le confort de jeu est bien là à condition d'être équipé d'un clavier USB.

"C'est moche sur PS2":

Difficile d'être choqué en voyant le jeu tourné sur PS2. Beaucoup de RPGs classiques sur cette console n'offrent ni la myriade de détails (persos et décors compris) ni la profondeur de champ de PSU. Et le jeu est online, rappelons-le (certains l'ont oublié !!) et il s'agit de faire tourner le tout sans ralentissements et autres saccades. Et il n'y en a tout simplement pas sauf à 6 online contre une dizaine de monstres mais c'est rarement gênant.
Le jeu a été pensé pour la PS2, et il est quelque part rassurant de voir la Sonic Team nous pondre une telle prod'. Les autres versions ne sont que des portages avec les détriments d'ordre comparatifs qui entrent alors en compte. Ici, c'est plus qu'au niveau et les seuls désagréments sont de l'aliasing assez marqué sur les plateaux de Neudaiz. On peut y ajouter des couleurs pas très chatoyantes (qui manquent de mémoire si vous voyez ce que je veux dire), mais c'est le lot de 90% des jeux sur cette console. La DC n'a pas été remplacé et nous le savons tous. Mais PSU gagne sur PS2 des décors qui s'étendent à perte de vue et des couchers de soleil du plus bel effet.

Parlons design. Tout cela est forcément subjectif mais il faut avouer que le design des persos est un ton en dessous. (en même temps PSO c'était le top). Et ce n'est pas la galerie de personnalités plus mièvres les unes que les autres dans l'aventure d'Ethan Weber qui vont me faire changer d'avis !!
Le design général est lui magnifique, à peu de choses près. Si on est forcé d'adorer les plaines de Parum ou la montagne de Neudaiz (avec de jolis dénivelés), Moatoob est un cran en dessous surtout en extérieur où ça reste très uniforme. On a droit aussi à de jolis temples et grottes avec des thèmes graphiques très différenciés. Quant à la colonie Guardian, elle est vaste et on y respire la bonne air de la communauté. Des détails sont aussi marquants tels les différentes boutiques qui ont eut droit à un souci tout particulier. De même que les bars, où ont lieu très souvent les discussions les plus enflammés (ça drague aussi pas mal !!) Et on a déjà hate de voir à quoi va ressembler le Club, qui ouvrira dans quelques semaines sur la colonie où les joueurs se préparent à montrer leurs meilleurs chorégraphies dignes des meilleurs sentai!

Un fan de PSO qui ne compte plus les heures passées dessus, ne pourra pas laisser passer PSU. Un jeu qui prendra le dessus sur tous les autres que vous avez sous la main. Selon son addiction, c'est 6 mois, 1 voir 2 ans de passion qui vous attend. Penser comme une évolution apte à palier tous les défauts de PSO, il ne laissera pas les fans sur la brèche qui y gagnent un jeu plus riche et convivial. Sans parler de ce design et de ce monde qui ne laisse définitivement pas indifférent.
Le fait qu'il sorte sur PS2 et de plus assez tardivement, laissera beaucoup de monde de côté aussi. On peut le considérer à juste titre comme un jeu old gen qui n'est plus en adéquation avec son temps et avec certains nouveaux standards. En étant le dernier grand jeu du genre sur cette génération de consoles, PSU m'a comblé. Plus grand et plus riche ne veut pas forcément dire plus beau!