Test : House of the Dead : Scarlet Dawn (Arcade)

Cela peut sembler incroyable, mais il y a une licence SEGA qui arrive à être présente sur chaque nouvelle génération de machines. Non, on ne parle pas de Sonic mais bel et bien de The House Of The Dead. Depuis 1996, la série de SEGA est apparue soit en arcade (bien évidemment) soit sur console. Encore mieux, outre les spin-off, jusqu'à présent on a eu droit aux conversions des épisodes principaux sur console. Le premier The House Of The Dead sur Sega Saturn, The House Of The Dead 2 sur Dreamcast, The House Of The Dead III sur Xbox et The House Of The Dead 4 sur PS3. Ce dernier, avant d'être converti sur la machine de Sony, avait eu droit à une version SPECIAL assez impressionnante par sa taille mais aussi par le spectacle proposé.

En 2018, l'éditeur créé la surprise en annonçant un nouvel épisode, le cinquième de la série et qui laisse tomber le " THE " pour devenir uniquement House of the Dead : Scarlet Dawn !

House of the Dead : Scarlet Dawn

Pour Scarlet Dawn, monsieur Takashi Oda va opter pour une borne arcade du type "ShockWave Theater". Autrement dit, il va s'inspirer des bornes arcade de son entreprise ayant vu le jour dans les années 90, notamment The Lost World: Jurassic Park. On peut même dire qu'ils ont miniaturisé l'imposante attraction de The House Of The Dead 4 Special puisqu'ils ont apporté quelques nouveautés... je dirais même, qu'ils ont "modernisé" le ShockWave Theater.

Esthétiquement, ce " ShockWave Theater " des années 2010 est une réussite incontestable. On va se répéter pour la énième fois, mais les ingénieurs de SEGA ont créé une superbe borne arcade. Plein de détails visuels fort sympathiques sont présents, comme par exemple la partie arrière de la borne. Tout en plastique blanc certes, elle donne un effet très réussi de morts-vivants qui essaient de traverser un rideau blanc. Par ailleurs, il y a un jeu de lumières fort sympa et qui change assez souvent. Mieux encore, les couleurs peuvent s'adapter avec des thèmes tels que le printemps ou même Halloween. Excellent ! Mais ce n'est pas tout.

Un petit capteur est caché. Quand il capte la présence d'une personne, un "zombie-fantôme" apparaît sur la fenêtre et puis il y a l'oeil... oui, l'oeil rouge d'un mort-vivant qui est en fait un bouton afin d'interagir avec la borne.

Oserez-vous toucher l'oeil ?

Si l'extérieur est une franche réussite, qu'en est-il de l'intérieur ?

On se retrouve avec un écran HD de 55" (140 cm), un son surround en 5.1, deux ventilateurs (un pour chaque joueur) qui interagissent en fonction de l'action, mais aussi un jeu de lumières LED qui interagissent également selon ce qui se passe à l'écran. Par exemple, si à l'écran nos protagonistes sont dans un endroit ayant des lumières rouges qui clignotent, il en sera de même à l'intérieur de la borne ! Clairement, l'immersion en "5-dimensions" (selon SEGA) est totale! Très bon point.

The House Of The Dead 5 ?

On incarne le petit frère de James Taylor (HOTD 2), alias Ryan Taylor, ayant comme partenaire la très charmante Kate Green (HOTD 4). L'histoire se passe quelques temps après les événements de The House Of The Dead 4 (et donc, avant The House Of The Dead 3). Par ailleurs, Scarlet Dawn propose un mode Story assez intéressant car le soft de SEGA propose de longues scènes cinématiques ce qui est assez rare en arcade pour être souligné.

La firme, située maintenant à Minato, annonce cinq stages disponibles, mais en ce qui me concerne, à chaque fois je n'en ai parcouru que quatre. C'est à dire les trois zones de base plus la dernière qui se débloque une fois qu'on a terminé les 3 stages. Il y en aurait-il donc une cinquième bien cachée ?

Ceci dit, outre le mode Histoire, cet épisode propose aussi les 3 stages que l'on peut faire séparément afin de se perfectionner, voire découvrir de nouveaux chemins. Car oui, à l'instar des précédents volets, House of the Dead : Scarlet Dawn possède des chemins alternatifs.

Graphiquement, le titre de SEGA utilise l'Unreal Engine 4. Une première chez le géant de l'arcade puisque l'éditeur japonais avait toujours opté pour des moteurs 3D faits maison. Le résultat est convaincant pour un soft de 2018 mais très franchement, ce n'est pas non plus la folie visuelle surtout, si on le compare avec la production précédente qui tournait sur Lindbergh. Choisir l'Unreal Engine 4 a dû être certainement un choix économique. Néanmoins, la modélisation globale est réussie et on retrouve la plupart des créatures des épisodes antérieurs ayant subi un gros lifting "version UE4". De nouveaux sont aussi là (les ninjas sont bien chiants). En revanche, depuis THOTD 4 on ne peut plus démembrer et encore moins faire gicler le sang et malheureusement, c'est aussi ici le cas.... dommage! Mine de rien, cela enlève un petit côté spectaculaire et fun du jeu.

En ce qui concerne la bande son, rien à signaler, les thèmes proposés collent parfaitement à la franchise.

Assez classique

Une fois installés, on est étonné par la légèreté des deux pistolets-mitrailleurs disponibles. Pourtant, ce sont les modèles équivalents à ceux de Ghost Squad. Les ingénieurs de SEGA semblent se préoccuper du confort des joueurs. En tout cas, j'avoue que je n'ai pas eu le "bras fatigué" dû au poids du pistolet-mitrailleur. Cool!

Bien évidemment, avec une mitraillette en main, les développeurs du roi de l'arcade annoncent que ce House Of The Dead est celui qui proposse le plus grand nombre de créatures à l'écran et pour dégommer tout ça, il est possible de choisir deux autres armes secondaires avant le début de chaque niveau. Cela va du gros calibre au Minigun en passant par le lance-grenades, sans oublier le pistolet laser.

Pour sélectionner l'une des armes bonus, il suffit d'une petite touche sur le sélecteur de tir. Les munitions sont limitées, ce qui n'est pas le cas avec l'arme de base. Par ailleurs, elle se recharge automatiquement. Toutefois, on peut faire "reload" en tirant sur le côté de l'écran à l'image des deux premiers opus.

Un des points culminants de cet épisode c'est bien évidemment l'affrontement avec le boss de fin de niveau et autant dire tout de suite que le combat contre Chariot (premier boss du premier The House Of The Dead) est assez chouette. Les "vieux" fans de la licence vont forcément apprécier retrouver ce mythique ennemi.

DARE TO ENTER!

Dix ans après Loving Deads: House of the Dead EX, House of the Dead : Scarlet Dawn surprend très peu. Pourtant, monsieur Takashi Oda n'est pas à sa première production étant donné qu'il est présent depuis le début de la licence (et ayant participé à des titres tels que Brave FireFighters (Arcade) ou encore Rambo (Arcade)). Certes, la borne est de toute beauté, là dessus, on n'a rien à dire. On apprécie tous les détails esthétiques extérieurs mais également l'intérieur, comme par exemple les LEDs qui s'allument en fonction de l'action à l'écran ou encore la légèreté des pistolets-mitrailleurs. Néanmoins, force est de constater qu'en termes de gameplay, bien qu'il soit amusant, ce Scarlet Dawn n'apporte rien vraiment d'innovant. Bref, à la fin de la partie, on a l'impression qu'on a joué à un "The House Of The Dead 4 PLUS".

On remarque aussi que la team qui a développé ce House of the Dead était petite et puis l'utilisation du moteur 3D Unreal Engine 4 prouve surtout que c'est un projet à coût réduit. On peut donc en conclure que c'est probablement pour cela que celui-ci ne porte pas le chiffre 5. En tout cas, SEGA nous donne rendez-vous pour le prochain épisode et nous, on sera bien entendu présents.